Lundi 17 novembre 1 17 /11 /Nov 18:24

         

 

 

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-         Hélène ! Hélène, ils sont partis, tu viens ?

   La chambre de Jacques se trouve au-dessus du garage. Il a assisté au départ de Lise et de Philippe et s’est hâté d’aller chercher sa cousine Hélène. La main dans la main, ils se dirigent à pas furtifs, vers la chambre de Philippe. Jacques entrebâille la porte avec précaution. Ils se glissent dans la pièce avec des airs de conspirateurs et referment le battant derrière eux.

   Le lit est encore en désordre, une serviette roulée en boule est tombée sous le lavabo. D’un geste assuré, Hélène va pêcher, dans le vase, sur la cheminée, la clé minuscule qui sert à verrouiller le journal de Philippe, tandis que Jacques ouvre l’armoire, soulève le double fond et en sort la cahier de moleskine noire. Hélène enfonce la clé dans la serrure, tourne.

-         Tiens ! chuchote-t-elle ; il devait être pressé, il n’a même pas refermé cette fois.

   Elle remet la clé inutile dans le vase et vient s’asseoir, à côté de Jacques, sur le lit défait. Ses longs cheveux caressent le bras de son cousin qui pose la main sur les genoux de la jeune fille

-         Non, dit-elle en le repoussant, il faut suivre le scénario.

   Ils se mettent à lire, tous deux, tête contre tête. Hélène suit du doigt les lignes irrégulières en se mordillant les lèvres comme une élève studieuse. Ils parcourent sans commentaire la première page, entament la seconde.

   -Tu vois, dit enfin Hélène, on commence par les cheveux.

   Obéissant, Jacques lui remet en place une « mèche rebelle », comme dans le texte du journal.

-         Il reste des mèches de l’autre côté, murmure-t-il.

-         Il en reste autant que tu veux, dit-elle en riant et en secouant la tête pour faire retomber ses cheveux sur son visage..

-         Ce n’est pas du jeu ! proteste Jacques ; tu ne fais pas ça dans le scénario.

   Ils sont presque face à face, genoux contre genoux. Jacques passe les deux mains sur le visage d’Hélène, remonte les cheveux sur le front, les masse en diadème.

-         Comme ça, c’est bien ?

-         Oui, dit-elle, mais maintenant il faut me caresser la tête.

   Elle se penche vers son cousin qui passe légèrement les doigts sur son crâne et s’amuse à sentir les cheveux se hérisser à son contact.

-         Ce n’est pas mal, dit Hélène, mais je n’ai aucune envie de ronronner. Qu’est-ce qui vient après ?

   Elle se penche sur le cahier ouvert entre ses cuisses et lit tout haut, d’une voix un peu hésitante :

-         « …Tu enfouiras le visage sur mon épaule, tu me laisseras caresser ton cou long et lisse ; et à chaque mouvement de ma main, j’écarterai un peu plus l’encolure de ta robe… »

-         Quand même dit Jacques, ça devient un peu plus sérieux ; mais il est plus excitant que ça d’habitude, le père Philippe ! Tu te souviens quand il raconte comment il se touche, si on la lisait ?

-         On l’a déjà lue dix fois. Et chaque fois c’est la même chose : tu te tripotes, tu te touches et ça finit par un gros jet blanc qui poisse les doigts et laisse des tâches partout. Et moi je n’ai rien à faire qu’à regarder…

-         Ben quoi, dit Jacques en louchant sur la bosse qui s’arrondit sous son short, ça te plait, non, de regarder ?

-         Oui, bien sûr, dit Hélène en riant ; surtout quand tu arrives au bout, quand ça gicle. Tu as l’air…tu as l’air du premier homme sur la lune ! Mais quand même ! Je voudrais bien qu’il m’arrive des choses à moi aussi, et plus intéressantes que des mèches relevées et des chatouilles sur la peau du crâne.

-         Tu veux qu’on recommence comme avant ? demande Jacques les yeux brillants ; quand on allait se montrer nos machins dans le fond du jardin ?

-         Avant on était des gosses, déclare Hélène  péremptoire ; on jouait à touche-pipi et c’est tout. Avec le cahier de Philippe on a quand même appris des choses…Enfin…Toi surtout ! Parce que moi…

-         Mais il parle de toi tout le temps ! proteste Jacques.

-         Oui, il parle dit Hélène avec une pointe de mépris ; il reluque mon slip sous ma robe, il a envie de m’embrasser sous les bras, un drôle d’endroit, je trouve, et de me caresser les seins…Envie, envie…Mais il ne fait rien. C’est toujours à lui finalement qu’il fait des choses, on a bien raison, de dire que les hommes sont des égoïstes…Attends donc…attends…

   Ses yeux qui parcouraient distraitement la page étalée devant elle, se fixent sur un paragraphe, le relisent.

 

 

                                          A Suivre

 

 

Par Peter Pan - Publié dans : textes érotiques - Communauté : Se dévoiler, se sentir vivre
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Commentaires

j'ai parcouru les derniers articles.Superbement décrits et illustrés.Vous devriez proposer cela à un éditeur ...
commentaire n° :1 posté par : coralie Gathor le: 19/11/2008 à 20h26
Merci Coralie, mais je m'amuse..........à écrire
Peter pan on peut le tutoyer.....il reste un enfant
bises(si tu permets)
réponse de : Peter Pan le: 20/11/2008 à 00h01

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