PETER - PAN
Pour l'amour de toutes et de tous, aimons-nous vivants!
Notre prudence dans l’ensoleillement ainsi que l’huilage de nos corps nous avait évité une insolation. Aujourd’hui, le rose de nos peaux était plus uniforme et beaucoup moins vif, tournant déjà au doré.
Après une longue discussion, ce fut une partie de volley-ball, puis la baignade en commun…Ce qui m’ennuyait le plus dans cette nouvelle vie, c’était la difficulté de s’isoler…Pas moyen de parler à Nicky en particulier…
Après le bain, tout le monde s’occupa à la préparation du repas…Il serait fastidieux de raconter les ruses de Sioux qu’il nous fallut déployer, à Nicky et à moi, pour disposer de quelques minutes de solitude à deux.
Nous finîmes par y arriver vers le milieu de l’après- midi.
- Alors ?questionnai-je. Comment ça marche ?
- A bloc du côté de ta femme, répondit Nicky. Elle s’est drôlement régalée avec Bob. Elle te l’a dit ?
- Un peu
- Tu n’es pas jaloux, au moins ?
- Penses-tu ! et toi ?
- Pas l’ombre ! Tout va bien de ce côté…
- Alors c’est toi qui viens ce soir ?
- Bien sûr !
- Et Bob est d’accord ?
- Il n’a pas l’air très chaud, mais si ça ne lui plait pas, ce sera exactement la même chose…Après ce qu’il a fait avec ta femme, il a tout juste le droit de la boucler…Compte sur moi !
- Mais certainement que j’y compte !
- Embrasse-moi mon chéri !
- Tu crois que c’est prudent ?
- Si tu savais ce que je m’en fous !
- Tu as raison, s’il y en a qui ne sont pas contents, ils n’ont qu’à ne pas nous regarder !
L’ardeur de notre baiser en disait long sur ce que serait cette nuit !
*
* *
Toujours sous le même prétexte (fatigue causée par notre manque d’habitude de la vie au soleil) nous sommes montés dans nos chambres d’assez bonne heure.
Resté seul avec Esther, je commençai à m’inquiéter. Pour camoufler ma nervosité, je prétextai une migraine.
- Moi, aussi dit Esther, je me sens très lasse. Tout ce soleil et ce grand air d’un seul coup, ça me rend comme ivre. Et puis nous avons tellement usé de nos corps, ces dernières nuits !
- Parle pour toi ! La nuit dernière, je ne me suis guère fatigué…
- Enfin, un soupçon de jalousie ! Sais-tu que c’est un peu vexant, dans un sens, pour moi, que tu ne sois pas jaloux du tout ?
Ce n’était vraiment pas le moment de m’agacer avec des conneries…Nicky ne venait toujours pas. Si, elle tardait encore longtemps et si Esther continuait à déconner, je sentais que je lui foutrai une paire de gifles et puis j’irai dans la chambre à côté pour casser la gueule à cette ordure de Bob…
Ce qui m’énervait le plus, c’est que j’imaginais facilement les causes de ce retard…Bob tiquait et sa femme le cajolait pour arranger le coup…
Pendant ce temps, Esther continuait à me susurrer des inepties…
- Je t’en prie lui dis-je, j’ai un mal de tête…Laisse-moi quelques minutes et puis ça ira mieux !
- En tout cas, ce n’est pas en fumant cigarette sur cigarette que ça ira mieux…Heureusement que Nicky ne vient pas… Dans l’état où tu te trouves, je te verrais mal satisfaire deux femmes en chaleur !
L’ironie en plus…
- Tu crois qu’elle viendra ? Qu’est-ce qu’elle t’a dit au juste ?
- Ah ! au fait je m’en souviens ! Elle m’a dit, s’il fait des histoires, j’attends qu’il s’endorme, puis je me taille en douce…
C’était gai ! A présent, il fallait attendre que monsieur Bob s’endorme !
Et l’autre imbécile qui aggrave son cas !
- Tu devrais dormir…J’ai l’impression qu’elle ne viendra plus à présent !
Nous commencions effectivement à somnoler, lorsque la porte s’ouvrit enfin ! C’était bien Nicky, et toute seule !
A suivre
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Merci
bisous
j'adore...je continue mon voyeurisme litteraire...bleumarine.
tu es ici chez toi Bleumarine