Lundi 4 octobre 1 04 /10 /Oct 18:28

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Monsieur

   Rousseau-Jean-Jacques bien sûr- appelait ça, si mes souvenirs sont exacts, « prendre un petit supplément ». Le galant homme qui a toujours fait sans avoir l’air, si j’ose dire, d’y toucher ! Eh bien, après vous avoir quitté hier, c’est plus qu’un «  petit supplément » que je me suis offert.

   J’avais commencé à me caresser en pensant à tout un tas de choses inconvenantes, couchée sur mon sofa, tête rejetée en arrière et cheveux défaits, lorsqu’on sonna.

   Je me « remis » comme on dit, allai ouvrir la porte et me trouvai nez à nez avec notre Suzanne.

   Au premier coup d’œil, elle comprit qu’elle ne m’avait pas arrachée à la lecture de quelque livre pieux. Elle me demanda, non sans un secret plaisir, cequi me donnait ces yeux enfiévrés et , devant mon embarras à lui ,répondre, elle m’attira vers elle en disant : « Approche donc un peu que je voie ce visage. Il ne me dit rien qui vaille. » Elle me scrutait et comprit la nature de mon trouble.

   -Es-tu seule ? demanda-t-elle.

   Elle ne me laissa pas le temps de lui répondre, prit ma main, traversa le salon, me fit entrer dans ma chambre. Elle ferma la porte derrière elle.

   Elle s’était approchée si près que je percevais la chaleur de son visage et l’odeur de la poudre de riz dont elle usait pour son maquillage. Ses lèvres m’attiraient, irrésistiblement ; entrouvertes, elles laissaient voir des dents nacrées qu’on eût dites prêtes à mordre dans la vie.

   Elle me prit par la taille ; nos ventres étaient maintenant l’un contre l’autre. Elle passa ses doigts dans mes cheveux, caressa ma nuque. Un frisson insensé parcourut tout mon dos. Je glissai la main dans l’échancrure de sa robe et sentis la pointe d’un sein, dure et dressée. Je la pris entre mes doigts, la pressai et sus que ce simple attouchement provoquait chez ma compagne une véritable décharge électrique.

   Elle se plaqua encore plus contre moi, tandis que sa main remontait lentement ma robe et mon jupon. Instinctivement, j’écartais les jambes, tendis mon pubis vers elle. Sa main prit possession de moi. Elle me caressait à travers la culotte sans aucune volonté de pénétration. Au fond de mon ventre, des spasmes violents tordaient mes chairs. Nos lèvres s’étaient soudées. J’aurais aimé l’avaler. Plus ses caresses se refusaient à me prendre vraiment, plus mon désir grandissait. Je la voulais en moi, qui m’ouvrît et me pénétrât.

(A suivre)

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Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : les blogs persos
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