Mercredi 20 mars 3 20 /03 /Mars 19:48

2011-S14-26

 

 

 

Trois

   Ils étaient en croisière en Grèce pour une semaine, le couple et un ami à eux, tous trois la trentaine. Le bateau, un voilier moderne de 9 mètres loué à Athènes, constituait un espace intime, un carré et deux grandes cabines. Après quelques jours de navigation ils s’étaient arrêtés à Hydra. Ils vivaient toute l’année en Afrique dans une grande ville portuaire et faisaient de la voile ensemble. Des régates, quelques croisières en remontant les fleuves du pays, avaient forgé leur entente. L’ami était venu seul et commençait à regretter sa femme, surtout dans cette atmosphère d’été, de vacances, avec toutes ces belles filles, ces touristes de toute l’Europe et d’ailleurs qui sillonnaient les îles. Les deux hommes prenaient un pot sur une terrasse du merveilleux petit port semi-circulaire. L’activité était intense sur l’eau, les hydroglisseurs entraient et sortaient à toute allure, pilotés avec une maestria incroyable dans le port bondé. Ils rentraient dans le port à 10 nœuds et s’arrêtaient net le long du quai évitant à tout coup la collision anticipée par les deux amis, marins amateurs. Pendant ce temps des plaisanciers qui avaient croisé leurs ancres au fond s’évertuaient à les dégager. Une escadre de petits voiliers loués par des Anglais inexpérimentés entrait à son tour, et c’est leur skipper en chef qui devait embarquer successivement sur chaque unité, pour faire lui-même la manœuvre d’accostage… Un chaos total semblait régner dans ce havre de soleil méditerranéen.

   L’épouse était restée à bord préparant le repas pour elle-même et ses deux compagnons. Au bistrot les deux hommes parlaient femmes. L’ami se plaignait de sa solitude et de son manque de sexe. Il avait essayé les boîtes de l’île, mais sans succès. Son ami était un peu embêté car il avait sa femme tous les soirs et dans la nuit propice, quand l’autre dormait, ils se livraient à leurs jeux habituels. Elle était plutôt prude et ne se déchaînait que rarement, quand elle était très excitée. Dans ces moments il avait le sentiment qu’elle plongeait dans le sexe, sans retenue, et qu’il pouvait lui faire faire n’importe quoi. Il y songeait pendant que son ami continuait à lui parler de son désir insatisfait. Il eut tout à coup un flash érotique, un raté dans ses battements de cœur. Et s’il prêtait sa femme à son copain ? Évidemment elle ne voudrait jamais s’il lui proposait froidement, mais, dans un de ses moments de déchaînement sexuel, elle se laisserait sûrement aller… Il n’écoutait plus l’autre et commençait à échafauder un plan. Ce soir il ferait l’amour à sa femme dans le carré, quand ils seraient seuls, prétextant un désir impérieux. Il demanderait à son ami de sortir pour rentrer tard, et revenir à une heure prévue. C’est à ce moment qu’il proposerait à son épouse une fellation. Elle se placerait entre ses jambes en présentant sa croupe vers l’entrée de la cabine. Et pendant qu’elle le pomperait, allant et venant de ses lèvres et de sa langue sur le sexe, l’enfonçant jusqu’au fond de sa gorge, l’autre arriverait sans bruit devant la fente offerte, pour la prendre à la taille, sortir son sexe et la pénétrer. Il était sûr qu’elle ne réagirait pas et prendrait le plaisir qui se présentait.

   Son ami le secoua et le fit sortir de sa rêverie érotique, un peu fâché de voir qu’il n’était pas écouté. Il revint alors sur terre et lui proposa carrément sa femme et tout ce qu’il avait imaginé en quelques secondes. L’autre, un peu interloqué, sentit l’excitation se propager à lui et se voyait déjà devant ces fesses offertes et ce sexe mouillé, où il pourrait se prélasser et décharger l’excès de la sève qui le tourmentait.

   Peu après, à bord, pendant le repas, ils se regardaient en douce comme deux conspirateurs, vivant à l’avance tout le scénario. La soirée se déroula comme prévu : quand ils furent seuls, il commença à entreprendre sa femme. Il s’appliqua à contrôler son plaisir et à l’exciter au maximum. Il la lécha longuement appliquant sa langue tout le long de son sexe et s’arrêtant délicatement sur le clitoris. Elle jouit à deux reprises, puis il la prit par derrière dans le vagin. Il ne pensait qu’à ce qui allait suivre et l’excitation semblait lui donner une érection éternelle, un contrôle total sur son éjaculation. Elle était un peu étonnée, car d’habitude il prenait son plaisir assez vite, la laissant en général insatisfaite. Cependant ce genre de séance où elle aussi trouvait son compte arrivait de temps à autre, et elle n’y accorda pas plus d’importance. Elle se laissa aller dans un tourbillon de plaisir, un orgasme qui semblait continu…

   Peu avant l’heure dite, il se retira d’elle et encore gluant de leurs deux liquides, se leva et l’attira vers lui. Debout, le sexe à demi bandé, il la fit asseoir sur la couchette et dirigea de la main le visage de la femme contre son ventre. Consentante, elle arrondit la bouche et il y pénétra de toute la longueur de sa verge. Des deux mains il lui maintint la tête et la fit aller et venir sur lui, contrôlant lui-même la vitesse et la forçant ainsi au rythme qu’il désirait. Elle se laissait aller, tel un objet de plaisir, à cette fonction. Lui utilisait sa bouche comme un vagin qui s’offrirait et qu’il contrôlerait en tenant les hanches. Longtemps il se reput du spectacle du visage pris par son phallus, voyant les testicules buter sur le menton de la femme et sa tige s’enfoncer comme un piston infatigable. Il se livra à son fantasme favori et lui fit dire : « je t’aime » plusieurs fois pendant qu’elle suçait. Les mots sortaient déformés par le bâillon de chair qui l’obstruait : « me maime…me maime… »

   Enfin il sortit d’elle et s’allongea, la fit mettre dans la position prévue et s’arrangea pour que sa croupe se dresse vers l’entrée du carré, toujours ouverte à cause de la chaleur. Elle le reprit dans sa bouche, surexcitée et pensant vaguement à leur confusion si l’autre homme arrivait. Et en effet il était là, dehors dans le cockpit et l’obscurité, profitant du spectacle. Il regardait la femme penchée et enserrant le sexe de son ami, montant et descendant sur la hampe. Il observait les fesses ondulantes qui s’offraient deux mètres de lui. Il voyait l’humidité et les traces de l’amour le long de la fente et des cuisses, vaguement éclairées par la lumière de la lune. Il dégagea son sexe déjà en érection et commença à se masturber, jouissant de son rôle de voyeur. En bas, son ami l’avait remarqué et il lui fit signe de descendre. Il s’approcha doucement, et sans bruit saisit la femme aux hanches en cherchant de son sexe l’entrée du vagin. Quand elle se vit ainsi plaquée et qu’elle sentit le gland humide contre ses fesses, elle eut un sursaut, se dégageant de son mari et se retournant pour voir l’homme. Elle alla de l’un à l’autre et comprit immédiatement le plan à leur air entendu et légèrement coupable. Elle n’eut pas le temps de réagir car déjà l’homme la pénétrait, profitant du sexe accueillant et bien mouillé. Elle ressentit le plaisir de cette pénétration et se laissa faire, reprenant dans sa bouche la verge érigée de son époux. Alors les hommes se déchaînèrent, et elle-même plongea dans la jouissance. Très vite elle eut un orgasme, le premier de sa vie par pénétration. Elle sentit son mari se gonfler dans sa bouche et haleter sur le plaisir montant. Il jouit longuement au fond de sa gorge et elle avalait le sperme à chaque giclée, tandis qu’elle sentait de l’autre côté de son corps, au fond de son vagin, l’autre perdre le contrôle. L’homme se crispait sur ses hanches et avec des « hans » de bûcheron, il s’arc-boutait et déchargea comme un taureau au fond de la matrice.

   Les deux hommes s’affalèrent sur la couchette et elle les prit tous deux de ses bras dans un abandon total. Pas une parole ne fut échangée un peu plus tard, quand ils sortirent de leur léthargie. Les mâles étaient excités de cette situation nouvelle et elle aussi de les sentir nus à sa disposition. La vue de leurs sexes respectifs à demi bandés, l’aspect pervers et interdit de se voir nus entre hommes, fit monter leur désir à tous deux. Elle ressentit ce côté trouble et enivrant et se mit à les caresser, comparant les deux verges, leur épaisseur, leur longueur, passant sa main de l’une à l’autre, décalottant les glands, et les caressant sur la peau fragile et dénudée avec leur liquide, mélangeant les deux émissions des hommes qui gémissaient et s’abandonnaient à ses mains expertes. Elle mit sa tête entre eux et les prit tour à tour dans sa bouche : pendant qu’elle suçait son époux, elle branlait l’autre, puis se dégageant du sexe, elle arrondit la bouche sur le second, beaucoup plus gros, de son ami. Le mari surexcité par la vue du charmant visage de sa femme enserrant ce phallus étranger, la prit par la croupe et pénétra la fente encore glissante du sperme de l’autre. Ils ne connaissaient plus de retenue et tombèrent dans un nouveau paroxysme. Finalement il se retira du sexe et chercha l’entrée de l’anus. Il l’encula d’un coup, l’abondance des liquides facilitant l’intromission. Elle n’était plus qu’une masse de plaisir, jouissant du glissement des chairs tendues contre ses parois intérieures et ses muqueuses. Elle accueillit la double éjaculation dans sa bouche et au fond de son rectum comme une joie profonde qui déclencha en elle un nouvel orgasme.

 2011-S15-25

 

 

Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : les blogs persos
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