Le blog de Peter Pan



Aussitôt Philippe est sur elle, une main sur chaque sein. Sa bouche va de l’un à l’autre, les parcourt, les abandonne pour se poser au creux des aisselles odorantes. Lise sent nettement la tige dure qui s’écrase contre sa cuisse. Elle se déplace un peu pour mieux la sentir, elle écarte les genoux pour la faire peser, à travers vêtements, sur le bas de son ventre où monte de plus en plus vite, une chaleur presque intolérable que la pression distrait mais ne satisfait pas. « Pas trop vite », songe-t-elle encore. Mais c’est Philippe, maintenant qui s’enflamme, toute timidité disparue. Sa bouche quitte les seins de Lise, remonte jusqu’à ses lèvres, les emprisonne, sa langue s’enfonce entre les dents entrouvertes, pénètre la bouche comme un sexe. En même temps, il se frotte contre son ventre avec une force grandissante. Lise sent qu’elle s’ouvre sous son slip. La masse de chair durcie l’atteint au point le plus sensible, le plaisir monte, l’envahit, la soulève. Elle tente un geste pour enlever, pour arracher les barrières d’étoffe qui les séparent, mais déjà Philippe s’arque sur ses bras tendus, son visage se convulse, sa bouche s’ouvre sur un cri silencieux, ses yeux s’embuent puis se ferment, tout son corps tremble, se raidit, il pousse un gémissement sourd, s’immobilise, halète…Un autre gémissement, presque un râle…et il retombe, de tout son poids, sur le corps béant qui l’étreint.

   Car, au moment où la tête de Philippe s’abat sur son épaule, Lise est enlevée par une lame de fond qui jaillit d’entre ses cuisses écartées, la traverse d’une série de spasmes éblouis, éclate dans sa gorge en une longue plainte rauque. Elle sent son ventre ruisseler sous la pression qui s’amenuise, se contracte encore, encore, s’élance du bassin vers ce corps qui mollit…La vague, lentement se retire et les laisse soudés l’un à l’autre, comme de merveilleux noyés sur une plage endormie au soleil…

   Lise revient à elle la première et sourit. Quelle douceur extrême dans cette étreinte presque chaste. « Comme des enfants, des adolescents qui prennent les jeux pour l’essentiel et trouvent le plaisir sans savoir où le prendre. Et peut-être est-ce mieux ainsi… » Elle sent monter en elle un flot de tendresse, étreint le torse de Philippe entre ses bras, lui caresse doucement les cheveux.

   « Si tu savais comme tu me rajeunis, songe-t-elle ; j’ai 17 ans comme toi, je suis pucelle, nous venons, toi et moi, de faire l’amour comme deux puceaux… »

   Philippe secoue la tête avec une sourde irritation, s’arrache aux caresses de Lise en songeant furieux : « Comme un puceau ! Elle m’a eu comme un puceau ! »

   Lise comprend tout de suite. Elle a joui, elle redevient maîtresse d’elle-même, la femme faite devant le jeune homme, l’initiatrice, la meneuse de jeu, tout ce qu’elle avait cessé d’être pendant quelques délicieuses minutes. L’humeur de Philippe ne la blesse pas, au contraire. Elle se sent pleine d’indulgence et de générosité, même s’il s’y mêle un rien d’ironie. « Cher, cher petit Philippe, avide, ardent et sans malice, comme un chiot. Je vais te faire passer cette hargne. »

   Doucement, mais fermement, elle retient Philippe qui essaie de se relever.

   - Première leçon, murmure-t-elle en riant ; il est très grossier d’abandonner si vite sa partenaire…

   Philippe se tait, mais ne résiste pas. Il ferme les yeux en élève docile, prêt à tout subir, à tout apprendre. Lise s’accoude au-dessus de lui avec un sourire moqueur, prend la nuque du jeune homme dans le creux de son bras, exactement comme tout à l’heure ; mais les rôles sont inversés. C’est elle maintenant, qui domine et elle va le lui faire sentir.

 

 

                                                                                               A suivre

Mar 4 nov 2008 Aucun commentaire