Le blog de Peter Pan
Ils ont juste le temps d’arriver sur le palier (zone neutre où ils peuvent passer sans avoir d’explication à fournir) quand Lise et Philippe sortent de la cuisine où ils ont laissé leurs paniers d’abricots. Leurs vêtements sont trempés, leurs cheveux sont collés sur leur front et leur nuque.
- Qu’est-ce qui vous est arrivé ? demande Hélène, les yeux ronds.
- Lise est tombée dans la citerne du père Sylve, répond Philippe en détournant les yeux.
- Et, comme si je pouvais me noyer dans un mètre d’eau, il a cru bon venir à mon secours, explique Lise, en se mordant les lèvres.
- Par cette chaleur, dit Jacques, narquois, n’importe qui se serait jeté à l’eau ! Il l’a sûrement fait exprès.
- Peut-être bien, dit Philippe énigmatique.
« Et comment ! pense-t-il ; s’ils savaient seulement, ces mioches, pourquoi nous avons dû nous jeter à l’eau, ils seraient bien surpris. C’était le seul moyen de camoufler les tâches de terre…et du reste qui couvraient nos vêtements ! »
- En tout cas, poursuit-il, nous avons fait une belle récolte. Vous avez fainéanté tout l’après-midi. Alors, maintenant, vous allez nous aider à faire la confiture.
Hélène et Jacques échangent un sourire furtif.
- C’est vrai, dit Jacques ; on n’a pas fait grand-chose. Mais il faisait si chaud dehors et si bon frais dans la maison. Nous avons bien pensé à vous, en train de transpirer en plein soleil. Je te jure qu’on ne vous enviait pas…
- Et pourtant, dit Philippe, l’œil brillant ; pourtant…
Il se passe la langue sur les lèvres.
- Des abricots tout juste cueillis et mangés au soleil, tu ne peux pas savoir quel goût extraordinaire…Rien de meilleur…N’est-ce pas Lise ?
- Oui, dit Lise, les yeux baissés, c’est exquis ; mais il faudra un jour que je te fasse goûter les figues…
A suivre
Merci belle Coralie, je vais m'appliquer pour faire encore mieux
bises