Lorsque j’avertis Esther de la visite de Nicky, elle n’en parut pas spécialement enchantée, ce qui m’inquiéta sérieusement quant aux chances d’acceptation de sa part…

Mes doutes parurent se confirmer lorsque le soir, en rentrant, je m’aperçus que Nicky n’était pas là et qu’Esther me parut toute joyeuse.

-        Bonsoir, chérie ! Nicky n’est pas là ?

-        Elle est allée faire une course…

-        Ah ! bon…Elle t’a parlé ?

-        Oui ! Et je crois qu’elle a réussi à me convaincre…

-        Sans blague ?

-        Oui, à présent je suis d’accord pour partir…Elle m’a précisé que si ça ne nous plaît pas, nous rentrons quand nous voulons…

-        Tout est pour le mieux, dans ces conditions ! Vous avez fixé la date du départ ?

-        Oh ! non, mais nous mettrons cela au point tous les quatre, lorsque Bob sera là…

-        Et la question de nudité, ça ne te gêne plus ?

Une expression malicieuse se lut dans son regard. Elle rougit un peu en me répondant :

-        Avec Nicky nous avons eu une idée ; voilà, pour que cette histoire de nu ne nous gêne plus, nous allons commencer à nous habituer tout de suite…Nous nous proposons de nous mettre nus dès ce soir et de dîner ainsi tous les quatre… Qu’en penses-tu ?

-        Euh ! Nous pourrons tout au moins essayer, répondis-je d’un air faussement embarrassé.

Cela m’étonnait tout de même un peu qu’Esther ait été convertie aussi rapidement aux vues de Nicky. Qu’avait-elle bien pu lui raconter, la coquine.

L’essentiel était que nous allions partir, quitter cette pourriture parisienne pour l’air, le soleil, le repos et que j’aurai, outre Esther, l’amour de Nicky et son corps quand je le voudrais !

                                               *****

Quelques instants plus tard, Nicky arrivait, radieuse. Elle était allée chercher Bob à son bureau.

-        Allons, dit-elle en riant à peine entrée, tous à poils, là-dedans ! Et presto !

Tout en prononçant ces paroles elle ramenait sa robe par-dessus sa tête. Sensation !!Cette fois-ci elle était intégralement nue en dessous. Les  bouts de ses seins, excités par le contact du tissus, étaient délicieusement dressés tandis que sa toison paraissait toute frémissante d’avoir ainsi respiré l’air frais du soir…Je pensai un instant qu’elle venait, fort probablement, de donner un gentil spectacle aux passants en descendant ainsi de la deux chevaux de son mari.

Mais celui-ci, précisément qui venait de quitter sa veste, déboutonnait son pantalon sans se gêner le moins du monde. Au contraire, tout comme Nicky, il paraissait prendre un certain plaisir à constater l’embarras d’Esther, un peu rougissante et qui ne savait que faire…Mais Nicky, dès qu’elle fut nue, vint à son secours…

-        Toi aussi, ma chérie, tu dois te déshabiller ! Tu ne vas pas te dégonfler, je l’espère ! Laisse-toi faire ! Je vais moi-même te dénuder ! Ta veste, d’abord !

Et Nicky, qui venait de libérer Esther de sa veste de tailleur, s’attaquait maintenant au chemisier qu’elle déboutonnait délicatement, tandis qu’Esther rougissait déjà très fort. Il est vrai que devant elle la nudité de Bob venait de surgir et…cette fois, c’était lui qui se trouvait dans l’état qui était le mien lors de la séance de la veille en l’absence d’Esther.

Le trouble de ma femme qui s’accentuait au fur et à mesure de la progression dépouilleuse de Nicky me fit un drôle d’effet, si bien que ma nudité fut aussi agressive que celle de Bob.

A présent, Esther n’avait plus sur elle, qu’un mini slip que deux mains décidées firent rapidement tomber à ses genoux…

A suivre

Six heures du matin
Il ouvre les yeux
Découvre sa "catin"
L'envie de la prendre
les rapproche tous deux
Elle le caresse il devient tendre
Le désir érige son dard
Il va l'aimer comme un soudard
Jusqu'à l'extase se fondre en elle
Et simplement lui dire qu'elle est belle.

-        Moi ça va, c’est Esther, dis-je mollement…

-        Laisse Esther tranquille, je t’en prie ! Mais si elle est d’accord, le seras-tu ?

J’allais répondre pour donner mon accord le plus total, lorsque je pris conscience de certaine réaction physiologique de mon organisme se produisant avec violence rien qu’à la pensée que je verrais bientôt Nicky toute nue…Cela me fit réfléchir. Comment dominer mes réactions physiques lorsque nous serons tous en tenue ?

Mon silence inquiéta Nicky.

-        Tu n’es pas jaloux à ce point, tout de même ! Bien sûr, Bob et Marc verront Esther nue, mais toi de ton côté tu me verras et tu verras Cathy…L’équilibre est donc rétabli !

-        Non, ce n’est pas cela ! Ce qui m’inquiète, c’est que je n’ai jamais fait de nudisme et je me demande quel sera mon comportement en présence de trois femmes nues…Et de trois jolies femmes. Tu vois ce que je veux dire ? Il m’est impossible de voir Esther à poil sans bander, alors là comment faire ?

Nicky éclata d’un rire sonore, puis devint soudain soucieuse.

-        C’est exact, je n’y avais pas pensé. Il est vrai que nous les femmes pouvons mieux cacher nos sentiments…Quoique dans certains cas, un regard averti réussit à déceler certains détails révélateurs…Mais pour l’instant il est question de toi…Qu’en penses-tu Bob ? tu nous écoutes ?

-        Oui ma chérie !

-        Viens ici un moment ! Le problème à résoudre me paraît sérieux…

Bob docile nous rejoint.

-        Il faudrait que Gilles ait déjà fait un séjour dans un lieu nudiste, dit-il tout de suite.

-        Evidemment, mais ce n’est pas le cas !...

-        Eh bien ! Il n’est pas trop tard !

-        Tu n’y penses pas ? Tu sais bien que nous devons partir au plus tôt.

-        J’ai une idée, cria soudain Nicky radieuse.

-        Elle se leva d’un bond…D’un geste vif, elle saisit le bas de sa robe pour le ramener par-dessus sa tête et en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire elle était devant nous en string et soutien-gorge. Une main passée dans son dos dégrafa celui-ci pour libérer deux merveilleux fruits blancs aux boutons de rose, puis le string disparut comme par enchantement dans un entrechat affolant.

-        Voilà ce que nous allons faire, dit-elle d’une voix un peu rauque. Le plus simple est de commencer ici ! Allons, tous à poil là-dedans !

-        D’accord dit Bob en ôtant sa chemise sans la moindre gêne.

Quant à moi, j’étais toujours assis dans mon fauteuil, incapable de détacher mes yeux du corps somptueux et délicat qui se promenait à quelques centimètres de ma personne avec tant de désinvolture. Quelle poitrine ! Et la taille, cette finesse ! La parfaite harmonie de la chute des reins et des hanches ! Et ces mignonnes fossettes au-dessus des fesses ! Je ne savais plus où regarder, quoi admirer le plus, du galbe des cuisses ou de la finesse veloutée de ce grain de peau qui attirait irrésistiblement le baiser…

Mais Bob était nu, lui aussi, à présent.

-        Allons, toi aussi, en tenue !

-        Mais, dis-je un peu affolé. Je ne vais pas me montrer dans l’état où je me trouve ?

-        Tant pis dit Nicky ! Nous n’avons pas le choix…Mon chéri, penses-tu que je puisse sans danger pour ma vertu apercevoir la nudité agressive de notre ami Gilles ?

-        Mais tu plaisantes Nicky !

-        Le ton assez méprisant avec lequel furent dites ces paroles me vexa un peu. Et puis je n’avais aucune raison de me cacher. Ma force de mâle dressée comme elle l’était en ce moment n’avait rien de désobligeant pour moi. Au contraire ! Et Nicky ne serait certes pas déçue ! Mais je protestai pour la forme.

-        Vous êtes fous ! Je n’oserai jamais !

-        Allons, pas d’histoires, à poil !

Et tous deux se précipitèrent sur moi. Tandis que Bob déboutonnait brutalement ma chemise, sa femme s’attaquait plus délicatement aux boutons de mon jean…En quelques secondes, je fus en shorty.

Là il y eut quelques instants d’hésitation. Pour ma part, j’étais bien décidé à continuer à me laisser déshabiller. Bob ne tenait pas spécialement à m’ôter le shorty. Nicky en mourait d’envie, mais n’osait pas.

                 A Suivre