Mardi 17 novembre 2 17 /11 /Nov 17:22



   Les lèvres brûlantes se posent sur les siennes, s’écrasent, s’entrouvrent, un bout de langue passe, s’agite follement contre la sienne, des mains courent sur sa poitrine, ses épaules, frôlent son sexe distendu…Puis tout s’arrête, aussi soudainement que c’est venu…Il n’y a plus, là-bas, sur les marches, que le claquement sec des talons d’Hélène qui s’éloigne…

   Philippe se dresse, regarde autour de lui. La rejoindre dans sa chambre, comme c’est facile ! On va tout de suite s’apercevoir de leur absence, à tous les deux…Que faire, qu’inventer ? Il tressaille. Une ombre pâle s’approche.

-        Philippe, tout va bien ?

   C’est Lise, un peu rouge, un peu haletante, comme si elle avait couru.

-        Oui…non…Je ne sais pas…

-        Je viens de voir Hélène. Elle est partie se changer dans sa chambre. C’est l’occasion ou jamais.

-        Oui. Mais comment ? Ils vont s’apercevoir de quelque chose, nous chercher…

   Lise s’approche. Son sourire se fait tendre, un peu triste.

-        Non. Ecoute…

   Elle est si proche qu’il lui suffirait d’une petite inclinaison de la tête pour l’embrasser.

-        Je pars chercher de la glace en voiture. Je dirai que tu m’accompagnes. Et je mettrai longtemps, très longtemps, à la trouver, cette glace…Tu comprends ?

-        Oui, oui. Oh ! Lise ! Que tu es bonne !

-        Moi ? non ! Je suis jalouse, oui, jalouse comme une tigresse. Ah ! Vous autre, jeunes, quelle engeance ! Mais en même temps, je vous aime bien. Viens là, approche-toi…

   Philippe fait un pas en avant, se penche, sent deux lèvres douces se poser sur les siennes. Puis il se crispe. Une main vient de l’empoigner par le sexe, serre, serre à le faire crier. Il gémit. Lise s’écarte, sourit.

-        La belle queue, murmure-t-elle ; elle va rendre Hélène bien heureuse, la veinarde ! Surtout, qu’elle soit patiente, qu’elle se souvienne de mes leçons…Va, mon chéri, va la retrouver, je sens que je vais mettre un temps infini à trouver cette glace…Fais le tour de la maison et entre par l’arrière cuisine, personne ne te verra… Tu me raconteras quand même, un jour ?...

-        Oh, Lise, oui…oui…

   Quelque chose passe dans les yeux de Lise, quelque chose comme une buée, un regret, un chagrin…un défi…

-        Oh, et puis tant pis, dit-elle, j’en ai trop envie…

   Elle se laisse tomber à genoux, ses doigts s’agitent sur les boutons, font jaillir le sexe tendu, l’emprisonnent, le guident vers sa bouche ouverte, l’y enfoncent…Philippe pousse une plainte sourde en sentant, autour de son gland, les dents aiguës le mordiller, la langue rêche le lécher, les lèvres chaudes le sucer, encore, encore…Il se cambre en arrière, des traits de feu montent de ses reins…Il gémit à nouveau. La caresse s’interrompt, Lise se redresse, s’essuie la bouche avec un mouchoir, le renifle.

-        Je garderai ce goût-là, cette odeur-là, murmure-t-elle ; et je t’aurai préparé pour elle. Bonne nuit mon chéri…

-        Lise…

   Lise n’est plus qu’une ombre qui s’enfuit au bout de l’allée. Est-ce qu’il y avait vraiment des larmes dans ses yeux ?


Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : les blogs persos
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Mardi 10 novembre 2 10 /11 /Nov 23:29



Aujourd’hui, c’est l’anniversaire d’Hélène…La douce musique d’un slow entretient une ambiance langoureuse. Philippe va s’incliner devant Hélène qui se laisse entraîner.

   Depuis le jour de la fessée, ils ne se sont plus parlé. Ils se guettaient de loin, Hélène tournant autour de lui avec des gestes provocants et s’enfuyant dès que Philippe ouvrait la bouche. Ils dansent comme si cette danse était la pire corvée de leur vie…Mais Hélène n’en peut plus. Philippe a beau n’avoir posé que le bout des doigts sur sa hanche, cela suffit à déclencher en elle l’étrange faiblesse habituelle, cette mollesse des genoux, et, plus bas, le tiraillement dont parlait Lise. Elle fait un faux pas très bien imité, Philippe la retient, la serre contre lui, son genou caresse les cuisses de la jeune fille, leurs ventres se frôlent…et Hélène découvre avec joie que son tiraillement est très évidemment partagé. Elle lève les yeux, Philippe baisse les siens et, tous les deux, en même temps et sur le même ton, murmurent :

-        Alors, tu ne m’en veux plus ?

   Ils éclatent de rire.

-        Au fond, murmure Hélène, je te dois des excuses :je n’avais pas le droit de lire ton journal…Mais toi, tu n’avais pas le droit de faire…ce que tu as fait. Je ne suis plus une gamine.

-        Tu n’as pas du tout l’air d’une gamine, surtout ce soir, dit Philippe ; mais moi aussi je te dois des excuses : tu as dû être terriblement choquée…

-        Choquée ?

-        Par certains…certaines scènes de mon journal.

   Hélène pouffe.

-        Moi ? Choquée ? Mon pauvre Philippe ! J’ai ri comme une petite folle ! Tout cela est tellement ridicule !

   Philippe rougit, s’écarte un peu.

-        Ridicule !

-        Mais bien sûr. Tout ce  que tu in ventes là-dedans, avec Lise ou avec moi, est impossible, irréalisable, je n’y ai pas cru un seul instant !

-        Ça par exemple !

-        Comment veux-tu ? Lise et toi, dans toutes ces poses, debout, assis, couchés, à l’endroit, à l’envers, que sais-je ? Et avec moi c’est pareil. Tu as vraiment une imagination…débridée.

-        Hélène, je t’assure que…

-        …Que quoi ? Que Lise et toi vous avez fait tout ça ?

   Philippe détourne la tête.

-        Euh…je…

-        Tu vois bien ! Tu n’as pas plus fait de choses avec Lise que tu n’en as faites avec moi. Ce qui est mal, c’est de nous avoir entraînées toutes les deux dans tes rêves. Tu veux faire une carrière d’écrivain porno, ou quoi ?

   Avec une satisfaction non dissimulée, elle regarde Philippe devenir écarlate et de fines gouttes de sueur apparaître à la racine des cheveux noirs. « Je t’embête, hein, mon tout beau ? Je t’embêterai bien plus encore avant que la soirée se termine ! »

-        Oh, Hélène ! soupire enfin le tout beau ; si tu savais…

-        Si je savais quoi, Philippe ? Parle ! Après ce que j’ai lu, je peux tout entendre. Mais je te signale que la danse est finie et que j’ai soif.

   Philippe la guide vers le buffet, remplit deux coupes, regarde autour de lui.

-        Pff, c’est le métro ici ! Si on allait boire tranquillement dans le jardin ?

-        Si tu veux.

   Ils descendent lentement les marches en direction du grand bassin et s’installent sur un petit banc de pierre sous la charmille. Ils se regardent, lèvent leurs coupes l’un vers l’autre.

-        A nous, murmure Philippe

-        A nous, répète Hélène ; et maintenant, dis-moi ce que tu voudrais que je sache.

   Philippe vide sa coupe d’un trait, la pose à ses pieds et referme ses bras sur Hélène qui pousse un petit cri et s’écarte.

-        Ma coupe ! dit-elle ; ma robe ! ajoute-t-elle en regardant la tache qui s’élargit sur l’étoffe ;

-        Oh, Hélène, je suis…désolé…

-        Tu peux, ma robe est fichue !

-        Ce n’est pas grave, la tache se voit à peine

-        Que tu dis, j’ai les cuisses trempées ; quelle délicatesse !

-        Hélène !

-        Laisse-moi tranquille ! Dans ton journal, je me souviens, tu me prends doucement contre toi, tu me remontes la mèche qui pend sur mon visage, tu me caresses les cheveux jusqu’à ce que je ronronne ! Et puis après, tu écartes un peu l’encolure de ma robe, tu défais un bouton, tu regardes mes seins nus, tu les caresses, que sais-je encore…Mais sorti du journal, finies les gentillesses !

-        Mais dis donc, fait Philippe d’une voix changée, tu le connais par cœur mon journal ! Et, maintenant j’y pense, tu n’avais pas tellement l’air de rire comme une petite folle quand je t’ai surprise. Tu étais très rouge, tu avais très chaud…Tellement chaud que tu avais même enlevé ton slip…pour rire plus à l’aise sans doute !

   La main d’Hélène se détend comme un ressort, sa paume claque sur la joue de Philippe qui happe la main de la jeune fille et l’attire vers lui.

-        Bien, murmure-t-il d’une voix un peu rauque ; une gifle contre une fessée, nous voilà quittes. Et maintenant ?

-        Et maintenant, lâche-moi et bonsoir !

-        Non, dit Philippe ; pas avant de t’avoir dit ceci : je t’aime Hélène, j’ai envie de faire l’amour avec toi. Tout ce que je raconte dans mon journal, je voudrais te le faire…Et maintenant, si tu le veux, oui, bonsoir Hélène…

   Il lâche le poignet de la jeune fille, tourne la tête, s’écarte…puis sursaute. Hélène vient de bondir contre lui, sur lui, sa tête se presse contre la sienne, ses lèvres se posent au hasard, sur ses cheveux, ses yeux, son nez, une chaleur lui monte au ventre…

-        Moi aussi, moi aussi, Philippe, mon chéri, je t’aime, je t’attends, viens dans ma chambre, viens avec ton journal, je t’attends, viens vite…

 

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Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : Hommage à la Féminité
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Jeudi 5 novembre 4 05 /11 /Nov 10:53



   «  Lise ne doit même pas s’imaginer que ça peut être bon avec une autre femme ! Quel dommage…Elle se trompait, Maryse, en disant que la pureté était impossible. Lise, elle, est pure, elle n’est pas comme moi. Oh, si elle voulait… »

   «  Oh ! Si je pouvais, songe Lise ; elle a tellement envie de tout, elle est tellement prête à tout qu’elle me rend folle, à rester là devant moi, toute nue, tout offerte…Et elle ne le sait même pas, elle pense que faire l’amour, c’est simplement cet acte sexuel dont elle a un peu peur. Elle ne s’imagine pas que tout son corps est prêt pour tous les plaisirs, elle est tellement innocente qu’elle ne se doute pas un instant que le plaisir pourrait lui venir d’une femme…de moi, et que je ne demande que ça… ! »

   Tout de même, c’est trop, il faut faire quelque chose. Elles sont là, haletantes, rouges, tendues, humides…Lise n’en peut plus, la brûlure au bas de son ventre devient intolérable.

-        C’est vrai, murmure-t-elle, c’est dommage qu’on soit entre femmes. Mais justement, entre femmes, nous n’avons pas à nous gêner. Pourquoi ne fais-tu pas ce que tu as tellement envie de faire ?

   Hélène sursaute, écarquille les yeux.

-        Tu veux dire…

-        Mais oui, ma chérie, caresse-toi, comme si tu étais seule.

-        Oh, Lise, je n’oserais jamais…devant toi…Et…tu…tu me regarderais ?

-        Bien sûr. C’est un très joli spectacle une femme qui se caresse. Tu veux voir, tu veux que je te donne l’exemple ?

-        Oh, Lise, je…oui, oh oui !...

-        Regarde…

   Lise s’installe, s’appuie en arrière contre une souche bien placée, écarte lentement les cuisses. Fascinée, Hélène regarde s’ouvrir le buisson blond cuivré, la fente rose qui luit dans le soleil. La main de Lise descend jusqu’à elle, deux doigts s’enfoncent dans la chair humide, tandis que l’autre main joue avec les seins bruns.

-        N’est-ce pas que c’est joli ? demande Lise d’une voix sourde.

-        Oh oui…oui…souffle Hélène.

-        Fais comme moi maintenant, montre-moi, assieds-toi contre ce montant, devant moi, ouvre les cuisses, plus large, tu es ravissante, ma chérie…

   Hélène s’écarte de plus en plus. Sous la bosse du pubis, ombrée de noir, le jeune sexe bâille, rose et nacré.

-        Caresse-toi maintenant, comme tu le fais d’habitude. Tu aimes glisser un doigt dedans, comme moi ?

-        Oui…Mais j’aime surtout ici, quand je me frotte ici, tu vois ?

-        Sur ton bouton, oui, moi aussi, j’adore, regarde, je mets le doigt dessus et je frotte en tournant doucement…Et toi ?

-        Moi, aussi…

-        C’est bon ?...

-        C’est merveilleux…Oh ! Lise…si bon…

-        Ferme les yeux maintenant. Imagine que c’est Philippe qui te caresse là. Ce n’est pas ton doigt, c’est la langue de Philippe qui va et vient, qui s’enfonce un peu, tout doucement, tu sens ? Elle te suce, elle fouille partout…Tu aimes ?

   Hélène rouvre les yeux. Son regard est flou, incertain, sa voix haletante.

-        Oui…Mais j’aime mieux te regarder…J’aime voir tes doigts…bouger…

-        Va plus vite, chérie, fais exactement comme moi, tu vois, oui, comme ça…Moi aussi, j’adore te regarder…

   Lise a les yeux rivés sur les petits doigts qui s’agitent fiévreusement le long de la fente mouillée…N’importe quoi, tout au monde pour oser se jeter sur elle, la fouiller de la langue, la boire, la mordre…Et la tentation est si vive qu’elle accélère encore son mouvement, aussitôt imitée par Hélène…Il faut, il faut qu’elle jouisse vite, tout de suite, il le faut, pour Hélène aussi, Hélène dont la langue rose passe entre ses lèvres et se point inconsciemment vers le sexe béant de Lise…  « Ah ! Elle aussi, elle voudrait…Sentir sur moi cette bouche de jeune fille, lui faire boire mon plaisir tout en buvant le sien, je n’en peux plus, je vais la prendre, tant pis, j’en ai trop envie, et elle aussi… »

   Elle va se dresser, se jeter sur le jeune corps offert, ouvert, quand elle le voit se contracter. Le visage d’Hélène se crispe, ses yeux se ferment, elle prend une expression de surprise et de douleur mêlées.

-        Lise…je…Lise, je vais…Ah ! Lise…je…jouis…

-        Chérie, moi aussi, c’est bon, c’est bon, attends-moi, je viens, nous allons… jouir…ensemble…

   Elles poussent en même temps un petit cri étouffé, tressaillent, la main toujours enfoncée entre leurs cuisses resserrées, et se laissent aller en arrière en soupirant.

   Hélène se redresse la première et, un peu inquiète, cherche le regard de Lise dont le sourire la rassure tout de suite. Elle répond au sourire de Lise. Puis toutes deux se mettent à rire, d’un rire de gamines complices.

-        Eh bien dit Lise, c’est du joli ! Quand je pense que Philippe ne rêve qu’à ça, c’est tout de même bête de nous contenter de nos mains.

-        C’est mieux quand c’est quelqu’un d’autre murmure Hélène.

   Lise la regarde, intriguée. Ce n’était pas tout à fait une affirmation, pas tout à fait une question non plus. Lise ne répond rien. « Si tu savais, ma jolie nièce, comme il s’en est fallu de peu que ce soit moi qui te fasse jouir…

 

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Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : Sensualité & Simplicité
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Lundi 26 octobre 1 26 /10 /Oct 18:04



   Et, malgré l’envie qu’elle a de serrer contre elle ce jeune corps chaud de soleil, de caresser des mains et des lèvres ces pointes de seins roses comme des fraises des bois, elle se contente de tapoter gentiment l’épaule d’Hélène en lui parlant d’une voix maternelle.

-        Mais oui je suis ton amie. J’ai toujours été ton amie, voyons…

-        Hélène se pelotonne contre elle en soupirant d’aise. Puis elle se redresse.

-        Tout de même, Lise, c’est horrible ce qu’il a écrit Philippe !

-        Qu’est-ce qui est horrible ? Qu’il ait envie de faire l’amour avec toi ?

-        Non, pas ça…ce qu’il imagine de faire avec toi.

-        Mais quoi par exemple ?

-        Eh bien…Il raconte qu’il te…lèche…entre les jambes…

-        Hum, fait Lise, les yeux mi-clos, je suis très flattée…Mais non, ce n’est pas horrible du tout…

-        Tu veux dire…ce sont des choses qu’on fait vraiment ?

-        Tu ne savais pas ? Tu ne sais pas ce que font un homme et une femme ensemble ?

-        Tu veux dire : faire l’amour ? Si bien sûr. Mais…lécher, ce n’est pas normal !

-        C’est aussi faire l’amour. Puisque ça donne du plaisir…Est-ce que tu ne t’es jamais fait plaisir toute seule ?

-        Oh ! Lise !

-        Allons, petite sotte, ne rougis pas comme ça. Tout le monde le fait, tu sais…

-        Tout le monde ? Toi aussi ?

-        Bien sûr. Et toi ?

-        Oui…Oui.

-        Et tes amies de pension ?

-        Il y en a…Mais on nous dit que c’est affreux.

-        Est-ce que c’est vraiment affreux ?

-        Non, c’est…plutôt agréable…c’est même très agréable…

-        Alors, imagine, au lieu de ton doigt, une langue qui te caresse, une langue humide et douce, chaude comme tu l’es toi-même, qui va et vient dans toi…

   Hélène ferme les yeux. Sa main ébauche un geste, puis s’arrête.

-        Une langue, soupire-t-elle, une langue qui caresserait comme un doigt…C’est vrai avoue-t-elle à mi-voix, souvent je mouille mon doigt pour qu’il glisse mieux. Mais une langue…

-        C’est encore meilleur, assure Lise ; d’ailleurs rien que l’idée te plait, je le vois…

   « …et comme j’aimerais en profiter ! Comme ce serait bon de lui faire sentir ce que je viens de lui décrire, d’apprendre cette caresse à quelqu’un qui la découvrirait pour la première fois, de sentir ce petit corps frissonner sous ma bouche…Mais non ! Courage ! Laissons aux jeunes ce qui est aux jeunes, comme dit Bernard ! Et dire que Philippe ne saura jamais le sacrifice que je lui fais… »

-        C’est vrai que j’en ai envie murmure Hélène, cramoisie ; comment le sais-tu ?

-        C’est visible. Tu es devenue toute molle, tu ne me regardes plus, tu ne regardes plus rien, d’ailleurs tes yeux sont dans un autre monde…Tu t’imagines sur un lit, les jambes écartées, et une langue qui te caresse…

   « C’est vrai que je me sens toute molle, songe Hélène, et toute chaude, mes seins sont durs, je suis mouillée entre les jambes…Ah ! Ce que je voudrais me toucher§ Ou si Lise voulait comme Maryse, elle pourrait, avec son doigt, ce serait merveilleux, bien mieux qu’avec Maryse, Lise est bien plus belle, avec ces seins magnifiques, comme j’aimerais les prendre dans mes mains, l’autre jour elle me les a laissé toucher, ça m’a terriblement excitée, elle ne s’en est pas rendu compte, Lise ne sait pas que je suis une vicieuse, elle ne s’est même pas doutée que cela me faisait plaisir. Comme elle est bonne et généreuse, mais je ne serai jamais aussi belle qu’elle… »

-        Tu n’aimerais pas, murmure Lise, la langue de Philippe ? Il ferait tout pour te donner du plaisir, il chercherait l’endroit le plus sensible…

   « Non, pas Philippe ! Toi, Lise chérie, toi, tes doigts, ta langue…Ce doit être si doux, là, une langue de femme…Philippe doit piquer…Jacques m’ennuie, on dirait qu’il fait tout ça parce que c’est défendu..Philippe, c’est autre chose…Quand il me fessait, j’ai bien senti qu’il était tout excité…Tout de même, si c’est ça, sa douceur… »

-        L’endroit le plus sensible, grogne-t-elle, le plus sensible pour me battre, tu veux dire !

-        Tu étais en train de lire son journal, avoue que tu l’avais bien mérité ! Mets toi donc un peu dans sa peau, enfin ! Il était furieux…

-        Il t’a raconté ?

-        Oui, ça te gêne ?

-        Euh…Non, mais je ne savais pas qu’il te faisait ses confidences…

-        Tu sais, je suis sa tante, à lui aussi…D’ailleurs, je suis sûre qu’il ne t’a pas fait vraiment mal…

-        Au début, si, un peu. Et puis…

-        Et puis, c’était…

   Hélène rougit de plus belle.

-        C’était presque agréable, non, au bout d’un moment ? Presque comme une caresse.

   La voix de Lise est devenue un peu rauque, mais Hélène ne remarque rien.

-        Oui, soupire-t-elle, presque comme une caresse. J’étais furieuse, il me tenait la tête en bas, je voulais m’en aller, mais c’est vrai que c’était bon qu’il me tienne serrée comme ça. Il ne tapait plus fort du tout, il faut dire. Est-ce que c’est…est-ce que c’est ça, être vicieuse ?

   Lise éclate de rire.

-        Ce garçon t’adore, ce n’est pas étonnant que ça vous fasse plaisir à tous les deux. Car tu aimes qu’il te touche, n’est-ce pas ?

-        Oh ! Si tu savais, Lise ! ça me fait un effet extraordinaire, je me sens toute faible. J’ai l’impression que je vais éclater.

-        Tu te sentais toute faible sur tes jambes ?

-        Oui.

-        Et tu avais aussi comme un tiraillement entre les jambes, presque une douleur ?

-        Oui.

   « Et voilà même le tiraillement qui recommence. Oh, Lise, si tu voulais être avec moi comme Maryse ! Et si tu me laissais te caresser, si nous pouvions nous faire plaisir ensemble, ce serait merveilleux, avec quelqu’un comme toi, si belle, si gentille… »

-        Je parie, dit Lise, que tu sens le même tiraillement maintenant…Tu as envie d’être caressée, n’est-ce pas ?

-        Comment le sais-tu ?

-        Ce n’est pas sorcier. Moi aussi, tu sais, j’en ai envie, à force de parler de ces choses…

-        C’est dommage qu’on soit deux femmes, soupire Hélène…

 

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Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : les blogs persos
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Dimanche 18 octobre 7 18 /10 /Oct 10:58


                                14

 

 

-        Est-ce que je souris de travers ? demande Jacques dès qu’il se trouve seul avec Lise dans la petite voiture rouge.

   Lise le dévisage.

-        Non. Pourquoi ?

-        J’ai l’impression d’avoir la moitié du visage paralysée…

-        ça fait souvent cet effet après une anesthésie.

-        Alors je ne suis pas défiguré ?

-        Mais non, bêta !

-        Je ne te dégoûte pas ?

-        Me dégoûter ?

-        Alors tu voudras bien monter un peu avec moi, quand nous serons arrivés à la maison ?

-        Pour quoi faire ?

-        Euh…enfin pour être un peu ensemble…On ne s’est pas beaucoup vus, tous les deux, depuis…depuis le motel…

-        Tu n’es pas fatigué après ta séance chez le dentiste ? demande Lise en riant ; moi si. Je m’en vais prendre un bain de soleil et me reposer dans mon solarium…

-        Ah bon ! fait Jacques déçu ; si tu es fatiguée…

   La perspective de pouvoir contempler Lise toute nue ne l’intéresse même plus. Il n’en est plus là, il lui faut du concret, du solide…Mais au fait, et Hélène ? Maintenant qu’il sait s’y prendre, ça ira certainement mieux avec elle§

-        Hélène, tu viens à la maison des nains ?

-        Ah non alors ! Pas avec toi !

-        Pourtant tu sais…

-        J’ai autre chose à faire, poursuit Hélène, impitoyable ; je vais prendre un bain de soleil intégral.

-        Comment, toi aussi ?

-        Pourquoi pas ? Lise m’a dit que je pouvais y aller avec elle. Entre femmes, tu comprends…

   Lise, à la vérité, a complètement oublié l’invitation qu’elle a lancée. Tout ce qu’elle veut, c’est être seule un instant. Tous ces neveux et nièces ! Le petit Jacques est tout mignon et bien agréable à consoler, le ténébreux Philippe a des ressources inespérées, Hélène irradie l’amour, l’appelle par tous ses pores…  « Mais quoi, songe Lise, est-ce que c’est à moi de déniaiser toute la famille ? Ce n’est pas sérieux. Quand je pense que ce pauvre Philippe s’épuisait tout seul, quel gaspillage ! Et l’autre idiot qui se croyait homo ! Il ne manque qu’Hélène…Et coucou la voilà ! »

-        Lise, Lise, je peux entrer ?

-        Viens donc, soupire Lise résignée.

-        Tu m’avais bien dit que je pouvais venir, insiste Hélène sur un ton agressif.

-        Bien sûr. Mais pourquoi fais-tu cette tête ?

-        Quelle tête ?

-        Tu as l’air furieuse.

-        J’ai mes raisons.

-        Et tu ne veux pas me les dire ? Déshabille-toi en tout cas, ce n’est pas la peine de traîner ici si ce n’est pas pour bronzer.

-        Te dire mes raisons ? A toi !

-        Et pourquoi pas à moi ?

   Nue, couchée sur le dos, Hélène s’offre au soleil. Dans cette position ses petits seins sont presque plats ; on ne les distingue que par leur couleur blanche qui contraste avec les épaules et le ventre, noirs de soleil. N’était la marque laissée par le soutien-gorge, on pourrait croire un garçon.  « Au fond, pense Lise, ça ne sera pas tellement joli si elle arrive à bronzer intégralement. Pourtant si, il y a ces petites pointes roses, bien formées, ces hanches déjà galbées. Oui, après tout, même à plat comme ça, c’est bien une vraie petite femme. Mais qu’est-ce qu’elle a à grogner ?

-        Pourquoi pas à toi ? répète Hélène d’une voix aigre ; et tu me le demandes encore !

-        Mais oui, je te le demande, et je te le redemande même s’il le faut…

-        Toi, toi qui me dis ce qu’il faut faire avec Philippe et qui…qui…

-        Qui, qui, qui…Qu’est-ce qui se passe Hélène ? Tu as encore à te plaindre de Philippe ?

-        Et comment !

-        Qu’est-ce qu’il t’a fait ?

-        Il m’a battue, voilà ce qu’il m’a fait. Et toi qui me promettais toute la douceur du monde !

-        Il t’a battue ? Mais pourquoi ça ? Tu as bien dû le provoquer ? demande Lise intéressée.

-        Il m’a donné une fessée, si tu veux tout savoir, et il m’a même mordu les fesses…

-        Mordu les fesses ? Tu veux dire qu’il t’a même enlevé ton slip ?

   Elle a envie de rire.

-        Enfin, je…il…euh…bredouille Hélène.

   Elle rougit. Elle n’ose pas avouer à Lise qu’elle avait déjà ôté son slip quand Philippe est entré dans la chambre, mais elle ne veut pas non plus peindre son cousin plus noir qu’il n’est.

-        C'est-à-dire que…reprend-elle….C’est que Philippe et toi, vous…Tu me dis des tas de choses gentilles, que Philippe m’aime et tout et tout, et puis dès que vous en avez l’occasion tous les deux, vous…Je ne suis pas dupe !

-        « C’est donc ça ! Elle est jalouse ! Mais comment a-t-elle pu savoir ? Est-ce qu’elle nous aurait vus ? Ou est-ce qu’elle devine seulement ?

-        Qu’est-ce que tu veux dire ? hasarde Lise.

-        Philippe et toi, vous faites des choses…Et puis tu dis qu’il m’aime…

-        Mais où as-tu pris ça ?

-        Dans son journal.

-        Ah je comprends ! C’est pour ça qu’i t’a fessée ! Je ne peux pas dire que je lui donne tort !

-        Mais quand-même il exagère !

-        Mais au fait, qu’est-ce qu’il me fait à moi ?

-        Il te…Il te…enfin il te fait tout !

-        Pire qu’à toi ? demande Lise qui s’amuse de plus en plus.

-        Si tu savais !

   Lise sait. Mais elle aimerait assez entendre Hélène raconter.

-        Mais quoi ?

-        Tu…Tu t’assieds sur lui…Et autre chose aussi…

-        Quelle autre chose ?

-        Tu le…prends dans ta bouche, et lui aussi, il t’embrasse… Là, en bas, bredouille Hélène en montrant son pubis de la main.

-        Il me fait tout ça, et toi il te déchire ! Eh bien, il en a de l’imagination, ton cousin ! Bravo !

-        Tu veux dire que ce n’est pas vrai ?

-        Est-ce qu’il t’a vraiment déchirée ?

   Hélène regarde Lise fixement, puis ses yeux s’illuminent.

-        Alors il a tout inventé ? Oh Lise, Lise, ma chérie ! Alors tu es quand même mon amie ?

   Elle se précipite sur Lise pour l’embrasser. Penchée comme elle l’est au-dessus de sa tante, ses seins ont repris tout leur volume et s’écrasent sur ceux de Lise qui frissonne à ce contact.

   « C’est ça ! Après les neveux, la nièce ! Passe encore pour Amanda, elle sait ce qu’elle fait et ce n’est pas moi qui ai commencé…Mais la petite Hélène ! Je ne vais pas en faire une lesbienne, tout de même ! »

 

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Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : Hommage à la Féminité
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