PETER - PAN
Pour l'amour de toutes et de tous, aimons-nous vivants!
- Comment, avec vous ? dis-je un peu étonné. Vous proposez une partouze ?
Les yeux de Nicky brillèrent à ces mots d’une flamme intense. La même lueur à peu près s’alluma dans les prunelles d’Esther, mais nuancée d’un voile d’inquiétude et d’un soupçon de colère.
Ces trois éléments se retrouvèrent dans l’expression de Bob, mais ce fut la colère qui domina.
- Ah non ! Minute ! dit-il, presque furieux, si c’est comme ça, moi je ne marche plus !
Il se dégagea assez brutalement des bras de sa compagne et se leva aussitôt. C’était marrant de voir ce grand bonhomme tout nu dans cet état d’indignation.
- Vous vous êtes tous mis d’accord pour vous foutre de moi ! Il a fallu des semaines pour vous convaincre d’accepter à vous mettre nus et maintenant vous réclamez la baise collective. Et nous ne sommes pas encore partis ! Qu’est-ce que ça sera quand nous serons à Vence ?
- Mais qui te parle de partouze ? lança alors Nicky, furieuse et inquiète.
- Toi et Gilles, si j’ai encore des oreilles !
- Mais tu as mal compris, voyons ! Quand je proposais qu’ils restent « faire l’amour avec nous » je voulais dire « à côté de nous », comme tout à l’heure, mais mieux, par exemple, sur notre lit, pour ne pas rester sur la chose imparfaite de tout à l’heure. Quant à Gilles, je suppose qu’il plaisantait !
- Mais certainement ! Et Bob aussi plaisante, j’en suis sûr !
Ce pauvre Bob se sentait nettement ridicule. Il sauta sur l’occasion que je lui offrais d’arranger le coup.
- Mais bien entendu, je plaisantais. Alors, c’est d’accord ? Tous sur le lit. Et cette fois, nous n’aurons vraiment plus rien à nous cacher.
Je ne tenais pas du tout à assister aux ébats amoureux de Nicky et de Bob, mais au point où nous en étions, il me devenait difficile de refuser cette proposition sans me trahir.
Et nous prîmes tous les quatre le chemin de la chambre…
*
* *
Tout de suite Nicky se jeta sur le lit, en travers. Elle se tenait un peu sur le côté. Dès que Bob se fut allongé contre son dos, elle souleva une jambe, ce qui nous permit, à Esther et à moi, de bien voir le membre entrer dans la chatte ainsi ouverte.
Nous étions restés debout tous les deux afin de ne pas perdre une miette de ce qui se passait sous nos yeux et de manière également à nous donner en spectacle au maximum.
Je dus convenir que cette dénudation des corps et de la sexualité permettait de dénuder aussi pas mal de pensées, tendances et désirs qui sont d’ordinaire plus ou moins inconscients, c’est-à-dire du domaine de nos fantasmes.
J’avais remarqué tout à l’heure que les baisers de Nicky à son mari excitaient ma jalousie alors que ceux que ma femme avait pu lui donner ne faisaient que m’exciter. A présent, je constatais avec non moins d’étonnement que les gestes bien plus précis auxquels se livraient Bob et sa femme ne me gênaient pas le moins du monde, et au contraire m’excitaient. Décidément il y avait bien des choses que j’ignorais à l’intérieur de moi-même…
A suivre
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