Lundi 20 juillet 1 20 /07 /Juil 21:52


Au-delà, la trace s’arrête. Des voitures américaines, même rouges, ça ne manque pas sur la Côte. A Montardres, personne ne dort. Bernard est sorti de son livre pour courir dix fois à la, gendarmerie. Lise se ronge :   « Est-ce à cause de moi ? Parce que j’ai ri quand il s’est exhibé ? Il était si drôle, le pauvre chéri…Mais j’aurais dû me retenir, à cet âge là, on est terriblement susceptible ».

   Le lendemain, la gendarmerie l’avait retrouvé à Monte-Carlo.

-         J’y vais dit Lise.

Elle refuse l’aide de Bernard, de Philippe.

-         Non, il vaut mieux que j’y aille seule.

Jacques raconte alors à Lise. Il parle d’une voix sourde, les yeux braqués devant lui, sur la nuit que trouent les phares de la voiture. De temps à autre, Lise jette un coup d’œil en coin sur le jeune visage contracté et une grande tendresse l’envahit.

-         Oh Lise ! Comme j’ai été bête ! Je…Je voulais me venger, de vous tous, de toi surtout.

-         De moi ? Mais je ne t’ai rien fait, moi.

-         Je ne voulais plus te voir, ni Hélène, ni Philippe, j’avais l’impression que vous vous moquiez tous de moi.

-         Mais comment as-tu été aussi loin ?

-         J’ai fait de l’auto-stop.

-         Tu as trouvé des gens gentils ?

-         Oui, très gentils, dit Jacques, en rougissant dans l’ombre.

Tr7s gentils, en effet, le monsieur et la dame qui l’avaient ramassé, sur le bord de la route, devant le bistrot ; La dame avait insisté pour qu’il se mette avec eux, à l’avant. Ils étaient un peu serrés et Jacques avait trop chaud, mais le siège était confortable et c’était agréable d’être assis près de cette belle femme qui sentait bon. Plus toute jeune, mais encore très jolie, avec de petites rides claires au coin des yeux et de la bouche, des rides qui lui donnaient  l’air de sourire tout le temps. Des cheveux blonds cendrés, parfaitement coiffés malgré le vent, lui donnaient un air de douceur, un charme rassurant. L’homme, un peu plus jeune qu’elle, conduisait avec détachement et sureté la superbe voiture, presque silencieuse, qui donnait à Jacques une étrange impression de puissance. Beau, lui aussi, presque trop beau, le visage et le cou hâlés, une chemise de lin large ouverte sur une poitrine velue, des yeux bleu clair avec de longs cils blonds.

   Jacques leur avait dit qu’il se rendait en Italie. Ils avaient échangé quelques mots dans une langue que le garçon n’avait pas comprise, puis la dame s’était tournée vers lui.

-         Nous avons une maison à Monte-Carlo, vous voulez y passer la nuit ? Il y a beaucoup de place.

Elle avait un accent plaisant, légèrement guttural, ce qui rendait sa voix un peu rauque. En disant cela, elle avait effleuré la cuisse de Jacques exactement à l’endroit où l’autre femme l’avait touché quelques heures plus tôt. Mais cette fois, Jacques ne s’était pas écarté, il avait   même ressenti une sorte de frisson agréable, sans savoir si c’était la voix ou la main qui en étaient responsables.

   Ils l’avaient emmené au restaurant, un restaurant de luxe, sur la Corniche. Jacques n’avait jamais vu un endroit pareil, il n’avait jamais mangé des nourritures aussi exquises, jamais il n’avait dîné au champagne. Et aujourd’hui, il pouvait en boire de pleines gorgées et en redemander. Ilse ou Frantz, ses nouveaux amis, le resservaient en riant. A la fin du repas, il s’était senti merveilleusement bien, léger, sûr de lui, plus du tout intimidé. Mais fatigué, ça oui…Ilse et Frantz l’avaient soutenu jusqu’à la voiture, puis amené à leur villa, une grande maison au fond d’un parc où les pins sentaient bon la résine.

-         Tu dois être très fatigué avait dit Frantz.

-         Mais tu veux certainement prendre un bain avant de dormir, avait dit Ilse.

Ilse, Lise… Presque le même prénom, juste une lettre changée de place…

Ils l’avaient conduit tous les deux dans une grande salle de bain dont le sol, curieusement, était couvert d’une moquette rouge.

-         Déshabille-toi, avait dit Ilse ; Je vais chercher des serviettes.

Frantz avait étendu par terre un tapis de bain à longs poils, versé dans la baignoire une dose de liquide vert sombre qui, sous le double jet des robinets, s’était transformé en une mousse épaisse. Jacques s’y était enfoncé avec un frisson de plaisir … Que tout cela était étrange, ces gens qui lui offraient leur maison, leur salle de bain, Ilse qui allait chercher des serviettes, Frantz  qui remplissait la baignoire, Frantz qui se mettait tout nu, sur la moquette rouge…  «  Qu’est-ce qu’il va faire ? Prendre un bain avec moi ? Non, il passe un peignoir, oh, dis donc, son machin est sacrément gonflé, au fond pas plus gros que le mien…

 

                A  Suivre



Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : Scorpion-sexy
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Commentaires

beau voyage...bleumarine.
commentaire n° :1 posté par : bleumarine le: 20/07/2009 à 22h48
merci...fidèle Bleumarine
réponse de : Peter Pan le: 24/07/2009 à 16h53
j'adore la suite, je file sur l'autre article pour continuer à lire...
baisers
Armandie
commentaire n° :2 posté par : armandie le: 01/08/2009 à 15h30
et les effets??
baisers
réponse de : Peter Pan le: 09/08/2009 à 11h13

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