PETER - PAN
Pour l'amour de toutes et de tous, aimons-nous vivants!
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire d’Hélène…La douce musique d’un slow entretient une ambiance langoureuse. Philippe va s’incliner devant Hélène qui se laisse entraîner.
Depuis le jour de la fessée, ils ne se sont plus parlé. Ils se guettaient de loin, Hélène tournant autour de lui avec des gestes provocants et s’enfuyant dès que Philippe ouvrait la bouche. Ils dansent comme si cette danse était la pire corvée de leur vie…Mais Hélène n’en peut plus. Philippe a beau n’avoir posé que le bout des doigts sur sa hanche, cela suffit à déclencher en elle l’étrange faiblesse habituelle, cette mollesse des genoux, et, plus bas, le tiraillement dont parlait Lise. Elle fait un faux pas très bien imité, Philippe la retient, la serre contre lui, son genou caresse les cuisses de la jeune fille, leurs ventres se frôlent…et Hélène découvre avec joie que son tiraillement est très évidemment partagé. Elle lève les yeux, Philippe baisse les siens et, tous les deux, en même temps et sur le même ton, murmurent :
- Alors, tu ne m’en veux plus ?
Ils éclatent de rire.
- Au fond, murmure Hélène, je te dois des excuses :je n’avais pas le droit de lire ton journal…Mais toi, tu n’avais pas le droit de faire…ce que tu as fait. Je ne suis plus une gamine.
- Tu n’as pas du tout l’air d’une gamine, surtout ce soir, dit Philippe ; mais moi aussi je te dois des excuses : tu as dû être terriblement choquée…
- Choquée ?
- Par certains…certaines scènes de mon journal.
Hélène pouffe.
- Moi ? Choquée ? Mon pauvre Philippe ! J’ai ri comme une petite folle ! Tout cela est tellement ridicule !
Philippe rougit, s’écarte un peu.
- Ridicule !
- Mais bien sûr. Tout ce que tu in ventes là-dedans, avec Lise ou avec moi, est impossible, irréalisable, je n’y ai pas cru un seul instant !
- Ça par exemple !
- Comment veux-tu ? Lise et toi, dans toutes ces poses, debout, assis, couchés, à l’endroit, à l’envers, que sais-je ? Et avec moi c’est pareil. Tu as vraiment une imagination…débridée.
- Hélène, je t’assure que…
- …Que quoi ? Que Lise et toi vous avez fait tout ça ?
Philippe détourne la tête.
- Euh…je…
- Tu vois bien ! Tu n’as pas plus fait de choses avec Lise que tu n’en as faites avec moi. Ce qui est mal, c’est de nous avoir entraînées toutes les deux dans tes rêves. Tu veux faire une carrière d’écrivain porno, ou quoi ?
Avec une satisfaction non dissimulée, elle regarde Philippe devenir écarlate et de fines gouttes de sueur apparaître à la racine des cheveux noirs. « Je t’embête, hein, mon tout beau ? Je t’embêterai bien plus encore avant que la soirée se termine ! »
- Oh, Hélène ! soupire enfin le tout beau ; si tu savais…
- Si je savais quoi, Philippe ? Parle ! Après ce que j’ai lu, je peux tout entendre. Mais je te signale que la danse est finie et que j’ai soif.
Philippe la guide vers le buffet, remplit deux coupes, regarde autour de lui.
- Pff, c’est le métro ici ! Si on allait boire tranquillement dans le jardin ?
- Si tu veux.
Ils descendent lentement les marches en direction du grand bassin et s’installent sur un petit banc de pierre sous la charmille. Ils se regardent, lèvent leurs coupes l’un vers l’autre.
- A nous, murmure Philippe
- A nous, répète Hélène ; et maintenant, dis-moi ce que tu voudrais que je sache.
Philippe vide sa coupe d’un trait, la pose à ses pieds et referme ses bras sur Hélène qui pousse un petit cri et s’écarte.
- Ma coupe ! dit-elle ; ma robe ! ajoute-t-elle en regardant la tache qui s’élargit sur l’étoffe ;
- Oh, Hélène, je suis…désolé…
- Tu peux, ma robe est fichue !
- Ce n’est pas grave, la tache se voit à peine
- Que tu dis, j’ai les cuisses trempées ; quelle délicatesse !
- Hélène !
- Laisse-moi tranquille ! Dans ton journal, je me souviens, tu me prends doucement contre toi, tu me remontes la mèche qui pend sur mon visage, tu me caresses les cheveux jusqu’à ce que je ronronne ! Et puis après, tu écartes un peu l’encolure de ma robe, tu défais un bouton, tu regardes mes seins nus, tu les caresses, que sais-je encore…Mais sorti du journal, finies les gentillesses !
- Mais dis donc, fait Philippe d’une voix changée, tu le connais par cœur mon journal ! Et, maintenant j’y pense, tu n’avais pas tellement l’air de rire comme une petite folle quand je t’ai surprise. Tu étais très rouge, tu avais très chaud…Tellement chaud que tu avais même enlevé ton slip…pour rire plus à l’aise sans doute !
La main d’Hélène se détend comme un ressort, sa paume claque sur la joue de Philippe qui happe la main de la jeune fille et l’attire vers lui.
- Bien, murmure-t-il d’une voix un peu rauque ; une gifle contre une fessée, nous voilà quittes. Et maintenant ?
- Et maintenant, lâche-moi et bonsoir !
- Non, dit Philippe ; pas avant de t’avoir dit ceci : je t’aime Hélène, j’ai envie de faire l’amour avec toi. Tout ce que je raconte dans mon journal, je voudrais te le faire…Et maintenant, si tu le veux, oui, bonsoir Hélène…
Il lâche le poignet de la jeune fille, tourne la tête, s’écarte…puis sursaute. Hélène vient de bondir contre lui, sur lui, sa tête se presse contre la sienne, ses lèvres se posent au hasard, sur ses cheveux, ses yeux, son nez, une chaleur lui monte au ventre…
- Moi aussi, moi aussi, Philippe, mon chéri, je t’aime, je t’attends, viens dans ma chambre, viens avec ton journal, je t’attends, viens vite…
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La petite coquine en herbe sera-t-elle à la hauteur des désirs du beau mâle ?
Bisoudoux Peter
baisers LO
je le sais, l'image inspire le texte... bien longtemps d'ailleurs que je n'avais eu l'occasion de le faire...
et je me dis que peut-être ça pourrait à nouveau me plaire. Une Héroïne..? un univers... tout serait à créer...
baisers
pour savourer les délices de Peter Pan.
La vie, aujourd'hui, me refuse la délectation
d'entrer avec lui dans son imagination.
La vie, un jour, interdira au télégraphe
de sonner au beau milieu d'un paragraphe.
La vie, aujourd'hui, fait ronronner le fax
m'empêchant toujours d'atteindre le climax...
Et oui, c'est dur, la vie ! Je crois qu'à aucun de mes passages ici je n'ai réussi à lire un chapitre en entier... vaya frustration !!!
Ça va finir que je vais tout copier-coller sur Word pour imprimer et lire le soir avant de dormir... mais alors du coup, j'arriverai pas à dormir, ou alors je me réveillerai toute mouillée lolllllll
Bisous Peter, ils sont beaux tes mots
Cassiopée!!
tu ne viens pas souvent mettre un com, mais quand tu passes ce n'est pas pour rien
merci et plein de bisous coquins