Monsieur,
Je n’osais plus y croire. De si longues semaines et pas un mot de vous, pas un signe, rien qui pût me faire penser que vous me répondriez. Et ce matin, cette lettre, si brève, dont j’ai relu les lignes cent fois déjà, cette lettre qui m’autorise à être de nouveau à vous. Comment si peu d’encre a-t-elle le pouvoir extraordinaire de vous faire vivre ou de vous perdre ?
Et je vis à nouveau. Je sais désormais que chaque matin sera un espoir renouvelé de vous lire ou de vous écrire ; que chaque jour, mon cœur battra d’espérance et de crainte.
Comment pouvez-vous douter un instant qu’après une aussi triste retraite je ne sois à jamais votre chose ? Je veux tout vous donner, comme par le passé. Je veux que vous n’ignoriez plus rien de moi et je saurai accepter de vous toutes les extravagances, même celles qui me coûteront et que je sais déjà bien méritées.
Je me prends souvent à raviver mes souvenirs. Je vous dois les plus intenses, ceux qui ont marqué ma chair et mon âme. Je rêve de pénétrations profondes, d’étreintes folles où me noyer, de caresses indiscrètes, de jouissances inouïes.
En vous lisant, j’ai senti un sexe raide qui insistait sur ma cuisse ; ma langue a humecté mes lèvres tandis que je m’ouvrais. J’aurais aimé être sous vous, prise sans ménagement. J’aurais souhaité sentir couler votre semence entre mes fesses. A vous écrire cela, mes seins se tendent, leur pointe cherche votre bouche et la morsure de vos dents. Mes reins frissonnent. Mon cœur s’emballe, je suis à vous.
Je vous espère aussi chaud que moi, disponible, aux aguets. Prenez votre plaisir. Exigez tout de moi, y compris l’insensé. Soyez si vous le voulez, monstrueux. Je veux être anéantie.
VOTRE*****
(A suivre)
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