Le blog de Peter Pan

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Monsieur,

Comme vous êtes bon ! Vous consentez donc à ne point me traquer dans les dédales de ces souvenirs infernaux, et je sais combien il vous en coûte. Vous n’aurez pas à le regretter car je vous donnerai tout le reste et peut-être, si vous savez m’émouvoir comme vous le fîtes par le passé, sombrerai-je dans des confidences que vous n’aurez pas sollicitées. Vous savez que je sais m’abandonner et, parfois au-delà de ce que l’on attend de moi.

Depuis votre dernière lettre, probablement parce que l’idée de ne plus avoir à revenir sur mon lourd passé m’a rendue plus sereine, mon imagination vagabonde à nouveau. J’envisage avec joie les quelques escapades que vous ne manquerez pas de m’imposer, et je suis curieuse de vos premiers désirs en ce domaine. Mon cœur s’affole à la simple pensée de ces escaliers qu’il faudra gravir, de ces portes qu’il faudra pousser, sans savoir toujours quels désirs assouvir et avec qui.

Hier, je me remémorais ce jour où vous m’aviez intimé l’ordre d’initier l’un de vos jeunes amis ; je revoyais ses mains, son visage et sa bouche, son air effrayé devant ce qui lui arrivait. Je revoyais ma main enfouie dans son caleçon, son membre dur tendu vers moi, et son prépuce que j’ai tiré vers le bas pour dégager un gland encore fragile tant il était inexpérimenté. Je croyais encore sentir son odeur et entendre sa respiration sur mon cou. Oh ! Comme il jouissait, comme il voulait ce plaisir qu’il entrevoyait ! Lorsque ma bouche l’a pris, que ma salive l’a mouillé, ses gestes sont devenus plus brusques. Il tenait ma tête entre ses mains, la pressait contre lui pour me faire avaler tout son membre, et je m’en sentais gavée. Puis je me suis dégagée, il s’est allongé et je l’ai pris à califourchon. Cette pénétration qui pour lui était un acte neuf fut vite suivie d’effet ! Quelques mouvements de reins, mes fesses sur le haut de ses cuisses, mes seins qu’il pouvait agripper, et je sentis qu’il jaillissait en moi. Quel bonheur d’avoir tiré de lui cette sève que nulle autre avant moi n’avait connue.

Mais je ne veux pas seulement me bercer de souvenirs, fussent les plus émouvants. Je veux vagabonder à nouveau sur les chemins que vous allez me tracer et sur ceux que, d’aventure, j’emprunterai et qui nous conviendront.

Sortie hier à une heure où une femme « convenable » reste d’ordinaire chez elle, je me suis amusée à me faire peur. J’ai marché lentement dans les rues, près de chez moi. C’est pourtant paraît-il, un endroit « bien fréquenté ». Mais croyez-moi si vous le voulez, je ne pense pas avoir rencontré un seul homme qui ne m’ait dévisagé, n’ait détaillé mon vêtement et, au-delà de lui, mon corps, comme maquignon en foire ! Certains même ralentissaient le pas. L’un m’a prise par le bras et m’a soufflé quelques obscénités à l’oreille ; un autre enfin, qui m’a suivie à travers le square, voulait à tout prix m’entraîner chez lui. Et lorsque je lui ai dit d’un ait faussement courroucé que j’étais « honnête », il m’a regardé en riant et s’est écrié : « Ce n’en sera que meilleur ! » Cet air canaille m’a tellement plu que j’ai failli le suivre. En s’éloignant il m’a crié : « A demain ! », et je ne sais si, aujourd’hui ou plus tard, je ne retournerai point là où nous nous sommes rencontrés, pour le suivre comme il m’y a invitée.

Mais je suis bien longue aujourd’hui. Peut-être est-ce pour combler le vide dans lequel je me trouve encore. De grâce, ne m’y laissez pas trop longtemps.

VÔTRE*****

 

aleksey-marina4

Sam 24 jui 2010 2 commentaires

Toujours aussi courtoisement irrévérencieux

Baisers...équivoques...alors?

Et beaucoup de respect pour l'auteur

Eloise Geneve - le 24/07/2010 à 16h53

le pire est à venir

baisers

Peter Pan

Une femme amoureuse....?

Si c'est d'un homme, pourquoi pas !

Je suis quand à moi, amoureuse des plaisirs.

Sophia - le 24/07/2010 à 17h58

alors nous sommes au moins deux!!!

Peter Pan