Dimanche 9 août 7 09 /08 /Août 11:03


  

     Des doigts, en bas, entre ses cuisses,- à lui ? À elle ? – qui caressaient, qui griffaient un peu, qui glissaient le long de la raie, qui palpaient délicatement le petit bourrelet contracté…Et en même temps la bouche qui serrait, qui pressait, qui tournait, la langue qui allait et venait, comme folle, qui recouvrait toute la chair, caressait tous les points sensibles, en trouvait d’autres…Et la voix d’Ilse de plus en plus oppressée.

   - Là…là…ça vient…Regarde-moi maintenant, je vais me branler devant toi, nous allons jouir en même temps, mon petit chéri…regarde, garde les yeux bien ouverts…

   Elle s’était accroupie devant lui, il avait vu saillir la fente rouge entre les poils blonds et aussitôt elle y avait enfoncé ses doigts, très loin, très profond…Jacques avait avancé la main.

-        Tu veux, toi, tu veux ? Avait-elle murmuré avec un sourire ravi ; viens…

   La main l’avait guidé jusqu’à la fente.

   - Là…tes doigts, oui, enfonce, encore, encore plus, n’aie pas peur…

   Il s’était senti aspiré par une masse douce, spongieuse, incroyablement souple et tiède…

   - Là, garde les yeux bien ouverts, les doigts bien tendus, je te sens, et regarde, je me branle, tu vois le bouton, là…Et toi tu vas jouir, je le vois dans tes yeux, mon chéri, et moi aussi, Frantz…

   D’autres syllabes gutturales, puis un grand cri, un cri de bête qu’on égorge. Ilse, la bouche grand ouverte, les yeux fermés, le visage déformé, s’était abattue sur lui et au même instant son ventre s’était noué comme jamais, puis tout avait craqué, il s’était répandu, répandu, répandu dans cette bouche qui l’aspirait, jet après jet, comme si elle voulait l’avaler tout entier…

   Après, des soupirs, des froissements d’étoffe, des murmures, une main sur son front, un petit rire, quelques mots incompréhensibles, et le noir…

   Quand il s’était réveillé, le soleil inondait la chambre. Son short, repassé, était posé sur un fauteuil, sa chemise lavée, pendue au dossier. Il avait voulu sauter à bas du lit et avait poussé un grognement de douleur : là, sous son front, c’était comme une boule de plomb avec des arêtes vives qui lui labouraient la cervelle. Après la douche froide, il s’était senti mieux, s’était rhabillé à la hâte, pressé soudain de fuir cette étrange maison et ses hôtes encore plus étranges, essayant de toutes ses forces de ne plus penser à ce qui s’était passé dans la nuit et qui, peut-être, n’avait été qu’un rêve…

   Il était descendu jusqu’à une cuisine étincelante. Sur la table, un couvert, un petit déjeuner tout prêt, une enveloppe : « Pour Jacques ». Dedans, une poignée de dollars et un mot : « Cher petit Jacques, bon voyage, ceci pour t’aider un peu.- Ilse ». IL avait enfoui l’argent dans sa poche, bu une tasse de café et s’était enfui. Il s’était arrêté dans un restaurant où il avait trop mangé, trop bu. Il était huit heures du soir. A dix, la famille était prévenue, Lise prenait la route. Et à deux heures du matin elle récupérait le fugueur au poste de police.

   - Voilà un motel, dit Lise ; on s’arrête, je téléphonerai à Montardres pour qu’ils ne s’inquiètent pas. Mais je n’en peux plus. Et toi ?

   Dans la chambre à deux lits, elle regarde Jacques qui se déshabille avec des gestes timides. « Il était plus faraud dans le solarium. Qu’est-ce qui a bien pu se passer ? » Elle se déshabille à son tour et Jacques, en la voyant, se cache le visage sous les draps. Lise se met à rire.

-        Alors quoi ? Je te dégoûte maintenant ? Avant pourtant quand je prenais des bains de soleil…

-        Avant, dit la voix étouffée de Jacques, avant je ne savais pas…qui j’étais…

-        Qui tu étais ? Que veux-tu dire ?

-        J’ai compris aujourd’hui qu’une femme normale ne peut pas s’intéresser à moi !

-        Qu’est-ce que ces histoires ?

   Elle s’assied au chevet du lit, tire sur le drap, découvre le visage contracté du garçon.

-        Alors, jeune idiot, raconte !

-        Ah Lise, si tu savais…ce que je suis, tu ne serais pas là, je te dégoûterais…

-        Dis toujours, on verra si je m’enfuis en hurlant. Qu’est-ce que tu es ?

   Jacques ouvre les yeux tout grands et d’une voix rauque.

-        Je suis homo !

 

                           A Suivre


 


Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : Scorpion-sexy
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Commentaires

c'est beau...bleumarine.
commentaire n° :1 posté par : bleumarine le: 09/08/2009 à 17h29
merci fidèle lecteur
réponse de : Peter Pan le: 19/08/2009 à 23h35
révélation sous le coup de l'émotion ou vraie confession, ne se cherche t-il pas un peu ce jeune homme?
je file lire la suite.

baisers

Armandie
commentaire n° :2 posté par : armandie le: 25/08/2009 à 10h33
tu lis attentivement Armandie...As-tu des défauts?
baisers
réponse de : Peter Pan le: 25/08/2009 à 16h26

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