Lundi 26 octobre 1 26 /10 /Oct 18:04



   Et, malgré l’envie qu’elle a de serrer contre elle ce jeune corps chaud de soleil, de caresser des mains et des lèvres ces pointes de seins roses comme des fraises des bois, elle se contente de tapoter gentiment l’épaule d’Hélène en lui parlant d’une voix maternelle.

-        Mais oui je suis ton amie. J’ai toujours été ton amie, voyons…

-        Hélène se pelotonne contre elle en soupirant d’aise. Puis elle se redresse.

-        Tout de même, Lise, c’est horrible ce qu’il a écrit Philippe !

-        Qu’est-ce qui est horrible ? Qu’il ait envie de faire l’amour avec toi ?

-        Non, pas ça…ce qu’il imagine de faire avec toi.

-        Mais quoi par exemple ?

-        Eh bien…Il raconte qu’il te…lèche…entre les jambes…

-        Hum, fait Lise, les yeux mi-clos, je suis très flattée…Mais non, ce n’est pas horrible du tout…

-        Tu veux dire…ce sont des choses qu’on fait vraiment ?

-        Tu ne savais pas ? Tu ne sais pas ce que font un homme et une femme ensemble ?

-        Tu veux dire : faire l’amour ? Si bien sûr. Mais…lécher, ce n’est pas normal !

-        C’est aussi faire l’amour. Puisque ça donne du plaisir…Est-ce que tu ne t’es jamais fait plaisir toute seule ?

-        Oh ! Lise !

-        Allons, petite sotte, ne rougis pas comme ça. Tout le monde le fait, tu sais…

-        Tout le monde ? Toi aussi ?

-        Bien sûr. Et toi ?

-        Oui…Oui.

-        Et tes amies de pension ?

-        Il y en a…Mais on nous dit que c’est affreux.

-        Est-ce que c’est vraiment affreux ?

-        Non, c’est…plutôt agréable…c’est même très agréable…

-        Alors, imagine, au lieu de ton doigt, une langue qui te caresse, une langue humide et douce, chaude comme tu l’es toi-même, qui va et vient dans toi…

   Hélène ferme les yeux. Sa main ébauche un geste, puis s’arrête.

-        Une langue, soupire-t-elle, une langue qui caresserait comme un doigt…C’est vrai avoue-t-elle à mi-voix, souvent je mouille mon doigt pour qu’il glisse mieux. Mais une langue…

-        C’est encore meilleur, assure Lise ; d’ailleurs rien que l’idée te plait, je le vois…

   « …et comme j’aimerais en profiter ! Comme ce serait bon de lui faire sentir ce que je viens de lui décrire, d’apprendre cette caresse à quelqu’un qui la découvrirait pour la première fois, de sentir ce petit corps frissonner sous ma bouche…Mais non ! Courage ! Laissons aux jeunes ce qui est aux jeunes, comme dit Bernard ! Et dire que Philippe ne saura jamais le sacrifice que je lui fais… »

-        C’est vrai que j’en ai envie murmure Hélène, cramoisie ; comment le sais-tu ?

-        C’est visible. Tu es devenue toute molle, tu ne me regardes plus, tu ne regardes plus rien, d’ailleurs tes yeux sont dans un autre monde…Tu t’imagines sur un lit, les jambes écartées, et une langue qui te caresse…

   « C’est vrai que je me sens toute molle, songe Hélène, et toute chaude, mes seins sont durs, je suis mouillée entre les jambes…Ah ! Ce que je voudrais me toucher§ Ou si Lise voulait comme Maryse, elle pourrait, avec son doigt, ce serait merveilleux, bien mieux qu’avec Maryse, Lise est bien plus belle, avec ces seins magnifiques, comme j’aimerais les prendre dans mes mains, l’autre jour elle me les a laissé toucher, ça m’a terriblement excitée, elle ne s’en est pas rendu compte, Lise ne sait pas que je suis une vicieuse, elle ne s’est même pas doutée que cela me faisait plaisir. Comme elle est bonne et généreuse, mais je ne serai jamais aussi belle qu’elle… »

-        Tu n’aimerais pas, murmure Lise, la langue de Philippe ? Il ferait tout pour te donner du plaisir, il chercherait l’endroit le plus sensible…

   « Non, pas Philippe ! Toi, Lise chérie, toi, tes doigts, ta langue…Ce doit être si doux, là, une langue de femme…Philippe doit piquer…Jacques m’ennuie, on dirait qu’il fait tout ça parce que c’est défendu..Philippe, c’est autre chose…Quand il me fessait, j’ai bien senti qu’il était tout excité…Tout de même, si c’est ça, sa douceur… »

-        L’endroit le plus sensible, grogne-t-elle, le plus sensible pour me battre, tu veux dire !

-        Tu étais en train de lire son journal, avoue que tu l’avais bien mérité ! Mets toi donc un peu dans sa peau, enfin ! Il était furieux…

-        Il t’a raconté ?

-        Oui, ça te gêne ?

-        Euh…Non, mais je ne savais pas qu’il te faisait ses confidences…

-        Tu sais, je suis sa tante, à lui aussi…D’ailleurs, je suis sûre qu’il ne t’a pas fait vraiment mal…

-        Au début, si, un peu. Et puis…

-        Et puis, c’était…

   Hélène rougit de plus belle.

-        C’était presque agréable, non, au bout d’un moment ? Presque comme une caresse.

   La voix de Lise est devenue un peu rauque, mais Hélène ne remarque rien.

-        Oui, soupire-t-elle, presque comme une caresse. J’étais furieuse, il me tenait la tête en bas, je voulais m’en aller, mais c’est vrai que c’était bon qu’il me tienne serrée comme ça. Il ne tapait plus fort du tout, il faut dire. Est-ce que c’est…est-ce que c’est ça, être vicieuse ?

   Lise éclate de rire.

-        Ce garçon t’adore, ce n’est pas étonnant que ça vous fasse plaisir à tous les deux. Car tu aimes qu’il te touche, n’est-ce pas ?

-        Oh ! Si tu savais, Lise ! ça me fait un effet extraordinaire, je me sens toute faible. J’ai l’impression que je vais éclater.

-        Tu te sentais toute faible sur tes jambes ?

-        Oui.

-        Et tu avais aussi comme un tiraillement entre les jambes, presque une douleur ?

-        Oui.

   « Et voilà même le tiraillement qui recommence. Oh, Lise, si tu voulais être avec moi comme Maryse ! Et si tu me laissais te caresser, si nous pouvions nous faire plaisir ensemble, ce serait merveilleux, avec quelqu’un comme toi, si belle, si gentille… »

-        Je parie, dit Lise, que tu sens le même tiraillement maintenant…Tu as envie d’être caressée, n’est-ce pas ?

-        Comment le sais-tu ?

-        Ce n’est pas sorcier. Moi aussi, tu sais, j’en ai envie, à force de parler de ces choses…

-        C’est dommage qu’on soit deux femmes, soupire Hélène…

 

                              A Suivre




Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : les blogs persos
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Commentaires

Si doux un baiser de femme ...
commentaire n° :1 posté par : Julie le: 27/10/2009 à 12h26
et un baiser d'Homme?
bisous
réponse de : Peter Pan le: 05/11/2009 à 10h59
Aussi doux que puissent être les baisers d'une femme, rien ne vaut ceux d'un homme car ils précèdent une vraie pénétration, c'est une vraie possession. Ah, cette LO qui ne veut pas des femmes ! lol !
Mais c'est toujours avec grand plaisir que je lis mon feuilleton préféré !
Plein de bisous Peter !
LO
commentaire n° :2 posté par : LO le: 02/11/2009 à 16h12
merci LO suis d'accord avec toi, mais je suis Homme
plein de baisers
réponse de : Peter Pan le: 05/11/2009 à 11h00
je recolle a ton récit après quelques absences. Ce soir l'ai lu ce chapitre je reviendrai pour rattraper mon retard car là je vais me glisser sous la couette!
a nouveau ce dialogue est riche de vibrations, ces deux femmes qui se cherchent et se tournent autour, l'inexpérimentée et la plus dévergondée, des fantasmes qui se percutent en nombre et qui font monter l'attention et la tension...sourire.

plein de bisous de nuit

Armandie
commentaire n° :3 posté par : armandie le: 14/11/2009 à 01h03
merci Armandie, ton com me flatte et je suis très heureux de voir que tu prends du plaisir à me rendre visite
plein de baisers
réponse de : Peter Pan le: 14/11/2009 à 18h54
bleumarine.
commentaire n° :4 posté par : bleumarine le: 06/12/2009 à 17h52
peter
réponse de : Peter Pan le: 06/12/2009 à 22h48

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