PETER - PAN
Pour l'amour de toutes et de tous, aimons-nous vivants!
Hier jeudi, je suis allée, une fois n’est pas coutume, acheter un plat tout préparé chez le traiteur chinois.
A mon arrivée, je vois le camion de la société qui entretient le réseau électrique dans ma boite. J’ai une pensée fugace pour deux des employés, qui passent souvent dans mon bureau. Un est vraiment top, comme j’aime !
Mais nous échangeons juste les données strictement nécessaires à leur mission. Après tout, je suis cadre sup dans cette société ! Et je préfère autant ne pas mélanger les genres…
Je rentre dans la boutique, et je les vois tout de suite, ils sont trois. Dont celui que j’apprécie, mais sans la tenue réglementaire. Ils me saluent, et une brève conversation s’engage :
« Bonjour Messieurs, vous allez bien ?
- Oui Madame, mais moi, je ne fais plus partie de l’entreprise, me répond celui sans uniforme.
- Ah bon, mais pourquoi donc, vous travailliez bien !
- Oui, merci madame, mais je viens de me mettre à mon compte.
- C’est bien d’avoir l’esprit d’initiative ! Comme cela, je saurai qui demander en cas de panne électrique chez moi ! »
Intérieurement, je pense déjà : « il ne bosse plus pour ma boite… yèèèh…. »
Notre petite conversation se poursuit à deux, car ses collègues partent du restaurant.
« Alors, comment je vous joindrais, au cas où ?
- A ce numéro, madame, me dit-il en me tendant une carte de visite. Il a un sourire d’enfer.
- Je fais du dépannage 24/24, vous pouvez m’appeler quand vous voulez », poursuit-il, plantant ses yeux dans les miens.
Là, je n’ai plus aucun doute : je lui plais autant qu’il me plait !
Mon plat est prêt. Il me demande alors :
« Vous allez le manger où ?
- Dans ma voiture, près de la plage, comme d’habitude.
- C’est vrai, je crois que vous ai déjà vue par là-bas, mais je n’osais pas venir vous parler. Vous êtes un chef…
- Je suis chef au bureau, pas dans la vie dehors !
- Oui, mais moi, je ne suis qu’un ouvrier. Enfin, un artisan, ajoute-t-il en bombant le torse.
- Je vous en félicite. Allez, je vous laisse, j’ai peu de temps », et je quitte la boutique à regret.
Il me suit, et pose alors sa main sur mon bras.
« Ca vous dirait de manger avec de la clim ? Il fait très chaud aujourd’hui…. »
Je ne réponds rien, tant la chaleur qui envahit aussitôt mon bas-ventre est intense.
« Allez, venez, j’habite à cent mètres d’ici… »
Sans pouvoir articuler un mot, j’acquiesce d’un signe de tête.
Je remonte en voiture, il s’assied de l’autre coté « je suis à pied… »
Comme un automate, je mets le contact, et suis ses indications. Je suis liquide, tant depuis quelques minutes j’ai une furieuse envie de baiser. En moins de trois minutes, nous sommes devant un petit immeuble blanc et orange. Nous sortons ensemble de la voiture, et il m’ouvre la porte de l’immeuble. Second étage. Quatre portes, il tourne à gauche.
J’entre, ôte mes chaussures comme c’est la tradition ici, il met la clim à fond.
(Je rappelle à ceux qui ne me connaissent pas que je ne vis pas en France, mais dans une ville côtière du Nordeste du Brésil. Il y fait entre 30 et 32° toute l’année…)
Quand je ne suis pas chez moi, sur mon territoire, je suis un peu désarçonnée. Dans mes multiples aventures avec des inconnus, il est rare que je les suive chez eux... Question de prudence ! Enfin, ils ne viennent pas chez moi non plus, mais je choisis « mes endroits ».
Bref, je pose mon plat chinois sur la table.
Il se met alors devant moi, immobile. Nous restons face à face sans dire un mot, avec moins de vingt centimètres entre nous. Le souffle glacé de la climatisation balaye mon dos. Pendant ce moment qui semble durer une éternité, nous nous fixons droit dans les yeux, presque gravement, sans un mot, sans un geste. Je frissonne, autant de désir que du froid sur moi. C’est pour lui comme un signal :
« Tu as froid ?
- Non, j’ai juste…. »
Impossible de finir ma phrase, il a clos ma bouche de ses lèvres très épaisses. Il entoure mes épaules, je le serre à la taille. Le baiser est intense, passionné, dévorant, nos langues dansent une sarabande infernale… Je pense déjà qu’il doit bien savoir en jouer…
Sans presque m’en rendre compte, je n’ai plus ni chemisier, ni jupe, lui a ôté aussi son polo et son jean.
Nos mains parcourent nos corps pour nous découvrir. Il a la peau douce, ses bras sont musclés et saillants, tout comme j’aime… Un tatouage cerne son biceps. Sa peau noire est si lisse…. Je sens son sexe durcir contre mon ventre. Mon désir s’intensifie encore plus.
Il m’entraine sur la terrasse, et me fait coucher en travers du hamac. Ma jambe extérieure par rapport à lui remonte naturellement sur le bord, pour écarter la toile du hamac. Ainsi, mon string apparait bien en vue… Il en repousse le bord, laissant apparaitre ma courte toison et mon clito bien dur.
Il est resté debout. A hauteur de mes yeux, je vois son boxer déformé par une bosse prometteuse. Je la caresse doucement. Il vibre sous ma main... Il y a encore un moment de quasi immobilité….
A suivre
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