PETER - PAN
Pour l'amour de toutes et de tous, aimons-nous vivants!
Monsieur,
Expliquez-moi pourquoi, depuis plusieurs semaines, vous demeurez indifférent. Je vous l’ai déjà dit : si ma correspondance vous ennuie, dites-le-moi. Je saurai me taire. Ou alors, donnez un autre tour à cet échange.
Vous me laissez très seule et pour la première fois je vous écris sans enthousiasme. Depuis que nous nous « connaissons », j’ai toujours eu un grand moment de joie en m’asseyant à ce petit bureau pour vous écrire. J’ai toujours savouré à l’avance ce que j’allais vous raconter, tout en imaginant ce que vous alliez ressentir. J’imaginais aussi vos réponses, même si (et c’est là l’un des attraits-non le moindre, croyez-moi- de notre correspondance) elles furent souvent imprévisibles, me montrant à quel point je pouvais me tromper quant aux réactions que je vous prêtais. Je m’attendais à ce que vous m’invitassiez à en dire plus, et vous ne bronchiez pas. Je pensais que vous trouveriez que j’allais trop loin, et vous me poussiez à franchir un nouvel interdit. Parfois même, vos suggestions, bien qu’effrayantes, furent d’un grand secours pour une imagination qui, pour ne pas être stérile, n’en est pas moins, parfois, à court de « projets »…
Je suis donc bien seule dans une affaire où nous nous étions jetés tous deux sans hésitation. Mes petites activités, que je continue à vous narrer, m’occupent bien, mais j’en arrive à penser que sans le plaisir de vous les raconter elles perdent beaucoup de leur sel.
En un mot, j’ai besoin de vous. J’ai besoin d’un complice, même lointain. J’ai besoin non pas d’un « directeur » (comme d’autres ont un « directeur de conscience »), mais de quelqu’un qui m’indique les chemins dans lesquels je dois m’engager et que je ne soupçonne même pas. J’ai besoin de quelqu’un qui me pousse dans mes retranchements, qui recule toujours plus loin les limites du possible auquel je dois atteindre. J’ai besoin d’un homme qui jouisse en me lisant et dont je puisse penser, à certains moments : « Là, il doit être bien ému. Peut-être s’offre-t-il un petit plaisir solitaire… »
Me comprenez-vous ? Me trouvez-vous incongrue ?
En écrivant ces quelques lignes, je me rends compte que mon souhait est celui d’un écrivain (mais oui !) qui espère trouver, à travers son lecteur, les chemins qu’il doit emprunter ; qui souhaite le faire vibrer ; qui attend de lui une vraie reconnaissance (dans tous les sens du terme) pour se livrer ainsi en totale impudeur ; qui veut sans cesse montrer jusqu’où il peut aller, moins soucieux de « limites » que de sincérité.
Dois-je conclure de votre silence qu’à chaque livraison (comme aurait dit Balzac) votre intérêt s’estompe ? Il est possible aussi qu’à l’instar de beaucoup d’auteurs, j’en demande trop à celui qui me lit ?
Quoi qu’il en soit, il nous faut faire « quelque chose » et redresser cette situation qui va se dégradant. Je refuse de m’avouer vaincue et de déposer les armes. Je continuerai donc à vous dire en détail ce que je fais, dans le domaine qui nous occupe, du moins.
De ce point de vue, les jours qui viennent de s’écouler n’ont guère été productifs. J’ai beaucoup réfléchi à nous, sans parvenir à démêler où vous en étiez, et je me suis contentée de petites caresses que je m’octroie dans les temps de disette ou lorsque mon désir n’est pas assez vif pour entreprendre de grandes choses.
Hier pourtant, j’ai reçu une agréable visite. Mon mari s’étant absenté de Paris, l’un de ses collaborateurs a jugé bon d’en profiter pour lui porter à domicile un dossier qu’il jugeait « important ». C’était une manœuvre cousue de fil blanc. Son air emprunté, la lenteur avec laquelle il s’acquittait de sa tâche, les longs regards qu’il me jetait, ôtèrent toute ambiguïté à sa démarche.
Je n’aime guère être courtisée (le mot est faible) par des gens du cercle de mon époux, auquel je donne d’ailleurs de moins en moins de preuves de l’affection que je lui porte. Mais j’avais rencontré à plusieurs reprises le collaborateur en question, et il me plaisait suffisamment pour que je fasse fi de principes auxquels je ne suis qu’à peine attachée.
Je proposai donc à mon visiteur de partager le thé qu’on venait de servir. Il s’assit en face de moi. Je m’arrangeai pour croiser les jambes et découvrir un point de vue qu’aucune femme honnête ne saurait se permettre d’offrir à un étranger. Je vis immédiatement son regard prendre le chemin du territoire défendu et s’y fixer.
« Pas besoin de beaucoup d’efforts pour le conduire à résipiscence », pensai-je, tout en faisant glisser sur mes genoux l’étoffe de ma robe. Le collaborateur en question s’agitait si fort sur son fauteuil qu’il faillit renverser sa tasse. Ce qui eut pour résultat de le faire redescendre sur terre, et il rougit jusqu’au blanc des yeux.
« Je vous vois bien troublé cher ami. Serait-ce la vue d’un peu de chair qui vous met dans un tel état ? », demandai-je sans détour.
Il faillit avaler sa langue tant l’attaque lui sembla violente. Je poursuivi sans lui laisser reprendre contenance. « Je vous trouve d’une sensibilité bien grande. Que feriez-vous si je vous offrais un spectacle un peu plus complet ? »
Joignant le geste à la parole, je me levai et troussai lentement ma robe. Il vit ainsi s’offrir à ses yeux ébahis mes cuisses et ma culotte. J’écartai légèrement les jambes, tendis mon pubis vers lui et commençai à enlever mes bas. Enfoncé dans son fauteuil, mon visiteur semblait perdre la tête face à cet effeuillage, pourtant élémentaire.
J’entrepris alors d’enlever mon corsage et ma guêpière. Je ne lui fis grâce d’aucun bouton, d’aucun crochet, d’aucune agrafe. Il me regardait comme d’autres dévorent. Je glissai mes pouces sous ma culotte et la baissait imperceptiblement, jusqu’à la lisière que dessinent les poils sur le mont-de-vénus. Je dégageai une épaule, puis l’autre et fit tomber ce qui me couvrait la poitrine. Il m’avait là, offerte ; à peine protégée par une culotte à demi descendue sur le sexe. Il ne lui restait qu’à me prendre. J’avançai d’un pas et lui demandai, comme font les prostitués (cet homme à la réflexion, doit aimer ce genre-là) : « Tu viens ? »
Il était trop troublé pour agir comme dans un bordel. Probablement même se souvint-il que j’étais la femme de son patron. Quoi qu’il en fût, il resta immobile.
Je lisais pourtant son désir dans la moindre de ses attitudes, et la forme prise par son pantalon ne faisait que le confirmer.
Je fis donc un pas de plus, me demandant s’il n’allait pas falloir que je le viole. Je pris sa main, la posai sur mon ventre ; l’invitant à la glisser dans ma culotte. Le contact de ma chair lui donna du courage et, puisque je l’invitais « de la voix et du geste » (comme on dit dans les rapports de police pour les procès-verbaux d’ « incitation à la débauche »), il se risqua à explorer le territoire que je lui offrais. Il passa sa main entre mes jambes, chercha la fente de mon sexe, l’entrouvrit e put constater ainsi que j’avais à tout point de vue participé à la séance de déshabillage que je venais de lui offrir, et qu’elle avait produit sur moi aussi un effet certain.
Il enfonça un doigt, chercha mon petit bouton et commença à le masser. Il y mettait autant de science qu’il avait montré de gaucherie jusque là. Je mouillais de plus en plus et l’aidais en écartant de mes mains les lèvres de ma chatte. Il se mit à genoux et lapa ma liqueur avec une adresse que peu d’hommes possèdent. Il avait même enfoncé sa langue, qu’il faisait dure et longue, et me baisait à mon plus grand plaisir.
Irait-il jusqu’au bout ? Je me le demandais, lorsqu’il prit ma main et m’indiqua qu’il voulait que j’ouvre son pantalon. Il guida mes doigts jusqu’à un membre dur comme du bois que je me mis à branler avant même de l’avoir sorti. Il prit une position telle que je compris qu’il me tendait son cul dans lequel j’enfilai un doigt. Je le titillai de longues minutes tandis qu’il continuait à me sucer. Nos gestes devenaient de plus en plus désordonnés.
J’avais l’impression que nous allions partir sans nous être accouplés. Mais mon invité se révéla plus volontaire que prévu. Il m’attira, m’assit sur lui et enfonça son sexe tandis qu’il m’immobilisait les reins. Je ressentis comme une déchirure. J’étais totalement comblée, et c’est ainsi qu’il me baisa.
Je pouvais rythmer mes coups de reins, et il parvenait ainsi sans difficulté jusqu’au plus profond de mon con. Il tenait chacun de mes seins et les branlait aussi. Leur pointe qui s’était durcie roulait entre ses doigts et sa langue les léchait sans cesse. Je tenais ses cheveux abondants et un peu fous et promenais son visage sur ma poitrine. Je n’en pouvais plus de désir. Je me sentais moite et savais que, d’une seconde à l’autre, j’allais connaître un nouveau moment de jouissance intense.
Je compris qu’il avait décidé lui aussi de décharger. Il me donna quelques coups de reins que j’accentuai en m’ouvrant autant que je le pouvais, et nous explosâmes tous deux dans un délire de mots obscènes.
J’avais joui. Mais j’en voulais encore. Je me retirai, m’agenouillai et commençai à le pomper, au moment où son sexe aurait souhaité quelque repos.
Je le « rallumai » et suçai avec égarement cette queue qui emplissait ma bouche. Je fis tant et si bien qu’il repartit d’un grand coup et je pus goûter la saveur toujours nouvelle du foutre d’homme. J’en barbouillai mon visage et la simple contemplation de son bel orgasme me fit jouir à mon tour.
Repus tous deux et contents de nous, nous restâmes quelques instants à nous caresser pour ne pas laisser retomber trop vite le plaisir que nous venions de prendre. Ma tête entre ses cuisses, je souhaitai que mon mari eût de nombreux collaborateurs aussi agréables que celui-là.
Il ne put s’empêcher en me quittant de me demander l’autorisation d’apporter, de nouveau, des dossiers « importants ». Vous pensez si je l’y ai vivement engagé.
Votre***
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