Jeudi 29 juillet 4 29 /07 /Juil 18:51

tchatche

 

 

Monsieur

Oh ! Comme vous êtes violent ! J’avais oublié que sous vos airs convenables vous saviez être un maître. Vous voulez que nous recommencions ensemble tout ce que vous avez déjà exigé de moi. Vous voulez, dites vous, me remettre sur le «  droit chemin », celui d’un érotisme « acharné » où seule la quête insatiable d’un plaisir toujours plus grand serait mon unique souci. Oui je veux bien m’y plonger, mais laissez-moi agir à mon rythme. Vous savez que je ne me soustrairai à rien. Et je vous l’ai déjà dit, de moi-même je vous donnerai des plaisirs que vous ne réclamez point.

A commencer par celui que je vous avais laissé entrevoir : je suis retournée au square et, comme prévu, l’homme m’y attendait. L’autre jour, je ne l’avais guère vraiment observé, tant la situation elle-même m’excitait .Grand, brun, moustache avantageuse, âgé d’une quarantaine d’années, il avait cet air assuré qu’ont ceux à qui tout sourit. Il me prit le bras et m’entraîna vers une rue adjacente. Nous fîmes cent mètres environ, pénétrâmes sous un porche, gravîmes un escalier large et confortable. Au premier étage, il sortit de sa poche une clef qui tourna sans bruit dans la serrure, tout comme s’ouvrit la porte de ce qui devait être sa demeure.

C’était celle d’un homme de goût : épais tapis d’Orient, toiles et miniatures du XVIIIème siècle, meubles peu nombreux mais de grand prix. Aucun de ces bibelots qui tentent de donner le change chez le petit-bourgeois, aucun  « souvenir » non plus.

Lui qui avait été si expéditif dans sa façon de m’aborder dans la rue et de m’enlever n’avait plus dit un mot. Il ôta mon manteau, le posa sur le dos d’un fauteuil, me prit par la taille, vrilla ses yeux dans les miens, m’attira contre lui. Ses lèvres étaient fraîches et sa langue experte. Son baiser était déjà une pénétration. Mais pas l’une de ces pénétrations vives dont on ne sent pas la saveur tant elles sont rapides. Il força ma bouche comme il l’eût fait d’un sexe vierge, avec douceur et savoir faire. Je n’oserais dire avec tendresse, mais avec une lenteur attentive qui me donna des frissons par tout le corps. Il fut long, très long, juste trop pour me donner une furieuse envie d’aller plus loin.

Ses mains, qui semblaient errer, prenaient peu à peu possession de moi, explorant mon corps, cherchant les lieux les plus propices au plaisir. De mes poignets à mes épaules, de mon cou à ma gorge, pendant ce temps, ses lèvres, toujours si douces se déplaçaient. Il défit les agrafes de ma robe qui tomba sur le sol, puis ce fut mon jupon. J’étais là, à lui, à cet homme dont je ne savais rien, mais qui avait su si vite faire de moi sa créature. Lui dans son habit gris foncé, prenait tout à coup une nouvelle dimension. Il demeurait si calme que la force qui devait être en lui et qui allait jaillir se sentait dans son regard, si apaisant et posé.

A suivre…

 

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Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques
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