textes érotiques

Mercredi 24 avril 3 24 /04 /Avr 19:28

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Train couchettes

        Ils avaient trouvé leur voiture et leurs couchettes avec peine, dans ce train de nuit bondé des départs en vacances. Enfin le convoi était parti et ils se préparaient pour dormir dans la lumière bleue de la veilleuse et le sourd cliquetis du wagon fonçant dans les ténèbres. Lui était en haut, sa femme à la couchette intermédiaire sous la sienne. Il lui prit la main, une fois qu’ils furent allongés, en signe de bonne nuit. Les autres couchettes étaient toutes occupées et, tandis qu’ils se tournaient et se retournaient sur l’étroite banquette, cherchant le sommeil, leur attention fut attirée, au bout d’un moment, par leur voisin du bas, du côté opposé. Il s’agitait dans son drap, ne pouvant apparemment lui non plus s’endormir. Il faisait chaud dans la nuit d’août, et l’homme était torse nu dans son enveloppe SNCF. Il se découvrit d’un geste énervé et ils virent distinctement le sexe en érection qui pointait hors du drap. Il se saisit de sa verge et commença un mouvement lent de va-et-vient. Au bout d’un moment le gland luisant émit un liquide qui le fit briller dans la faible clarté ; ils virent alors l’homme badigeonner de ce liquide le haut de son sexe, puis, retroussant son prépuce de la paume de la main, se caresser à même la peau fragile, en commençant à haleter légèrement. Il ne se préoccupait pas de ses voisins, qui d’ailleurs dormaient, à l’exception du couple qui observait fasciné, sans bouger, de peur de se trahir et qu’il s’interrompe. La femme regardait le sexe tendu et commençait à se sentir excitée, elle en admirait la taille et la grosseur, supérieures à celui de son époux ; elle avait la gorge sèche et le souffle plus rapide, expérimentant la sensation nouvelle et délicieuse de briser un interdit, sans trop savoir jusqu’où cela la mènerait. Son mari était encore plus excité, si faire se pouvait, et le fait d’observer un autre homme dans son intimité introduisait une note d’homosexualité qui lui noua le ventre et le fit respirer plus vite. Il se pencha vers sa femme et lui montra le voyageur en lui prenant la main et l’agitant dans le mouvement qu’on fait pour branler. Elle se méprit sur le sens de son geste et crut qu’il voulait qu’elle le caresse. Elle tendit alors le bras vers lui, cherchant son sexe qu’il avait effectivement exhibé au bord de la couchette ; elle enserra la virilité de son mari commençant à le caresser, mais ce n’était pas ce qu’il voulait et il la repoussa doucement, lui montrant l’homme deux rangs plus bas qui continuait sa masturbation solitaire, les yeux fermés. Elle comprit que son mari voulait qu’elle aille elle-même caresser cet inconnu et profiter de son érection, de ce sexe offert à qui voulait le flatter. Elle fit non de la tête regardant son mari comme s’il était devenu fou et se rencogna dans sa couchette, voulant oublier toute cette histoire. Mais elle ne pouvait s’empêcher de penser à l’homme, à son sexe, et elle ne put résister au plaisir de le regarder à nouveau. Elle voyait le membre se gonfler à chaque fois qu’il sortait de la main, proche d’une éjaculation libératrice. L’image seule de cette forme, de ce gland surexcité restait dans sa tête quand bien même elle fermait les yeux, et elle se sentit agir bientôt comme une automate privée de volonté. Elle ne pouvait résister à l’envie de le toucher, de satisfaire les deux désirs de ces hommes, celui de l’inconnu, désir tout simple de jouir, et celui de son mari plus pervers de la voir le tromper sous ses yeux en caressant un autre mâle. Elle descendit doucement dans sa fine chemise de nuit et s’agenouilla contre la couchette du bas où l’individu s’activait. Elle posa alors sa main sur la sienne et accompagna un temps le mouvement de va-et-vient. L’homme ouvrit les yeux et vit la femme penchée sur lui. Il retira sa main pour la laisser faire et elle continua la masturbation, enserrant le membre chaud et mouillant son propre sexe sous sa combinaison, excitée du contact de la verge raidie. Elle fit comme elle l’avait vu faire, essayant la même dextérité, recouvrant le gland avec le prépuce, puis s’arrêtant un instant pour le décalotter et frotter entre son pouce et son index pour répartir le liquide jusqu’à l’échancrure, tourbillonnant de ses doigts sur le gland exorbité. Elle le branla ensuite comme il avait fait, sa paume directement sur la peau fragile. L’homme se mit à gémir faiblement. Elle dégagea ses seins du décolleté de sa combinaison, pour qu’il puisse profiter de leur vue, et approcha leur pointe du gland érigé qu’elle frotta ainsi doucement, en même temps qu’elle le tenait toujours de sa main. Au bout d’un moment, placée ainsi à genoux avec le visage à quelques centimètres du sexe, elle eut envie de le prendre dans sa bouche. Elle arrêta la caresse et saisit le sexe dressé qu’elle présenta devant ses lèvres. L’homme la regardait d’un air approbateur et elle se retourna vers son mari qui l’observait, fou d’excitation, et lui fit un signe d’acquiescement. Alors elle commença par embrasser ce sexe offert, à le lécher, à passer sa langue sur le gland et son pourtour comme on lécherait une glace à la fraise. L’homme n’y tenait plus et attendait qu’elle le prenne tout entier, qu’elle l’engloutisse au fond de sa bouche. Elle fit durer longtemps son attente, continuant à l’agacer de ses lèvres, de ses dents et de sa langue, avant de l’absorber enfin au plus profond de sa bouche, montant et descendant sur la hampe et le gland exacerbé. Elle se hissa un peu plus haut et plus verticalement et entreprit de le masturber avec sa gorge, au-delà de la luette, faisant pénétrer le gland seul dans le début de son œsophage, comme elle l’avait vu faire par la fameuse Linda Lovelace dans le film Deep throat. L’homme râlait, elle sentit le sexe se gonfler, et venir tous les signes prémonitoires de l’orgasme. Elle accéléra son mouvement de va-et-vient et bientôt il éclata dans sa bouche, répandant un flot de sperme trop longtemps contenu. Elle l’avait ramené à la hauteur de son palais pour pouvoir respirer et s’appliquait à avaler toute la semence au fur et à mesure que le gland hoquetant de plus en plus faiblement rejetait le liquide chaud. Enfin, se rengorgeant, elle se dessaisit de ce sexe, continuant cependant de l’entourer de ses lèvres avec une gourmandise qui semblait inextinguible.

       Le mari ne les avait pas quittés des yeux tout au long de leur duo érotique ; il s’était masturbé, synchronisant sa jouissance avec celle de l’homme, qu’il devina aux mouvements de gorge de sa femme ingurgitant le sperme. Elle avait conscience d’avoir réalisé la plus belle pipe de sa vie, d’avoir donné à l’inconnu un plaisir inouï, indescriptible, dont son conjoint n’avait jamais connu l’équivalent. Elle jouit intérieurement de la jalousie que celui-ci devait ressentir et, s’étant relevée, elle l’embrassa sur la bouche de ses lèvres encore souillées des traces que l’autre avait laissées. Ce dernier s’était retourné sans plus s’occuper d’elle, et, considérant le service rendu comme tout naturel, il commençait à s’endormir. La femme se coucha à son tour satisfaite du plaisir donné simultanément et si différemment aux deux hommes et s’endormit elle aussi dans un rêve érotique.

       Le lendemain, au jour, ils constatèrent que l’homme était déjà parti discrètement et ils ne le revirent pas lorsqu’ils atteignirent leur destination.

(D’après une émission de Daniel Mermet, La coulée douce, été 1985, sur France-Inter).

 2011-S13-31

 

Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : les blogs persos
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Mercredi 20 mars 3 20 /03 /Mars 19:48

2011-S14-26

 

 

 

Trois

   Ils étaient en croisière en Grèce pour une semaine, le couple et un ami à eux, tous trois la trentaine. Le bateau, un voilier moderne de 9 mètres loué à Athènes, constituait un espace intime, un carré et deux grandes cabines. Après quelques jours de navigation ils s’étaient arrêtés à Hydra. Ils vivaient toute l’année en Afrique dans une grande ville portuaire et faisaient de la voile ensemble. Des régates, quelques croisières en remontant les fleuves du pays, avaient forgé leur entente. L’ami était venu seul et commençait à regretter sa femme, surtout dans cette atmosphère d’été, de vacances, avec toutes ces belles filles, ces touristes de toute l’Europe et d’ailleurs qui sillonnaient les îles. Les deux hommes prenaient un pot sur une terrasse du merveilleux petit port semi-circulaire. L’activité était intense sur l’eau, les hydroglisseurs entraient et sortaient à toute allure, pilotés avec une maestria incroyable dans le port bondé. Ils rentraient dans le port à 10 nœuds et s’arrêtaient net le long du quai évitant à tout coup la collision anticipée par les deux amis, marins amateurs. Pendant ce temps des plaisanciers qui avaient croisé leurs ancres au fond s’évertuaient à les dégager. Une escadre de petits voiliers loués par des Anglais inexpérimentés entrait à son tour, et c’est leur skipper en chef qui devait embarquer successivement sur chaque unité, pour faire lui-même la manœuvre d’accostage… Un chaos total semblait régner dans ce havre de soleil méditerranéen.

   L’épouse était restée à bord préparant le repas pour elle-même et ses deux compagnons. Au bistrot les deux hommes parlaient femmes. L’ami se plaignait de sa solitude et de son manque de sexe. Il avait essayé les boîtes de l’île, mais sans succès. Son ami était un peu embêté car il avait sa femme tous les soirs et dans la nuit propice, quand l’autre dormait, ils se livraient à leurs jeux habituels. Elle était plutôt prude et ne se déchaînait que rarement, quand elle était très excitée. Dans ces moments il avait le sentiment qu’elle plongeait dans le sexe, sans retenue, et qu’il pouvait lui faire faire n’importe quoi. Il y songeait pendant que son ami continuait à lui parler de son désir insatisfait. Il eut tout à coup un flash érotique, un raté dans ses battements de cœur. Et s’il prêtait sa femme à son copain ? Évidemment elle ne voudrait jamais s’il lui proposait froidement, mais, dans un de ses moments de déchaînement sexuel, elle se laisserait sûrement aller… Il n’écoutait plus l’autre et commençait à échafauder un plan. Ce soir il ferait l’amour à sa femme dans le carré, quand ils seraient seuls, prétextant un désir impérieux. Il demanderait à son ami de sortir pour rentrer tard, et revenir à une heure prévue. C’est à ce moment qu’il proposerait à son épouse une fellation. Elle se placerait entre ses jambes en présentant sa croupe vers l’entrée de la cabine. Et pendant qu’elle le pomperait, allant et venant de ses lèvres et de sa langue sur le sexe, l’enfonçant jusqu’au fond de sa gorge, l’autre arriverait sans bruit devant la fente offerte, pour la prendre à la taille, sortir son sexe et la pénétrer. Il était sûr qu’elle ne réagirait pas et prendrait le plaisir qui se présentait.

   Son ami le secoua et le fit sortir de sa rêverie érotique, un peu fâché de voir qu’il n’était pas écouté. Il revint alors sur terre et lui proposa carrément sa femme et tout ce qu’il avait imaginé en quelques secondes. L’autre, un peu interloqué, sentit l’excitation se propager à lui et se voyait déjà devant ces fesses offertes et ce sexe mouillé, où il pourrait se prélasser et décharger l’excès de la sève qui le tourmentait.

   Peu après, à bord, pendant le repas, ils se regardaient en douce comme deux conspirateurs, vivant à l’avance tout le scénario. La soirée se déroula comme prévu : quand ils furent seuls, il commença à entreprendre sa femme. Il s’appliqua à contrôler son plaisir et à l’exciter au maximum. Il la lécha longuement appliquant sa langue tout le long de son sexe et s’arrêtant délicatement sur le clitoris. Elle jouit à deux reprises, puis il la prit par derrière dans le vagin. Il ne pensait qu’à ce qui allait suivre et l’excitation semblait lui donner une érection éternelle, un contrôle total sur son éjaculation. Elle était un peu étonnée, car d’habitude il prenait son plaisir assez vite, la laissant en général insatisfaite. Cependant ce genre de séance où elle aussi trouvait son compte arrivait de temps à autre, et elle n’y accorda pas plus d’importance. Elle se laissa aller dans un tourbillon de plaisir, un orgasme qui semblait continu…

   Peu avant l’heure dite, il se retira d’elle et encore gluant de leurs deux liquides, se leva et l’attira vers lui. Debout, le sexe à demi bandé, il la fit asseoir sur la couchette et dirigea de la main le visage de la femme contre son ventre. Consentante, elle arrondit la bouche et il y pénétra de toute la longueur de sa verge. Des deux mains il lui maintint la tête et la fit aller et venir sur lui, contrôlant lui-même la vitesse et la forçant ainsi au rythme qu’il désirait. Elle se laissait aller, tel un objet de plaisir, à cette fonction. Lui utilisait sa bouche comme un vagin qui s’offrirait et qu’il contrôlerait en tenant les hanches. Longtemps il se reput du spectacle du visage pris par son phallus, voyant les testicules buter sur le menton de la femme et sa tige s’enfoncer comme un piston infatigable. Il se livra à son fantasme favori et lui fit dire : « je t’aime » plusieurs fois pendant qu’elle suçait. Les mots sortaient déformés par le bâillon de chair qui l’obstruait : « me maime…me maime… »

   Enfin il sortit d’elle et s’allongea, la fit mettre dans la position prévue et s’arrangea pour que sa croupe se dresse vers l’entrée du carré, toujours ouverte à cause de la chaleur. Elle le reprit dans sa bouche, surexcitée et pensant vaguement à leur confusion si l’autre homme arrivait. Et en effet il était là, dehors dans le cockpit et l’obscurité, profitant du spectacle. Il regardait la femme penchée et enserrant le sexe de son ami, montant et descendant sur la hampe. Il observait les fesses ondulantes qui s’offraient deux mètres de lui. Il voyait l’humidité et les traces de l’amour le long de la fente et des cuisses, vaguement éclairées par la lumière de la lune. Il dégagea son sexe déjà en érection et commença à se masturber, jouissant de son rôle de voyeur. En bas, son ami l’avait remarqué et il lui fit signe de descendre. Il s’approcha doucement, et sans bruit saisit la femme aux hanches en cherchant de son sexe l’entrée du vagin. Quand elle se vit ainsi plaquée et qu’elle sentit le gland humide contre ses fesses, elle eut un sursaut, se dégageant de son mari et se retournant pour voir l’homme. Elle alla de l’un à l’autre et comprit immédiatement le plan à leur air entendu et légèrement coupable. Elle n’eut pas le temps de réagir car déjà l’homme la pénétrait, profitant du sexe accueillant et bien mouillé. Elle ressentit le plaisir de cette pénétration et se laissa faire, reprenant dans sa bouche la verge érigée de son époux. Alors les hommes se déchaînèrent, et elle-même plongea dans la jouissance. Très vite elle eut un orgasme, le premier de sa vie par pénétration. Elle sentit son mari se gonfler dans sa bouche et haleter sur le plaisir montant. Il jouit longuement au fond de sa gorge et elle avalait le sperme à chaque giclée, tandis qu’elle sentait de l’autre côté de son corps, au fond de son vagin, l’autre perdre le contrôle. L’homme se crispait sur ses hanches et avec des « hans » de bûcheron, il s’arc-boutait et déchargea comme un taureau au fond de la matrice.

   Les deux hommes s’affalèrent sur la couchette et elle les prit tous deux de ses bras dans un abandon total. Pas une parole ne fut échangée un peu plus tard, quand ils sortirent de leur léthargie. Les mâles étaient excités de cette situation nouvelle et elle aussi de les sentir nus à sa disposition. La vue de leurs sexes respectifs à demi bandés, l’aspect pervers et interdit de se voir nus entre hommes, fit monter leur désir à tous deux. Elle ressentit ce côté trouble et enivrant et se mit à les caresser, comparant les deux verges, leur épaisseur, leur longueur, passant sa main de l’une à l’autre, décalottant les glands, et les caressant sur la peau fragile et dénudée avec leur liquide, mélangeant les deux émissions des hommes qui gémissaient et s’abandonnaient à ses mains expertes. Elle mit sa tête entre eux et les prit tour à tour dans sa bouche : pendant qu’elle suçait son époux, elle branlait l’autre, puis se dégageant du sexe, elle arrondit la bouche sur le second, beaucoup plus gros, de son ami. Le mari surexcité par la vue du charmant visage de sa femme enserrant ce phallus étranger, la prit par la croupe et pénétra la fente encore glissante du sperme de l’autre. Ils ne connaissaient plus de retenue et tombèrent dans un nouveau paroxysme. Finalement il se retira du sexe et chercha l’entrée de l’anus. Il l’encula d’un coup, l’abondance des liquides facilitant l’intromission. Elle n’était plus qu’une masse de plaisir, jouissant du glissement des chairs tendues contre ses parois intérieures et ses muqueuses. Elle accueillit la double éjaculation dans sa bouche et au fond de son rectum comme une joie profonde qui déclencha en elle un nouvel orgasme.

 2011-S15-25

 

 

Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : les blogs persos
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Vendredi 15 mars 5 15 /03 /Mars 17:51

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Débauche

      Il rencontra la jeune femme dans une réunion de travail et ils éprouvèrent une attirance sexuelle immédiate. Ils firent l’amour dès le premier soir dans sa voiture puis dehors contre la carrosserie. Après cette rencontre passionnée, ils se revirent régulièrement, malgré leurs attachements du moment. Des chambres d’hôtel accueillaient tout d’abord leurs ébats. Seul le plaisir les guidait car leur milieu social était très différent et leurs intérêts, leurs conversations communes limitées, mais le sexe ne les lâchait pas. Ils ne se lassaient pas de leurs étreintes et leurs unions allaient crescendo. Ils s’essayaient à de nouvelles positions, de nouvelles pénétrations, à de nouveaux fantasmes, à des situations chaque fois renouvelées. Depuis qu’il l’avait possédée pour la première fois dans la rue, ils aimaient les étreintes exposées, à la limite de l’exhibitionnisme. Au détour d’un porche ou dans un endroit peu passant, la nuit ou le jour, il l’enlaçait et l’embrassait furieusement, puis il sortait son sexe et lui demandait de se baisser pour le sucer. Elle se pliait à la demande, excitée elle aussi par le risque d’être surprise. Elle s’agenouillait alors et saisissait le pénis dressé entre ses lèvres pour commencer une fellation qu’il terminait en général par une éjaculation sans remords. Elle avalait alors le sperme et se redressait en souriant tandis qu’il se rajustait. D’autres fois il l’emmenait dans les quartiers chauds et ils visitaient les sex-shops où ils passaient dans des cabines projetant des vidéos X. Il aimait se placer derrière elle, et serrés dans l’étroit cagibi il remontait sa jupe, sortait son sexe, et la pénétrait en écartant le slip sur le côté, quand elle en portait un… Elle était déjà mouillée, excitée par les images et la situation. Quand il avait joui en elle, ils ressortaient, les habits froissés et encore dégrafés, et s’amusaient du regard inquisiteur des hommes seuls qui hantaient ces lieux et avaient observé leur manège. Parfois encore ils allaient au restaurant après qu’il lui eut demandé d’enlever son slip et de le mettre dans son sac. Il voulait qu’elle s’asseye sur la banquette la jupe tirée en arrière pour que son sexe, ses fesses et ses cuisses nues épousent la moleskine, comme il l’avait lu dans ‘O’, sa lecture favorite d’adolescent avec Emmanuelle. Là au milieu du repas sous la nappe qui les masquait il lui demandait de le caresser, de dégager son sexe et de le masturber doucement sans alerter les clients. Plusieurs fois, il jouit ainsi, éclaboussant le dessous de la table, et serrant les dents pour ne pas laisser voir son orgasme. Il finit par désirer des rapports plus pervers, faisant intervenir d’autres acteurs. Il lui demanda d’abord de l’accompagner avec une jeune et belle prostituée qu’il avait trouvée dans un bar. Dans une chambre d’hôtel, il les fit mettre toutes deux à quatre pattes sur le lit, lui présentant leurs croupes nues. Il commença à prendre la fille par derrière, puis se retira pour faire l’amour à son amie, et continua à alterner de l’une à l’autre. Il aimait les sensations diverses recueillies dans ces deux vagins qui se refermaient sur son sexe différemment. Il aimait surtout l’idée de posséder les deux femmes en même temps, de disposer de leurs corps au gré de son désir. Il fit retourner sa compagne qui présenta son visage devant lui, toujours dans la même position à quatre pattes, et il pénétra la pute devant elle. Il se retira d’elle tout gluant et présenta son sexe au visage de son amie pour qu’elle l’enfourne. Elle le suça avec un peu de réticence, et il continua à passer de l’une à l’autre, abandonnant les fesses de la première pour la bouche de la seconde et ainsi de suite. Puis il contourna le lit, et prit la prostituée dans la bouche et ensuite enfila l’autre. Il jouit finalement dans la bouche de la fille qu’il avait payée.

      Il compliqua l’opération, cette fois avec un couple de leurs amis, qui avait manifesté des tendances échangistes. Ils se retrouvèrent chez ceux-ci et il abandonna sa compagne à l’homme, pendant qu’il emmenait la jeune femme de celui-ci dans une chambre. C’était une petite blonde potelée mais appétissante, qui se déchaîna rapidement entre ses bras. Après l’avoir copieusement baisée, il lui suggéra d’aller voir l’autre couple, qu’ils trouvèrent en pleine activité : l’homme était à genoux entre les cuisses de la femme et lui léchait le sexe, la faisant gémir sous le plaisir. Ils attendirent en voyeur qu’elle atteigne l’orgasme en observant son corps magnifique étalé sur le lit et ses seins rouler dans les mouvements incontrôlés qui l’agitaient. Il proposa alors aux deux femmes de prendre la position alternée à quatre pattes sur le lit, un homme se présentant de chaque côté et ayant devant lui à sa disposition une paire de fesses ou un visage. Lui se plaça tout d’abord du côté de la croupe de son amie et de la tête de la blonde. Il prit celle-ci entre ses mains et pénétra de sa verge ses lèvres entr’ouvertes, pendant que l’autre homme s’enfonçait dans la bouche de sa compagne. Puis les deux hommes changèrent au gré de leur caprice, passant, en restant du même côté du lit, du palais de l’une au sexe de l’autre femme, revenant au visage de la première, sans se coordonner. Il arrivait qu’une femme soit prise à la fois dans la bouche par l’un et dans son vagin par l’autre, et donc que la deuxième attende, regardant la double pénétration dont l’autre faisait l’objet ; ou bien qu’elles soient toutes deux envahies dans leurs sexes, pouvant jouir en même temps du spectacle, juste à côté de leur visage, de la pénétration de l’autre et du sexe de l’homme qui s’enfonçait comme un piston entre les fesses, dans la vulve ; ou encore qu’elles aient les fesses libres mais leurs deux bouches occupées en même temps par le bâillon de chair virile.

   Chacun des deux hommes était dans un état d’excitation incontrôlable qui maintenait leur érection et retardait paradoxalement la jouissance. La possibilité qu’ils avaient chacun de prendre un sexe ou une bouche, et en même temps la vue de l’autre homme en face en train de fourrager l’une ou l’autre dans les mêmes orifices, décuplait leurs forces et exacerbait leur frénésie. Ils vivaient leurs fantasmes et leur cœur battait à se rompre. Le sexe devenait comme il doit l’être un moment sublime de délire.

   Ils jouirent enfin au même moment entre les fesses des deux femmes s’arc-boutant à leurs hanches et gémissant ensemble comme des enfants. Ils s’affalèrent sur le lit, foudroyés. Peu après revenant à leur sens et à leur vigueur, ils allèrent encore plus loin. Les quatre corps enlacés sur le grand lit incitèrent à des contacts homosexuels. Les femmes tout d’abord sans doute insatisfaites de la pénétration insatiable des mâles, se mirent à se caresser et montrèrent à leurs compagnons comment elles pouvaient se passer d’eux et se donner du plaisir. Elles se firent jouir à tour de rôle en passant leur langue sur le sexe de leur partenaire. Les hommes les regardaient et le spectacle les excitait à nouveau. Ils bandaient et l’un d’eux se présenta à la croupe de la femme penchée sur le sexe qu’elle léchait. L’autre homme facilita l’intromission en prenant le pénis pour le guider vers l’entrée. Le contact d’un mâle lui procura aussitôt une sensation nouvelle et il se prit d’un fantasme homosexuel à son tour. Il fit signe à son compagnon de se retirer de la femme qu’il commençait à besogner, et quand l’autre s’exécuta, il prit son sexe et commença à le masturber, comme seul un homme peut le faire. L’autre un peu surpris se laissait faire tandis que les deux femmes continuaient à s’occuper d’elles-mêmes. Puis cessant de branler son ami, il se baissa et commit ce geste inimaginable avant cette soirée de saisir entre ses lèvres la queue bandée, et commencer une lente fellation. Du coup les femmes s’arrêtèrent pour les observer, émoustillées par ce spectacle peu commun pour elles. Il se consacra avec attention à glisser sur le sexe, à aller et venir en le caressant en même temps de sa langue, en le laissant sortir par moment pour le lécher et mieux l’enfourner ensuite jusqu’au fond de sa gorge. L’homme qui n’avait jusque-là été sucé que par des femmes se laissa aller à cette nouvelle forme de plaisir et finit par jouir sans retenue dans la bouche de son compagnon qui reçut le sperme comme une récompense et l’avala sans dégoût. Les femmes applaudirent amusées au moment où elles le virent se raidir et visiblement décharger dans son compagnon. Ils échangèrent leurs positions et ce fut au tour de celui qui venait de jouir de s’agenouiller et d’offrir une fellation, qu’il mena aussi jusqu’à l’orgasme de son partenaire, ce dernier le saisissant par les cheveux au moment où il se gonflait en lui, pour l’éclabousser au fond de sa gorge. Habituellement réticents à aller goûter leur propre sperme entre les lèvres de leur femme où ils venaient de jouir, ils n’hésitaient pas dans ce rôle, non seulement à recevoir tout le sperme d’un autre homme, mais encore à l’avaler, comme ils le réclamaient d’ailleurs des femmes dont ils utilisaient la bouche.

   Le couple continua par la suite à s’engager dans « l’enfer du sexe », multipliant les expériences et les perversions, s’engageant dans des partouzes, jusqu’à ce qu’un beau jour elle lui annonce son départ. Elle le quittait, ayant trouvé un autre homme dont elle fit le père de ses enfants et qu’elle épousa pour mener une vie rangée. Il avança de son côté dans la débauche et devint progressivement blasé. Son excitation était de plus en plus difficile à obtenir, plus grand-chose ne le branchait en matière de sexe, il avait tout fait, tout connu, et se rendait désormais à une partie fine avec autant de lassitude que celle d’un homme marié depuis trente ans qui baiserait sa femme pour la dix millième fois.

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Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : Scorpion-sexy
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Mardi 12 mars 2 12 /03 /Mars 17:12

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Amie

  Ils habitaient un duplex au quartier latin, un couple d’une trentaine d’années. Une amie à elle était venue du Brésil pour ses vacances avec l’intention de s’amuser à Paris. Ils vivaient à trois pour une quinzaine dans cet appartement entouré de nombreux voisins devenus des amis. Un après-midi, l’épouse était sortie laissant son amie avec le mari. Lui ne pensait pas du tout à tromper sa femme car à vrai dire l’amie en question n’était pas une beauté. Assez lourde de corps et de traits, elle n’était pas laide mais elle n’était ni très sexy ni très attirante. De plus elle ne parlait pas un mot de français et lui baragouinait quelques phrases de portugais que sa femme lui avait appris. Ils ne pouvaient donc même pas communiquer aisément.

  Cependant, elle s’ennuyait et avait décidé de profiter de ses vacances et de ramener au moins une aventure. Elle avait envie d’un homme. Lui ne s’en doutait pas le moins du monde et ne pouvait s’imaginer qu’entre deux amies aussi chères puisse se glisser cette tromperie. Il était affairé dans la kitchenette quand elle vint contre son dos coller sa poitrine sur lui et le masser lentement avec ses seins. Il eut un choc et se dégagea en faisant semblant de ne pas comprendre. C’était la première fois qu’une femme l’entreprenait la première, et il l’entendit dire quelque chose en portugais qu’il comprit comme « je ne devrais pas faire ça, si mon amie était là, elle me tuerait ». Déjà ils semblaient tous deux oublier ce qui s’était passé, jugeant que ce ne serait ni très correct, ni très raisonnable d’aller plus loin.

  Malgré tout l’attitude de la fille massant ses seins contre lui et le provoquant directement commençait à l’exciter. Il se disait : « tu cherches, tu vas l’avoir », et ne pouvant dialoguer avec elle il songea à une autre façon de se rapprocher d’elle. Il avait maintenant envie de cette femme, et voulait la prendre comme un objet, comme sa chose. Le fait qu’elle avait fait le premier pas semblait vouloir dire, je suis offerte, mon corps est à toi, fais-en ce que tu veux…

  Il alla prendre une douche, non pour se calmer car il avait une érection qu’il garda pendant ses ablutions, se caressant légèrement le sexe mais sans aller trop loin, et il sortit peu après vêtu d’un peignoir qui masquait à peine son état. Elle était assise sur un tabouret à la table de l’unique pièce feuilletant une revue. Il prit à son tour l’initiative, se penchant au-dessus d’elle une main sur son épaule pour regarder ce qu’elle lisait. En même temps sans un mot, il dégagea le peignoir de l’autre main pour laisser sortir le sexe bandé qui entra en contact avec son bras. Elle se raidit sentant le sexe humide sur sa peau. Ils continuèrent leur manège, faisant semblant de s’intéresser à la revue dont elle tournait les pages machinalement. En même temps il se caressait sur elle et vit qu’elle respirait plus vite. Il glissa le sexe entre son bras et son poitrail et commença à aller et venir, glissant contre son corps et contre son sein. Le sexe ressortait tout rouge et raidi contre la fine chemise, le gland décalotté par le passage, et elle le serrait contre elle, en faisant toujours semblant de regarder le journal. Le sexe humide pénétra sous le bras dans l’échancrure du corsage et continua sa course dans le balconnet du soutien-gorge se frottant sur le côté du sein. Ils continuèrent ainsi un moment leur jeu sans parler, mais il allait et venait de plus en plus vite, émettant un liquide qui facilitait le passage. Il sentit que le côté bizarre de la situation provoquait un déclic et qu’il avait passé le point de non-retour. Il éjacula abondamment dans le corsage voyant le sperme mouiller le tissu en larges taches et remplir le soutien-gorge pour glisser sur le sein jusqu’à la pointe et s’arrêter dans le tissu serré. Fermant les yeux il resta un moment ainsi, jouissant de la situation, savourant mentalement cette prise de possession insolite de la femme.

  Il se libéra alors et la prit par le bras, la fit lever et la dirigea vers une sorte de bat-flanc au fond de la pièce. Il la fit se tourner et mettre à quatre pattes en même temps qu’il dégageait sa jupe et la remontait sur ses fesses. Il abaissa le slip et fit apparaître le sexe déjà humide. Il la tenait à la croupe et chercha l’entrée du sexe pour y diriger son gland. Il avait à peine cessé de bander et reprit une érection plus ferme à l’approche du sexe féminin. Il finit par s’y engager et l’enfila brutalement. Elle gémissait sous ses coups de boutoir et lui allait et venait en elle tenant ses fesses et la guidant au gré de son désir égoïste de mâle.

  N’allant pas jusqu’au bout, il se retira d’elle et lui prit les cheveux pour lui présenter son sexe tout gluant. Elle restait à quatre pattes sur le canapé bas et il la prit par la bouche, s’enfonçant sans ménagement et l’utilisant comme d’un vagin, la faisant aller et venir de la même façon. Lassé au bout d’un moment il se retira et lui indiqua son corsage en lui faisant comprendre de libérer ses seins. Elle s’exécuta et fit apparaître une poitrine lourde, commençant déjà à s’affaisser, mais néanmoins encore belle et sensuelle. Il approcha son sexe et lui fit signe de le masturber à nouveau de son corps. Docile, elle resserra ses mamelles de ses mains autour de lui et il commença entre elles son mouvement de va-et-vient. Le sexe caché par la poitrine volumineuse avait seulement son extrémité, le gland rouge et gonflé, qui apparaissait au sommet à chaque mouvement vers le haut. Au bout d’un moment il cessa et lui ôta ses derniers habits. Elle était assez boudinée mais appétissante et il la fit asseoir pour la reprendre à loisir dans sa bouche, la laissant cette fois-ci travailler elle-même sur le sexe et pousser son plaisir. Il se retint cependant car il voulait la prendre autrement. Il sortit de sa bouche et la fit se retourner pour la pénétrer à nouveau dans le vagin et recommencer de la ramoner sans ménagement. Il sortit encore et approcha cette fois son sexe de l’anus où il commença à pousser doucement, l’abondance de liquide facilitant l’intromission. Il l’encula alors d’un seul coup et il l’entendit gémir tandis qu’elle encaissait le sexe jusqu’à la garde. Il entreprit alors de la ravager systématiquement, violemment et il sentit qu’elle aussi prenait son plaisir, car elle prononçait des paroles sans suite et sans sens pour lui. Elle lui saisit les testicules, le malaxant habilement de ses mains et cherchant à provoquer sa jouissance. Mais, au bord du plaisir, il se retenait encore car il voulait pousser encore plus loin le jeu de l’humiliation envers cette femme, qui avait abandonné la prudence habituelle de son sexe en prenant l’initiative par un acte délibérément érotique.

  Il sortit du rectum, le sexe tout fumant, et présenta dans cet état l’instrument bandé contre son visage. Elle eut un haut-le-corps quand elle vit devant elle, à quelques centimètres, le gland décalotté, souillé de tous ses orifices. Mais il lui prit la tête et la rapprocha. Elle renâcla, se détourna, il dut s’y prendre à deux mains pour la forcer. Sa résistance n’était pas vraiment totale car il lui aurait été facile de se dégager. Il entra en contact avec son visage, cherchant à nouveau l’entrée de sa bouche. Elle céda et plongea dans un abandon total qui lui donnait un plaisir trouble, presque pervers. Il pénétra d’abord le gland puis tout le sexe qui vint buter au fond du palais. Il lui fit comprendre de remuer la langue autour de l’extrémité de sa verge et commença un mouvement de va-et-vient, lent puis plus rapide. Son plaisir commençait à monter, décuplé par la longue attente et par la situation inédite, jamais il n’était passé ainsi du rectum directement à la bouche d’une femme. Il jouit en tremblant, par longs jets saccadés qu’elle reçut au fond de la gorge, et qu’elle ingurgitait au fur et à mesure que le liquide blanc lui emplissait la bouche et les joues. Il se retira d’elle après une dernière bordée et eut la satisfaction de voir le mouvement de son cou au moment où elle déglutissait pour avaler cette ultime goutte de sa semence.

  Il s’approcha de la femme et l’embrassa sur les lèvres, cherchant l’intérieur de sa bouche, trouvant son propre goût avec sa langue, partageant sa souillure, pour lui faire comprendre qu’il acceptait sa part d’humiliation et se plongeait autant qu’elle dans cette débauche, dans le contact de ce mélange peu ragoûtant. Il alla néanmoins, comme elle, se laver et se brosser les dents ensuite pour éliminer l’aspect nauséabond de cette étreinte.

  Peu après sa femme rentra, ils avaient l’air affairé, innocent, et rien ne se passa plus entre eux jusqu’à la fin de son séjour. Elle jeta son dévolu sur un ami du couple avec qui elle eut la rapide liaison qu’elle cherchait pour son passage à Paris.

 

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Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : les blogs persos
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Vendredi 6 juillet 5 06 /07 /Juil 18:16

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La fuite inquiétante de l'été
 
Je ne revois plus le visage ni le corps de celle que je tenais contre moi, dans le Nord-Sud, vers St Lazare. Je sais seulement que dans 
cette foule compacte où les balancements du train penchaient d'un coup toute la masse oscillante des voyageurs elle se laissait faire 
comme privée de raisons et de sentiments. Comme si nous avions été dans un désert véritable, où même la présence d'un homme eut été 
pour elle si surprenante et si terrifiante que l'idée ne lui serait pas venue de bouger ou de résister un instant. J'étais donc contre elle, par-derrière collé, 
et mon haleine faisait remuer légèrement les cheveux de sa nuque. Mes jambes épousaient la courbe des siennes, mes mains avaient longuement 
caressé ses cuisses, elle n'avait pas retiré sa main gauche quand je l'avais un instant furtivement serrée. Je sentais contre moi la douce pression 
de ses fesses à travers une étoffe très mince et glissante, dont les plis occasionnels même m'intéressaient. Je maintenais avec mes genoux 
un contact étroit. Je les fléchissais un peu, afin que ma queue bridée par le pantalon trouvât, pendant qu'elle grandissait encore, un lit entre ses fesses
que la peur contractait, un lit vertical où les secousses du train suffisaient à me branler. Je voyais mal le visage de cette femme, par côté. 
Je n'y lisais que la peur. Mais quelle peur? Du scandale, ou de ce qui allait arriver? Elle mordait sa lèvre inférieure. Soudain, j'eus un désir irrépressible
de contrôle. Je voulus connaître la pensée de cette femme, je glissais ma main droite entre ses cuisses. Merveille du poil deviné sous l'étoffe, 
étonnement du cul pressé. Cette femme était donc en pierre? Je ne connais rien d'aussi beau, rien qui me donne le sentiment à un pareil point,
que la vulve quand on l'atteint par derrière. Mes doigts ne pouvaient s'y méprendre. Je sentais les lèvres gonflées, et soudain la femme 
comme pour se raffermir sur ses pieds écarta les cuisses. Je sentis les lèvres céder, s'ouvrir. Elle mouillait tant que cela traversait la robe. 
Les fesses trois ou quatre fois montèrent et descendirent le long de ma pine. Je pensais tout à coup au gens alentour. Personne, non personne
dans cette presse ne prêtait attention à nous. Visage gris et ennuyés. Posture d'attente. Mes yeux tombèrent dans des yeux qui regardaient,
qui nous regardaient. Ils allaient d'elle à moi, ces yeux battus par la vie, ces yeux soulignés plus encore par la fatigue des longs jours que par le fard,
ces yeux pleins d'histoires inconnues, ces yeux qui aimaient encore pour un peu de temps l'amour. C'étaient les yeux d'une femme assise assez loin, 
et séparée de nous par un peuple aveugle, d'une femme qui de si bas ne pouvait deviner le manège, ne pouvait que voir nos têtes ballottées par
la marche du train et l'incontrôlable du plaisir prochain. Ils ne nous lâchaient pas, ces yeux, et j'éprouvais soudain une sorte de nécessité de leur répondre.
C'étaient des yeux immenses, tristes, et comme sans repos. Savent-ils? Ils battaient un peu pour me répondre. Ils se tournaient vers ma voisine 
que je sentais profondément frémir. Ils n'interrogeaient pas. Ils savaient sans doute. Les mouvements de la femme devinrent plus rapides, avec ce
caractère étrangement limité que donne la crainte de se trahir. Je vis brusquement se dilater les prunelles qui me fixaient, comme si un gouffre 
s'était ouvert sous la banquette. Les yeux venaient de saisir sur la face de la femme que je serrais le premier spasme de la jouissance.
Je ne sus qu'après eux ce qui venait de se produire, et c'est en même temps que la femme assise que je partis, et je me demande quel air dut être 
le mien alors, quand celle-ci cacha brusquement dans ses mains ses yeux déchirés de jouir. Un temps infini s'écoula jusqu'à la station suivante 
comme un grand silence immobile et je ne pensais plus à rien. Entrée en gare, les lumières extérieures, la courbe du quai, les reflets sur les briques blanches, 
un remous violent à l'ouverture des portes jeta dehors la femme dont je n'avais pas vu les yeux; tandis que l'assaut des nouveaux voyageurs étendait
un voile entre moi et les yeux que je ne voyais plus. Je restais seul, sans connaître  le vrai de cette histoire sans intrigue, où tout est pour moi dramatique
comme la fuite inquiétante de l'été.

Aragon (avant!)
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