Jeudi 3 septembre 4 03 /09 /Sep 19:15



Rouge de honte, Hélène rabaisse précipitamment sa jupe et reste là, les yeux écarquillés, incapable de dire un mot.

-        C’est du joli, reprend Philippe, d’une voix plus douce et- en refermant la porte derrière lui.

   La pose d’Hélène l’a surpris d’abord, puis amusé. Maintenant, peu à peu, elle l’excite. C’est qu’elle est ravissante ainsi, la petite cousine, toute rouge sous ses cheveux noirs. Philippe sent d’un seul coup, tous ses désirs se réveiller. Il s’approche du lit, sourit, murmure :

-        Tu veux que je t’aide ?

   Il essaie vainement de donner une inflexion narquoise à sa phrase. En fait, il a vraiment envie de l’aider, la petite cousine, de la serrer contre lui, de glisser sa main sous sa robe, entre les cuisses entrevues. Mais Hélène ne comprend pas. Confuse, elle se redresse, se lève…et oublie, derrière elle, sur le lit, le cahier noir qui était jusque là caché par sa jupe. Philippe se penche, le saisit, éclate.

-        Ah par exemple ! Tu…espèce de petite…Tu as osé…Tu t’es permis…Attends un peu, je vais te faire voir, moi !

   Il jette le cahier sur le lit, bondit sur Hélène, l’agrippe par les épaules, la secoue.

-        Tu as lu…lu mon journal intime…Tu es une…une…

   Le mot n’arrive pas à sortir. Il ne peut pas traiter de « salope » la ravissante petite cousine tant aimée. Mais quand même…

-        Tu es une gourgandine !

   Hélène lève vers lui des yeux plein de honte et d’incompréhension. Qu’est-ce que c’est que ce mot là ? Ça doit être monstrueux. Mais Philippe ne se laisse pas attendrir par ce regard implorant.

-        Je vais t’apprendre la discrétion, moi !

   Il la saisit à bras le corps, l’étale en travers de ses genoux, soulève la jupe et a un haut le corps en découvrant les petites fesses blanches et joufflues. Mais sa main levée s’est déjà abattue, très fort, sur la chair tendre, elle y laisse en rouge, une marque très nette.

-        Oh ! fait Hélène.

   Elle a mal. Mais elle est surtout indignée. Une fessée, à elle, comme à une petite fille, par exemple, il n’a pas le droit de…

-        Aïe ! crie-t-elle, aïe…aïe…aïe…

   La main de Philippe frappe maintenant à toute allure et de toutes ses forces, en cadence, délibérément, pour faire mal. Et Hélène a mal, ses fesses brûlent, ses yeux aussi sous les larmes qui montent, de douleur, mais aussi de rage.

-        Aïe ! Philippe, sale brute, arrête, lâche-moi !

   Philippe ne s’arrête pas. Sa colère tombe peu à peu, ce n’est plus vraiment elle qui guide sa main sur les petits globes ronds, tout chauds maintenant et tout rouges. C’est…Il ne sait pas. On l’indignerait en lui disant qu’il prend plaisir à fesser sa cousine. Et pourtant, il y prend plaisir, c’est certain, évident, tellement évident qu’Hélène qui se tortille et se débat sur ses genoux, s’aperçoit qu’une chose dure est en train de gonfler contre sa hanche. Et sa surprise – son émotion ?- est telle qu’elle s’arrête de crier, de pleurer, qu’elle se tortille un peu plus mais seulement pour s’approcher du ventre de Philippe et mieux sentir ce…quoi ? Ce n’est pas vrai ! Si ! La phrase danse dans sa tête…  « Son con humide sur mon gland »…Son gland…Je sens son gland contre ma hanche, le gland de Philippe…

   Le bras de Philippe mollit, sa paume brûle, elle aussi. Il ne l’abat plus, il se contente de la poser sur une fesse, puis sur l’autre, il y reste même un instant, puis quelques instants, ses dernières tapes sont des caresses, puis il ne tape plus, il laisse sa main là et regarde ce qu’Hélène, immobile elle aussi lui laisse voir…

   Soudain, Philippe – il ne saura jamais pourquoi – se penche, pose un baiser sur la fesse la plus proche, ouvre la bouche et mord, pas fort, mord la peau chaude et rouge comme celle d’un fruit, un fruit fendu en son milieu comme les deux moitiés d’une pêche bien mûre…

   Hélène se redresse, saute sur ses pieds.

-        Cochon ! Tu es un cochon ! Une brute et un cochon ! Tu devrais avoir honte !

   Elle lui tourne le dos, court vers la porte.

-        Tu oublies quelque chose.

   Hélène se retourne. Philippe, toujours assis sur le lit, la regarde d’un air ironique et tend entre ses doigts un petit slip de dentelle. Hélène se jette sur lui pour le lui arracher. Mais Philippe tient bon. Il se lève, l’attire contre lui, la serre, cherche sa bouche. Hélène rejette la tête en arrière, l’évite obstinément.

-        Lâche-moi, crie-t-elle, lâche-moi, sale brute !

   Il arrive à l’embrasser dans le cou, à la sauvette et la lâche.

-        Bon, ça va, pas la peine de t’énerver. Attends, tu oublies de nouveau ton slip !

   Hélène le lui arrache, et repart vers la porte en essayant de prendre une démarche de reine offensée. Mais il est terriblement difficile de prendre une démarche de reine offensée quand on a le cul nu et que celui qui vous regarde le sait pertinemment et pour cause.

Il descend, retrouve Lise au salon.

-        Lise, veux-tu faire une promenade après déjeuner, comme l’autre jour ?

-        Tu es gentil, mon petit Philippe, mais j’ai des courses à faire en ville.

   Vexé, Philippe tourne les talons.

Intrigué, il la suit. Lise s’arrête devant une porte neuve, en bois verni. Elle sonne, une voix  grésillante lui répond et Lise, à la grande surprise de Philippe, retourne vers sa voiture…

-        Philippe ! Mais  tu m’espionnes !

-        Je…Je voulais…

-        Tu n’as pas honte ? Est-ce que j’ai des comptes à te rendre ?

-        Non Lise…Mais

-        Tu es jaloux, tu te permets d’être jaloux !

-        Oui, dit Philippe, je suis jaloux, de ce mystérieux rendez-vous, de cette couturière imaginaire chez laquelle tu vas si souvent.

-        Et bien tu vas y venir avec moi chez cette couturière imaginaire et tout de suite encore ! Allez ouste !

Tu vas la voir, ma couturière imaginaire, dit-elle avec un sourire malicieux ; et quoi qu’il arrive, ne t’en prends qu’à toi, vilain jaloux !

 

                             A Suivre



 



Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : Se dévoiler, se sentir vivre
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