Mardi 30 novembre 2 30 /11 /Nov 17:54

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Monsieur,

 

 

   Je suis allée chez lui.

   En effet, par retour du courrier, il m’avait fixé un rendez-vous, et je m’y suis précipitée.

   Il m’a fallu traverser tout Paris, et les rues qui défilaient par la fenêtre de mon taxi paraissaient interminables. J’avais baissé un peu la vitre pour pouvoir respirer plus librement, tant je me sentais oppressée. Mes mains, convulsivement, ouvraient et fermaient mon petit sac.

   Le Marais est un quartier que je ne connais pas. L’abandon dans lequel il se trouve m’a laissé une singulière impression ; et la place des Vosges où il réside m’a semblé un décor de théâtre mal repeint.

   J’ai gravi un escalier qui en son temps avait dû être majestueux. Le marbre hélas en est tout fendu, et les murs tombent en morceaux. Lorsque j’ai tiré la sonnette, j’ai eu le sentiment que le son grêle partait infiniment loin, assourdi par un univers ouaté. J’ai attendu une bonne minute avant que ne me parvint le bruit d’un pas qui se dirigeait vers moi.

   Il a enfin ouvert la porte et m’a fait entrer dans un salon. Par la fenêtre on apercevait, de profil, la statue équestre de Louis XIII. Je marchai à la façon d’un automate, m’arrêtai au milieu de la pièce. Involontairement, je lui tournai le dos, incapable du moindre geste. Je sentais derrière moi sa présence, et le silence se faisait pesant.

   Il devait bien comprendre que je m’étais rendue, et que ma raideur apparente était l’expression même d’une gêne que je ne parvenais pas à maîtriser.

   Oui, je le désirais, et par-dessus tout, depuis son départ, ce moment où tout basculerait. Mais maintenant que l’instant était arrivé je me sentais paralysée.

   Il me prit par la taille, m’attira vers lui. Je fis un pas en arrière qui me plaqua contre son corps. Je sentis aussitôt combien il était déjà prêt, tellement son membre était dur et impérieux. D’un seul mouvement, nous nous serrâmes plus fort. Il se frotta contre moi et je tendis ma croupe. Seul le crissement des étoffes rompait le silence de la pièce.

   Ses mains remontèrent et couvrirent mes seins. Je me cambrai pour mieux les lui donner. Il baisa ma nuque, sa langue se promena à la lisière de mes cheveux. Il mordilla le lobe de mon oreille, déclenchant un frisson qui agita tout mon corps.

   « Mettez-vous à genoux », murmura-t-il, sur un ton qui mêlait étrangement autorité et tendresse.

   Mes genoux rencontrèrent un épais tapis de laine. Il releva lentement ma jupe et mes dessous, comme on ouvre un paquet-cadeau, pris entre la curiosité qui vous démange, le désir d’entrer en possession du présent et la lenteur qu’il faut affecter pour ne pas paraître mal élevé.

   Être ainsi  « défaite » me procura un plaisir rare. Peu d’hommes sont capables de vous transformer en objet, sans aussitôt vouloir vous dominer. Il voulait que je me comporte en présent et me donnait l’occasion de m’offrir, plutôt que d’être prise purement et simplement.

   Plus il me dénudait, plus j’avais envie d’être à lui. J’étais aussi détendue maintenant que j’avais été paralysée tout à l’heure.

   Ses mains avaient atteint ma chair et il pouvait toucher, si je puis dire, mon émoi. Mon sexe humide cherchait quelque chose à enfouir. Il écarta mes chairs, effleura du bout du doigt mon petit bouton qui s’était gonflé comme un bourgeon prêt à éclore.

   Il se mit à genoux à son tour, et je sentis son sexe pénétrer en moi doucement. La lenteur même de son geste me fit crier de bonheur. J’aurais voulu qu’il allât plus vite et plus profond, tout en jouissant de l’attente qu’il m’imposait.

   Nous étions comme emboîtés l’un dans l’autre, mes cuisses écartées sur les siennes, glissées entre les miennes. Il me prit tout à coup par les hanches et m’attira violemment à lui. Ce fut comme une déchirure. Son gland frappait au fond de moi avec une insistance qui me comblait. Je m’étais mise sur les coudes pour être plus ouverte. Il se coucha sur moi et m’obligea à m’allonger. Le poids de son corps, volontairement massif, me plaqua au sol et je devins ainsi peu à peu sa chose. Être sous lui me procurait, au-delà du plaisir charnel, une joie intense.

   Comment avait-il trouvé, avec tant de simplicité, et mon goût et mon rythme ? Je ne sais. L’effet, en tout cas, fut tel que je partis longuement, ne cachant pas mon plaisir ; et mes soubresauts l’enfonçaient encore plus dans mon sexe rempli de lui.

   Contre toute attente, il ne se laissa pas aller. Je sentis au contraire qu’il se contrôlait pour goûter la jouissance qu’il me procurait- sans y participer par une belle éjaculation, comme je l’aurais souhaité…

   Lorsqu’il sentit que je m’étais rendue, il me prit par les épaules, me retourna sur le dos, se mit à genoux, face à moi, et me présenta sa queue mouillée de mes décharges. Il se mit alors à se masturber lentement, repoussant à plusieurs reprises ma main qui voulait l’aider dans sa caresse. Le souffle court, je regardais avec envie (et le mot est bien faible) cet homme qui m’offrait ainsi l’un de ses actes les plus intimes, verge tendue – de plus en plus grosse, de plus en plus raide – bourses pleines, prêtes à éclater.

   Il cessa quelques instants de se branler, se rapprocha de moi. Il était maintenant au-dessus de ma poitrine. Ses yeux ne quittaient plus les miens. Je voyais son regard devenir de plus en plus grave.

   Soudain il lâcha un soupir et je sentis son foutre jaillir. Il giclait sur moi, coulait sur mes seins, aspergeait mon visage et mes yeux. J’ouvrais la bouche pour le recueillir et le boire. Son membre agité de spasmes éjaculait sans fin. Il avait immobilisé mes mains, et je subissais ainsi la plus belle des tortures que l’on pût offrir à une femme.

   Lorsqu’il eut fini, il se coucha de nouveau sur moi. Son membre encore vaillant s’enfonça dans ma fente. Il me fit l’amour, nos chairs collées par le sperme chaud. Je nouais mes jambes autour de ses reins pour ne plus le laisser se retirer de moi. Nous connûmes ainsi deux orgasmes foudroyants où il me prouva qu’il était d’une vigueur inouïe.

   Après, comme un animal, il me lécha, ne laissant aucune trace de ce qu’il avait répandu sur moi et en moi. Mon corps ne pouvait plus supporter le moindre attouchement. Je frissonnais sans cesse et dus le supplier de me laisser en repos. Comme il était décidément galant homme, il y consentit, et ayant repris mes esprits, je pus aller respirer dehors.

   J’ai parfois l’impression d’avoir vécu quelque chose d’irréel. Mais je le sais, il n’en est rien. Une fois de plus grâce à vous.

 

                                                     Vôtre***

  

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Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : les blogs persos
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Commentaires

Vous... Tel qu'en vous même!

Je vous embrasse!

commentaire n° :1 posté par : Lilly le: 01/12/2010 à 12h47

tel qu'en moi même en effet!!!!!!!!!!!!!

je vous baise respectueusement également

peter

réponse de : Peter Pan le: 06/12/2010 à 19h18

C'est chaud..torride même mais Ôh combien vibrant !

J'aime ce côté animal déchaîné lorsque les ultimes pudeurs tombent et que les deux amants n'ont plus aucune retenue pour révéler au regard du ou de la partenaire des gestes qui, traditionnellement relèvent du plaisir solitaire ... Rien de plus émouvant et jouissif que de participer -ne serait ce que par la vue- à cette ascension vers le plaisir autonome... Mais, pour cela, le degré de complicité entre partenaires doit être mature..

Baisers tendres

Elise

 

commentaire n° :2 posté par : Elise et Marc le: 03/12/2010 à 23h41

tes analyses sont d'une justesse et d'une précision chère Elise!!!et ce sont tes commentaires qui pour moi sont torrides

doux baisers

peter

réponse de : Peter Pan le: 06/12/2010 à 19h20

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