textes érotiques

Dimanche 9 août 7 09 /08 /Août 11:03


  

     Des doigts, en bas, entre ses cuisses,- à lui ? À elle ? – qui caressaient, qui griffaient un peu, qui glissaient le long de la raie, qui palpaient délicatement le petit bourrelet contracté…Et en même temps la bouche qui serrait, qui pressait, qui tournait, la langue qui allait et venait, comme folle, qui recouvrait toute la chair, caressait tous les points sensibles, en trouvait d’autres…Et la voix d’Ilse de plus en plus oppressée.

   - Là…là…ça vient…Regarde-moi maintenant, je vais me branler devant toi, nous allons jouir en même temps, mon petit chéri…regarde, garde les yeux bien ouverts…

   Elle s’était accroupie devant lui, il avait vu saillir la fente rouge entre les poils blonds et aussitôt elle y avait enfoncé ses doigts, très loin, très profond…Jacques avait avancé la main.

-        Tu veux, toi, tu veux ? Avait-elle murmuré avec un sourire ravi ; viens…

   La main l’avait guidé jusqu’à la fente.

   - Là…tes doigts, oui, enfonce, encore, encore plus, n’aie pas peur…

   Il s’était senti aspiré par une masse douce, spongieuse, incroyablement souple et tiède…

   - Là, garde les yeux bien ouverts, les doigts bien tendus, je te sens, et regarde, je me branle, tu vois le bouton, là…Et toi tu vas jouir, je le vois dans tes yeux, mon chéri, et moi aussi, Frantz…

   D’autres syllabes gutturales, puis un grand cri, un cri de bête qu’on égorge. Ilse, la bouche grand ouverte, les yeux fermés, le visage déformé, s’était abattue sur lui et au même instant son ventre s’était noué comme jamais, puis tout avait craqué, il s’était répandu, répandu, répandu dans cette bouche qui l’aspirait, jet après jet, comme si elle voulait l’avaler tout entier…

   Après, des soupirs, des froissements d’étoffe, des murmures, une main sur son front, un petit rire, quelques mots incompréhensibles, et le noir…

   Quand il s’était réveillé, le soleil inondait la chambre. Son short, repassé, était posé sur un fauteuil, sa chemise lavée, pendue au dossier. Il avait voulu sauter à bas du lit et avait poussé un grognement de douleur : là, sous son front, c’était comme une boule de plomb avec des arêtes vives qui lui labouraient la cervelle. Après la douche froide, il s’était senti mieux, s’était rhabillé à la hâte, pressé soudain de fuir cette étrange maison et ses hôtes encore plus étranges, essayant de toutes ses forces de ne plus penser à ce qui s’était passé dans la nuit et qui, peut-être, n’avait été qu’un rêve…

   Il était descendu jusqu’à une cuisine étincelante. Sur la table, un couvert, un petit déjeuner tout prêt, une enveloppe : « Pour Jacques ». Dedans, une poignée de dollars et un mot : « Cher petit Jacques, bon voyage, ceci pour t’aider un peu.- Ilse ». IL avait enfoui l’argent dans sa poche, bu une tasse de café et s’était enfui. Il s’était arrêté dans un restaurant où il avait trop mangé, trop bu. Il était huit heures du soir. A dix, la famille était prévenue, Lise prenait la route. Et à deux heures du matin elle récupérait le fugueur au poste de police.

   - Voilà un motel, dit Lise ; on s’arrête, je téléphonerai à Montardres pour qu’ils ne s’inquiètent pas. Mais je n’en peux plus. Et toi ?

   Dans la chambre à deux lits, elle regarde Jacques qui se déshabille avec des gestes timides. « Il était plus faraud dans le solarium. Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? » Elle se déshabille à son tour et Jacques, en la voyant, se cache le visage sous les draps. Lise se met à rire.

-        Alors quoi ? Je te dégoûte maintenant ? Avant pourtant quand je prenais des bains de soleil…

-        Avant, dit la voix étouffée de Jacques, avant je ne savais pas…qui j’étais…

-        Qui tu étais ? Que veux-tu dire ?

-        J’ai compris aujourd’hui qu’une femme normale ne peut pas s’intéresser à moi !

-        Qu’est-ce que ces histoires ?

   Elle s’assied au chevet du lit, tire sur le drap, découvre le visage contracté du garçon.

-        Alors, jeune idiot, raconte !

-        Ah Lise, si tu savais…ce que je suis, tu ne serais pas là, je te dégoûterais…

-        Dis toujours, on verra si je m’enfuis en hurlant. Qu’est-ce que tu es ?

   Jacques ouvre les yeux tout grands et d’une voix rauque.

-        Je suis homo !

 

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Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : Scorpion-sexy
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Lundi 27 juillet 1 27 /07 /Juil 18:23




   Qu’est-ce que c’est encore ? Lise…non, Ilse avec les serviettes, la barbe, il va falloir me lever, me laver, aucune envie…Mais Ilse aussi est toute nue sous son peignoir, je viens de voir ses seins, moins beaux que ceux de Lise…zut, je bande, je ne vais jamais oser sortir de l’eau, si encore ils quittaient la salle de bain, me laissaient seul, j’ai envie de dormir…

-         Il est fatigué, si fatigué, avait dit Ilse en s’approchant de la baignoire ; allons, viens que je te savonne…Quoi, ça te gêne, nigaud ? J’en ai vu d’autres, tu sais, tu pourrais être mon fils…

Les mains douces, délicieuses, sur le dos, la poitrine, le ventre, comme quand il était tout petit, quand sa maman lui donnait son bain avant de le mettre au lit, merveilleuses, les mains de Lise, zut d’Ilse…

-         Les jambes maintenant, lève-toi…

Aïe, c’est là que tout va se gâcher…Et puis tant pis, c’est bon ces mains, c’est encore meilleur, ces mains qui montent, touchent, s’attardent, pressent. C’est bon le rire un peu rauque d’Ilse.

-         Tu n’es pas si fatigué que ça, après tout, regarde, Frantz…

Frantz avait eu un drôle de sourire en regardant le sexe durci, empanaché de mousse, en regardant Ilse se pencher et poser sur la tête rouge un petit baiser rapide, presque comme si elle l’avait embrassé sur la joue.

« Quoi ? Devant lui ? Devant son mari ? Et il n’a pas l’air fâché, plutôt content même, voilà qu’il sort son machin, qu’il le caresse en me souriant, il me fait un clin d’œil, c’est drôle, c’est tordant… »

   Il s’était mis à rire et ils avaient ri, eux aussi, ils lui avaient passé une large sortie de bain en tissu éponge, l’avaient conduit dans une chambre à peine éclairée, quelques lampes basses dont les abat-jour rouges donnaient à la pièce une teinte de soleil couchant. Les tapis enfonçaient sous les pieds, le lit était immense, très bas, jonché de coussins. Ilse l’avait poussé dessus, il s’était laissé tomber comme une masse, s’était laissé enlever le peignoir.

-         Voilà, tu n’es pas mieux ainsi, plus à l’aise, moi aussi, regarde…

Dans son rêve tremblotant, il l’avait vue nue, superbe, des seins un peu lourds, avec la marque blanche du maillot et, plus bas, la même marque autour des fesses, et le triangle de poils blonds entre les jambes, elle s’était penchée sur lui, ses seins lui avaient caressé le ventre, ses lèvres s’étaient posées sur les siennes. Il avait eu un regard pour Frantz, assis dans un fauteuil au pied du lit, très à l’aise, tout souriant, une coupe de champagne à la main. Il avait eu un peu honte mais déjà la langue d’Ilse s’enfonçait dans sa bouche, l’explorait, mais déjà sa main le palpait, le caressait, retroussait la peau, les doigts couraient autour du gland, sur le filet, descendaient jusqu’à la racine, taquinaient les couilles gonflées…Et le vertige avait commencé, les bulles éclataient plus vite  dans sa tête, il avait avancé les mains, saisi les seins lourds, les avait pétris durement, elle avait gémi, bougé, il s’était retrouvé avec la pointe d’un sein dans la bouche et s’était mis à le sucer frénétiquement, et là- bas, Frantz tenait toujours sa coupe de champagne à la main et, de l’autre, son sexe qu’il caressait en les regardant, et Ilse avait bougé sa main plus vite, de haut en bas, mais en le touchant à peine de la paume, puis elle avait refermé la main sur la base, l’avait serrée, penchée en avant et, en tournant la tête, avait jeté quelques syllabes sourdes dans sa langue étrangère…

   Jacques avait fermé les yeux…Puis les avait rouverts aussitôt…Là, en bas, autour de lui, cette caresse humide, une bouche, une langue, mais qui ?...Puisque Lise, non Ilse…Frantz ! C’est Frantz qui était là, à genoux, au pied du lit, il le tenait dans sa bouche et passait sa langue tout autour du gland, c’était exquis, honteux, un homme ! Jacques avait voulu se retirer, se redresser, mais de tout son poids, Ilse l’avait écrasé sur le lit et sa langue s’était remise à plonger dans sa bouche avec une telle fièvre que peu à peu Jacques s’était laissé aller à la double caresse…

« C’est bon, incroyable, mais c’est bon, il m’aspire comme s’il voulait m’avaler, c’est épouvantable, je me laisse sucer par un homme, et j’aime, Dieu que c’est bon, il va me faire jouir et je ne peux pas, pas dans sa bouche, quand même, il sera fou furieux… »

Ilse s’était relevée, haletante, l’avait regardé dans les yeux, lui avait souri.

-         C’est bon, n’est-ce pas, tu aimes, tu as envie de jouir ? Là… Oui, je le vois dans tes yeux… Mais tu n’oses pas, tu as peur, laisse-toi aller, laisse-toi jouir mon petit chéri, oui…ça monte…Tu peux, tu sais, tu peux jouir dans sa bouche, il aime, il va te boire…Donne-lui ton plaisir…Là, je vois que ça monte…Je vais t’aider…

 

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Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : Se dévoiler, se sentir vivre
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Lundi 20 juillet 1 20 /07 /Juil 21:52


Au-delà, la trace s’arrête. Des voitures américaines, même rouges, ça ne manque pas sur la Côte. A Montardres, personne ne dort. Bernard est sorti de son livre pour courir dix fois à la, gendarmerie. Lise se ronge :   « Est-ce à cause de moi ? Parce que j’ai ri quand il s’est exhibé ? Il était si drôle, le pauvre chéri…Mais j’aurais dû me retenir, à cet âge là, on est terriblement susceptible ».

   Le lendemain, la gendarmerie l’avait retrouvé à Monte-Carlo.

-         J’y vais dit Lise.

Elle refuse l’aide de Bernard, de Philippe.

-         Non, il vaut mieux que j’y aille seule.

Jacques raconte alors à Lise. Il parle d’une voix sourde, les yeux braqués devant lui, sur la nuit que trouent les phares de la voiture. De temps à autre, Lise jette un coup d’œil en coin sur le jeune visage contracté et une grande tendresse l’envahit.

-         Oh Lise ! Comme j’ai été bête ! Je…Je voulais me venger, de vous tous, de toi surtout.

-         De moi ? Mais je ne t’ai rien fait, moi.

-         Je ne voulais plus te voir, ni Hélène, ni Philippe, j’avais l’impression que vous vous moquiez tous de moi.

-         Mais comment as-tu été aussi loin ?

-         J’ai fait de l’auto-stop.

-         Tu as trouvé des gens gentils ?

-         Oui, très gentils, dit Jacques, en rougissant dans l’ombre.

Tr7s gentils, en effet, le monsieur et la dame qui l’avaient ramassé, sur le bord de la route, devant le bistrot ; La dame avait insisté pour qu’il se mette avec eux, à l’avant. Ils étaient un peu serrés et Jacques avait trop chaud, mais le siège était confortable et c’était agréable d’être assis près de cette belle femme qui sentait bon. Plus toute jeune, mais encore très jolie, avec de petites rides claires au coin des yeux et de la bouche, des rides qui lui donnaient  l’air de sourire tout le temps. Des cheveux blonds cendrés, parfaitement coiffés malgré le vent, lui donnaient un air de douceur, un charme rassurant. L’homme, un peu plus jeune qu’elle, conduisait avec détachement et sureté la superbe voiture, presque silencieuse, qui donnait à Jacques une étrange impression de puissance. Beau, lui aussi, presque trop beau, le visage et le cou hâlés, une chemise de lin large ouverte sur une poitrine velue, des yeux bleu clair avec de longs cils blonds.

   Jacques leur avait dit qu’il se rendait en Italie. Ils avaient échangé quelques mots dans une langue que le garçon n’avait pas comprise, puis la dame s’était tournée vers lui.

-         Nous avons une maison à Monte-Carlo, vous voulez y passer la nuit ? Il y a beaucoup de place.

Elle avait un accent plaisant, légèrement guttural, ce qui rendait sa voix un peu rauque. En disant cela, elle avait effleuré la cuisse de Jacques exactement à l’endroit où l’autre femme l’avait touché quelques heures plus tôt. Mais cette fois, Jacques ne s’était pas écarté, il avait   même ressenti une sorte de frisson agréable, sans savoir si c’était la voix ou la main qui en étaient responsables.

   Ils l’avaient emmené au restaurant, un restaurant de luxe, sur la Corniche. Jacques n’avait jamais vu un endroit pareil, il n’avait jamais mangé des nourritures aussi exquises, jamais il n’avait dîné au champagne. Et aujourd’hui, il pouvait en boire de pleines gorgées et en redemander. Ilse ou Frantz, ses nouveaux amis, le resservaient en riant. A la fin du repas, il s’était senti merveilleusement bien, léger, sûr de lui, plus du tout intimidé. Mais fatigué, ça oui…Ilse et Frantz l’avaient soutenu jusqu’à la voiture, puis amené à leur villa, une grande maison au fond d’un parc où les pins sentaient bon la résine.

-         Tu dois être très fatigué avait dit Frantz.

-         Mais tu veux certainement prendre un bain avant de dormir, avait dit Ilse.

Ilse, Lise… Presque le même prénom, juste une lettre changée de place…

Ils l’avaient conduit tous les deux dans une grande salle de bain dont le sol, curieusement, était couvert d’une moquette rouge.

-         Déshabille-toi, avait dit Ilse ; Je vais chercher des serviettes.

Frantz avait étendu par terre un tapis de bain à longs poils, versé dans la baignoire une dose de liquide vert sombre qui, sous le double jet des robinets, s’était transformé en une mousse épaisse. Jacques s’y était enfoncé avec un frisson de plaisir … Que tout cela était étrange, ces gens qui lui offraient leur maison, leur salle de bain, Ilse qui allait chercher des serviettes, Frantz  qui remplissait la baignoire, Frantz qui se mettait tout nu, sur la moquette rouge…  «  Qu’est-ce qu’il va faire ? Prendre un bain avec moi ? Non, il passe un peignoir, oh, dis donc, son machin est sacrément gonflé, au fond pas plus gros que le mien…

 

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Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : Scorpion-sexy
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Mercredi 15 juillet 3 15 /07 /Juil 16:54


                             11

 

« Ce serait quand même terrible, pense Jacques, si je n’arrivais plus à…Et avec Hélène, encore ! Pourtant, les autres fois, ça a toujours marché. Mais aussi elle est rosse de s’être enlevée comme ça, d’un coup. Je voudrais bien le voir, Philippe, avec cette petite mijaurée. N’importe qui y perdrait ses moyens. »

   Il a beau chercher à se consoler, se dire que tout est de la faute d’Hélène, son demi fiasco lui laisse une saveur amère dans la bouche, un poids dans la poitrine. Mauvaise journée ! Il n’arrive même plus à lire, le visage furieux d’Hélène s’interpose entre lui et la page, il entend sa voix : «  Tu me fais mal, espèce de brute ! » Pourquoi une brute, c’est elle qui est une sotte !

   Il erre dans le jardin, désœuvré, ne sachant pas ce qu’il veut. Soudain, entre les lauriers roses, il voit passer Lise, son grand chapeau de paille sous le bras. « Elle va sûrement dans son solarium. Mais à quoi bon la suivre ? Est-ce que j’ai besoin de ça ? »Il se répète toutes les raisons qu’il a de ne pas suivre Lise, puis la suit, comme malgré lui, vers le fond du jardin et reprend sa faction derrière le buisson familier.

   Lise a toujours le même geste pour se débarrasser de sa robe et enlever ses dessous. Un instant plus tard, elle se redresse, nue dans le soleil. De l’autre côté du mur de bambous, Jacques défait machinalement sa braguette, en sort son sexe tout mou. Lise s’étend sur le sol, légèrement déhanchée, dans une position qui fait ressortir ses flancs hâlés et creuse sa taille.

   « Si seulement elle se retournait » prie Jacques qui s’évertue en vain sur son bout de chair flasque. Mais il doit se contenter de regarder les fesses brunes et lisses. Elles lui faisaient pourtant un drôle d’effet, il n’y a pas si longtemps…Il essaye de s’imaginer collé contre ces globes durs, les pétrissant à pleines mains, les écartant…Rien ! Heureusement, Lise se retourne, les yeux clos, s’étale sur le dos, écarte bras et jambes…C’est mieux, beaucoup mieux, les seins superbes se dressent, le ventre se creuse, la motte de poils blonds se hérisse…Et, dans la main de Jacques le petit tuyau morne se hérisse, lui aussi, se redresse, tandis que sa main monte et descend, fait son office. Tout est en règle…Mais le cœur n’y est pas.

   Pourtant, la voilà qui ouvre encore plus les cuisses, une de ses mains descend, ses doigts jouent dans les poils. Jacques se tend, son mouvement s’accélère, la chaleur bien connue monte au creux de ses reins…Mais quelque chose lui manque encore…

   Lise lève une jambe, la rabaisse en lui faisant décrire plusieurs cercles concentriques, lève l’autre et l’abaisse de la même manière. Les muscles de son ventre jouent avec souplesse sous la peau brune. Mais ce n’est pas eux que Jacques regarde maintenant. C’est cette raie rouge qui s’ouvre entre les poils, entre les cuisses, puis se referme, se rouvre, se referme, au rythme des mouvements de Lise. Cette fois, nom de Dieu, il voit, il voit sa fente ! C’est là qu’il veut s’enfoncer jusqu’au fond, la labourer en écrasant ce ventre musclé, en palpant cette chair élastique. Et elle va se tordre sous lui, et gémir, comme avec Philippe, bouger les fesses, secouer le bassin…Elle va…

   Sa main s’arrête. Il bande maintenant comme un homme et c’est comme un homme qu’il va aller prendre son plaisir, où il se trouve, où il l’attend là-bas, de l’autre côté des bambous, dans cette fente rouge qui bâille, qui l’appelle, ce n’est pas une mijaurée comme Hélène, elle sait recevoir un homme, l’engloutir…

   Il se précipite dans l’enclos. Lise ouvre les yeux, interrompt sa gymnastique, regarde le gourdin dressé que Jacques tient toujours dans sa main. Il voudrait dire quelque chose, mais sa gorge est trop serrée. Fébrilement, il essaye d’abaisser son short, puis son slip. Mais son membre tendu gêne ses mouvements. Il y arrive enfin, se dresse à demi-nu devant Lise, les lèvres tremblantes, les yeux fous…et demeure là, immobile, ne sachant plus que faire et n’osant rien imaginer…

   Soudain, la tuile, la douche. Lise se met à rire, si fort que des larmes lui viennent aux yeux. De grands hoquets la secouent, elle tend une main vacillante vers l’instrument dégainé qui déjà perd de sa fierté, elle essaye de dire quelque chose entre deux rires.

-        Qu’est-ce que…mais que…Jacquot…tu es…

   Mais les rires l’étouffent, elle laisse retomber sa tête entre ses bras et continue à pouffer sur son coude replié, les épaules secouées. Quand, un peu calmée, elle relève la tête, Jacques a disparu. L’image du sexe brandi, apparaissant à l’improviste comme une espèce de gargouille est tellement incongrue qu’elle se demande si elle n’est pas le fruit de son imagination.  « Mais non, il était bien là, le Jacquot, cul nu, bandant comme un jeune cerf, jolie queue d’ailleurs, qu’il était drôle, avec son air de vouloir m’étrangler, mais qu’est-ce qu’ils ont donc tous ces jeunes…et ces moins jeunes, qu’est-ce que nous avons tous, ça doit être l’air, ou la nourriture… »

   Jacques galope à travers le jardin. C’est tout juste s’il a pensé à se rhabiller. Il court, il fonce, il fuit les mots, la voix de Lise, le rire de Lise qui le fouettent, le cravachent, lui déchirent le cœur et le reste.  « Qu’est-ce que…mais que…que…que…queue…queue…queue…qu’est-ce qu’elle a ma queue, elle n’est pas normale ? Il s’arrête enfin, la poitrine brûlante, les joues en feu. Il retient à grand peine les larmes prêtes à jaillir. Tout le monde se moque de lui. Hélène, avec ses airs de bonne fille, et puis Lise, la sale garce…Ah ! Les bonnes femmes, je te jure ! Et les autres, Philippe qui le snobe, qui l’appelle un voyou, l’oncle Bernard qui n’a même pas l’air de remarquer son existence…Ils le prennent pour un mioche, pour un petit garçon et Lise éclate de rire quand il lui montre son engin prêt à servir…Eh bien ! Ils vont voir, tous, ils vont comprendre qu’il est un homme.

   Un dernier gros soupir pour refouler définitivement ses larmes, et en avant !

   Jacques prépare son sac, le passe sur l’épaule, descend à pas de loup jusqu’à la cuisine, ouvre le tiroir où se trouve l’argent des courses, se sert…

-        Où allez-vous ? demande la jeune femme blonde qui le prend dans sa voiture à cent mètres de la grille.

-        A la plage.

   Qui sait ? Elle est peut-être de la région. Il ne faut pas qu’on puisse le retrouver…

-        Vous allez vous baigner ? J’ai une cabine à la plage des cigales, si vous voulez on y va ensemble.

   Jacques lui jette un coup d’œil de coin. C’est une vieille, au moins trente ans. La jupe remonte haut sur les cuisses rondes, pas laides, et son parfum, pas mal non plus. Et alors ? Qu’est-ce qu’il en a à foutre ? La femme sourit, effleure sa cuisse nue de la main…

-        Vous êtes rudement musclé. Vous devez être un nageur formidable.

   Jacques grogne et s’écarte.

   Il se fait déposer quelque part, au bord de la route et attend, le pouce levé…

   Dans le bistrot en face, on le voit bientôt repartir, cette fois dans une grosse voiture américaine rouge. Oui, oui, on est sûr que c’est lui, quand les gendarmes arrivent le lendemain et montrent la photo de Jacques. Il allait vers l’est, vers la frontière italienne.

 

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Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : Scorpion-sexy
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Vendredi 10 juillet 5 10 /07 /Juil 10:49




   Hélène adore la chambre de Lise ; elle s’y sent bien, et en même temps un peu triste : aura-t-elle jamais une chambre pareille ?

   Lise fouille dans son armoire et en sort un petit chiffon de satin blanc, deux triangles reliés par un élastique.

-        Je crois bien que c’était mon premier dit-elle ; il est ici depuis des années. Attends que je t’aide à le fermer…Bien, maintenant tiens-toi droite. Je t’assure que tu n’as aucune raison de m’envier…

   « Ou pour si peu de temps, songe-t-elle ; j’ai Philippe…Mais bientôt, c’est moi qui lui envierai Philippe ! »

-        C’est vrai, dit Hélène qui se regarde dans la glace, c’est mieux comme ça. Mais maintenant ma robe est trop étroite.

-        Je vais voir si j’en ai une à te prêter.

   Lise sort de l’armoire une longue robe décolletée.

   « Pauvre Philippe ! Quand il la verra sur Hélène, il deviendra deux fois plus fou ! Heureux Philippe ! »

   Hélène déboutonne sa vieille robe à la hâte, la laisse tomber à ses pieds. Lise hoche la tête.

-        Hélène, franchement ! ces culottes sont d’une laideur !

   Hélène rougit.

-        Tiens, essaye ce slip.

   C’est un minuscule triangle de dentelle qui tient dans le creux de la main.

-        Je ne pourrai jamais entrer là-dedans, dit Hélène en riant.

-        J’y entre bien moi ! réplique Lise en relevant sa robe à deux mains.

   Hélène se remet à rougir. Elle a déjà vu Lise toute nue, ou presque. Mais c’est autre chose de voir surgir ces longues jambes brunes sous ce retroussis, d’apercevoir les fesses dures moulées par la fine étoffe blanche dont les interstices ajourés accusent le taches de peau brune.

-        Alors ? demande Lise en pivotant sur elle-même.

-        Ravissant souffle Hélène.

   Et c’est vrai que le slip lui-même est une jolie chose. Mais plus jolis encore, le triangle bombé au bas du ventre, les poils cuivrés qui gonflent la dentelle et s’échappent par touffes sur les bords.

-        Mais ça doit serrer, non ? dit Hélène pour dire quelque chose et masquer s’il se peut l’émotion qui lui brûle les joues.

-        Viens, passe ta main sous l’élastique, dit Lise.

   Elle s’amuse à voir le jeune visage devenir tout rouge et, d’un léger mouvement de hanches, s’arrange pour que le bout des doigts d’Hélène touche le bord de son pubis.

-        Tu sens ? demande-t-elle.

   « Oh oui, oui…je sens, soupire Hélène en silence, je sens ses poils et cette chair bombée, parfumée…Comme je voudrais rester là, la toucher plus bas, enter dans sa fente, trouver sa perle…Mais je n’ose pas. Elle se fâcherait sans doute, ce serait terrible…Lise, Lise chérie, jamais je l’ai tellement aimée…Si tu voulais, si tu voulais, toi aussi passer la main sur mon ventre, sous mon slip… »

   En deux gestes elle arrache le vêtement de coton blanc et se cambre devant sa tante en la regardant dans les yeux. Lise sourit avec une ombre de mélancolie.

-        Tu vois que ça ne me serre pas, murmure-t-elle ; essaye-le.

   Brusquement, Hélène a hâte d’être habillée. La dentelle comprime agréablement ses petites fesses blanches et son pubis gonflé. Puis elle se coule dans la robe que lui tient Lise.

-        Elle te va à merveille, elle est à toi et le slip aussi. Est-ce qu’il te serre ?

-        Viens voir, dit Hélène en se retroussant à son tour, passe ta main sous l’élastique…là, tu sens ?

-        Je sens répète Lise d’une voix sourde en passant les doigts sur les poils clairsemés ; je sens surtout, ajoute-t-elle en repoussant Hélène et sur un ton volontairement détaché, que tu meurs d’envie d’aller te montrer aux autres. Va ! Non, attends une seconde…

   Elle prend un vaporisateur sur la coiffeuse.

-        Là ! Une petite touche de parfum…Relève ta robe, écarte les jambes…Là…c’est bon ?

-        C’est exquis, dit Hélène, les yeux mi-clos.

   Elle est si belle ainsi, la jupe relevée, le ventre offert, que Lise doit faire un effort immense pour ne pas tomber à genoux devant elle, coller ses lèvres sur l’endroit qu’elle vient de parfumer…

-        File ! Va séduire la terre entière, tu es irrésistible.

   Hélène se sauve sans même dire merci, tant son trouble est grand…Elle s’offrait, se donnait, s’ouvrait, j’aurais pu en faire ce que je voulais, que je suis donc sotte pense Lise.

   Lise pose les mains en croix sur sa poitrine et sent sous ses doigts les pointes toujours durcies. Elle rouvre son corsage, l’enlève, se met nue, va s’étendre sur son lit, jambes écartées. Ses doigts glissent le long de la fente moite, trouvent le clitoris érigé, le caressent…Mais c’est trop frustrant d’être ainsi ouverte, offerte au néant. Elle se redresse, prend dans le tiroir de sa table de nuit, une bougie dont le bout soigneusement poli, témoigne qu’elle n’est pas là par hasard, la passe dans sa fente puis, résolument l’enfonce en elle tout en continuant à se caresser les seins de sa main libre. Elle sent ses muscles se dilater sous la pression de la cire froide qui la remplit d’une fraîcheur délicieuse. Elle la pousse plus loin, jusqu’au bout, puis elle la fait tourner doucement entre le pouce et l’index et glisse sa main libre jusqu’à son clitoris Ses yeux se ferment, sa poitrine se soulève en même temps que son ventre, comme emporté par la même vague qui bouillonne en elle. Son sexe se referme si violemment autour du bâton de cire qu’elle a du mal à le maintenir en place, les contractions semblent vouloir l’expulser ou, au contraire, absorber l’objet dur et froid. Puis la vague déferle, ruisselle à travers elle, en dehors d’elle, ses doigts sont trempés de plaisir.

   Elle se détend enfin avec un long soupir, retire la bougie, se lave, se rhabille.  « Tout de même, ces jeunes, pense-t-elle, avec un peu de malice, ils n’ont que faire de bougies…Est-ce à ça qu’il pensait Ronsard ?  « Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle… ? »

   Et elle sort de sa chambre en éclatant de rire.

 

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