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Elle m’a bien plaqué, la garce ! Elle se moque de moi, elle fait voler ses jupes en se retournant, et, pfuit ! Partie. Pourquoi n’a-t-elle pas voulue que je vienne avec elle ? Je l’aurais gênée sans doute. Elle doit avoir un rendez-vous avec un coquin. Ce qu’elle a fait si facilement avec moi, elle doit bien le faire avec d’autres. Je me demande combien d’amants elle a…Quand même, partir en ville comme ça le matin, pour y faire l’amour, pour baiser ! En plus elle me narguait. Au fond, elle m’a pris, juste pour passer le temps. Son Jules ne devait pas être là. Elle ne peut pas passer un jour sans baiser… Aucune pudeur ! Comme elle a mis la main à la braguette, en partant ! Ça m’a ennuyé qu’elle me voie bander comme ça… Mais c’était bien bon. J’ai failli jouir au milieu du salon tellement j’étais excité. Heureusement que les autres étaient sortis…Quand je me suis retrouvé tout seul, je ne savais laquelle je voulais. Je regardais ma main qui allait et venait sur ma queue, et je m’imaginais que c’était la main d’Hélène, et j’avais envie de la serrer dans mes bras. Alors je fermais les yeux, et ce n’était plus la main d’Hélène, c’était la chatte de Lise, je m’y enfonçais, je la tenais vissée sous moi – pas à cheval sur moi comme l’autre jour – je la clouais au sol à grands coups répétés et elle se tordait de plaisir. Elle avait enfin perdu son petit sourire protecteur. C’était tellement vivant que, quand j’ai joui, en plusieurs jets qui venaient de tout au fond de mon corps, j’ai eu l’impression hallucinante de sentir mon foutre se déverser en elle. J’étais presque étonné de ne trouver que ma main, quand j’ai rouvert les yeux…Pendant ce temps, les autres ont disparu. Je me demande ce qu’Hélène peut bien combiner avec cette petite frappe de Jacques. Ils ont des airs de conspirateurs, ils ricanent dans les coins. Il a une influence détestable sur Hélène…
Pendant que Philippe s’épanche dans son cahier noir, Jacques et Hélène sont allés à la maison des nains. C’est un vieux rendez-vous de chasse abandonné, il est isolé au fond d’une pinède, au milieu d’une clairière couverte d’un épais tapis d’aiguilles de pin, dans lequel, les pieds s’enfoncent à chaque pas…
- On fait du feu ? suggère Jacques.
- La fumée se verra de la maison.
- Et alors ? De quoi as-tu peur ?
- Je n’ai peur de rien, dit Hélène vexée ; mais cela ne m’amuse plus. C’est vraiment un jeu de gosses, de faire du feu en cachette.
- Viens un peu là, dit Jacques, que je te montre si je suis un gosse !
Il saisit Hélène par les épaules. Elle le regarde étonnée.
- Qu’est-ce qui te prends ? Tu as la fièvre ?
- Ce matin, pendant que tu traînais au lit, j’ai été lire le journal de Philippe. Il parle de toi, comme d’habitude. Il voudrait te donner « de petits baisers légers »…Je peux même te citer la phrase entière : « Je la couvrirai de baisers, de baisers légers, dans le cou, dans le dos, qui lui donneront des frissons… »
Il se penche, pose sa bouche sur le cou et les épaules d’Hélène, partout où la peau est nue. Il l’effleure à peine des lèvres. Elle se dégage, agacée.
- Tu me chatouilles ! Qu’est-ce qu’il t’a dit d’autre ?
- Il parle de moi aussi. Il dit que j’avais l’air penaud de le voir sortir avec Lise quand ils sont allés aux abricots. S’il savait ce que nous avons fait en son absence, il me trouverait moins penaud !
- Mais à part les petits baisers, qu’est-ce qu’il me fait ?
- Il t’embrasse, comme ça…
La langue de Jacques explore les lèvres d’Hélène, s’y fraie un chemin. Elle entrouvre la bouche, sent cette langue qui, la pénètre, mais cela la laisse étrangement froide.
- C’est tout ? Il ne me caresse pas ?
- Il te met la main sur les seins, dit Jacques en déboutonnant le corsage.
Au moment où il saisit dans sa paume la chair tendre et gonflée, Hélène ferme les yeux, se concentre sur cette sensation qui semble la fuir…ça y est maintenant. Elle commence à sentir la chaleur de la main de Jacques, sa poitrine s’enfle sous la caresse. Il palpe les seins tièdes et Hélène sent naître en elle un grand élan, un immense désir d’être serrée. Tenue, dominée. Elle se blottit contre Jacques qui referma ses bras sur elle et appuie contre le flanc de la jeune fille la bosse dure qui grandit au bas de son ventre.
La chaleur envahit maintenant tout le corps d’Hélène. Entre ses cuisses, la chair se met à frémir. Elle s’abandonne dans les bras de Jacques qui la guide doucement vers le lit où elle se laisse tomber, jambes repliées. Il lui prend les chevilles, pose ses pieds sur le lit. Elle est étendue comme une gisante, les bras sur la poitrine, toute fermée sur elle-même et pourtant offerte. Elle attend les caresses. Les mains de Jacques qui serraient ses chevilles, remontent le long des mollets, s’attardent sur les genoux.
- ça chatouille dit Hélène, mais sur un autre ton que tout à l’heure. Car ce chatouillement-ci est exquis, elle voudrait qu’il n’ait pas de fin. Mais, en même temps, elle sent monter en elle un désir plus précis. Elle entrouvre les jambes, la main de Jacques reprend son ascension, le long de ses cuisses ; il a ouvert son pantalon et Hélène obéissante a saisi le membre gonflé.
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