Le blog de Peter Pan
Bernard a un petit rire un peu rauque et d’un geste abaisse son short. Hélène, médusée, voit apparaître la chose velue qui pend au bas de son ventre. Elle n’a jamais vu le sexe d’un homme. Et celui-ci est d’une taille impressionnante. Il ne pend pas vraiment, d’ailleurs. Il est légèrement incliné, d’une longueur et d’une taille étonnante. Est-ce qu’il est toujours ainsi ? Hélène n’a pas le temps de s’interroger plus longtemps. Bernard plonge, file sous l’eau, ressort quelques mètres plus loin et, presque immobile dans l’eau verte, lui dit du même ton qu’il avait autrefois pour l’inviter à se lancer au-dessus d’une crevasse :
- Alors tu viens ?
Et, comme autrefois, Hélène obéit sans réfléchir. Elle ôte d’abord son soutien-gorge et ses seins jaillissent, comme s’ils s’étaient trouvés trop à l’étroit. Quand elle se penche pour retirer les lambeaux du slip déchiré, les deux petits globes pendent sous elle et paraissent plus gros ; son ventre, si lisse quand elle est debout ou étendue, fait des plis ; dans cette position, on dirait presque une femme faite. Ses fesses, marquées par des fossettes se détachent contre le ciel bleu, toutes blanches au sommet des jambes brunes, quand elle se baisse pour dégager ses pieds du slip, avant de se dresser sur le plat-bord.
- Passe-moi mon masque avant de plonger demande Bernard.
Hélène lui tend, puis saute. Et tout de suite, l’eau l’enveloppe, la pénètre. Elle sent ses cheveux se mettre à flotter contre ses seins nus et elle balance la tête à droite, à gauche, pour prolonger cette caresse. La fraîcheur de l’eau a raidi les pointes roses de ses seins.. Plus bas, en contrepoint, le triangle sombre entre ses cuisses rappelle la masse noire de ses cheveux.
Ils prennent pied sur le sable fin et Hélène se met à tordre ses cheveux sur son épaule.
- Viens voir la grotte dit Hélène en prenant la main de Bernard et en se mettant à courir.
C’est une anfractuosité de la falaise, invisible et inaccessible de terre. Elle est inondée de soleil. Le sol est tapissé de sable, la voûte hérissée de stalactites aux formes équivoques.
Hélène s’étend sur le sable et regarde les cercles concentriques au-dessus de sa tête.
Ça fait un drôle d’effet dit-elle…
En fait, ce qui lui fait un drôle d’effet, c’est cette autre stalactite qui tremble au-dessus de sa tête, entre les cuisses velues de Bernard, posée sur ce sac de chair grise et ridée, étirée vers le bas par le poids des billes de chair qu’il contient. Et comme si elle sentait le regard posé sur elle, la stalactite s’enfle, se gonfle, prend une position oblique qui la distingue nettement des autres, si besoin était. Et, soudain, Hélène n’a plus qu’une envie, mais folle : c’est de mettre la main sur cette verge qui s’allonge et grossit, de la sentir durcir entre ses doigts, de faire de cette stalactite, une stalagmite glorieuse, pointée droit vers le ciel.
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